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Culture - Parution

Un essai sur l’œuvre d’Ameen Albert Rihani

Un ouvrage volumineux (593 pages, grand format), léger, mais quand même difficilement manipulable. C'est « Ameen Rihani in Literary Criticism » (Ameen Rihani dans la critique littéraire, édition Notre Dame University, Louaizé-Liban).

Préfacé par le professeur Ghaleb Ghanem (ancien juge), ce livre, aux multiples embranchements, jette la lumière non seulement sur les écrits de l'héritier du seigneur de Freiké, mais aussi sur le professeur de littérature comparée tout autant poète et auteur de plus de dix-sept opus dédiés à la critique et aux mouvements littéraires.
Pour le neveu de l'immortel auteur de Kalb Loubnan et Khaled (œuvres traduites en plus de 25 langues), la littérature, entre poésie, réflexion, méditation, considération sociale culturelle, philosophie, philologie, rapport à la langue et à la grammaire arabe et à l'inventivité verbale, reste l'affaire d'une vie.
Une affaire incarnée par un zèle laborieux à la plume, à l'enseignement, à la recherche littéraire, à l'écriture.
En témoigne ce livre dense et riche des multiples expériences où, des quatre points cardinaux de la planète et en plusieurs langues, plus d'un critique, plus d'un écrivain et plus d'un journaliste ont apposé leur signature pour décortiquer l'œuvre de celui qui obtint le prix de Suad As-Subah pour Les sources oubliées, un titre qui refait aujourd'hui surface dans le déchaînement de tous ces printemps arabes qui se réveillent en sursaut... Comme quoi une source ne tarit jamais et refait toujours surface!
En langues arabe, anglaise et française, les articles se pressent pour expliquer et dégager toutes les zones d'ombres d'écrits qui embrassent une foisonnante multiplicité culturelle. Pour un regard avide d'analyse, de connaissance et de sauvegarde du patrimoine arabe.
Les mots de la fin sont ceux de la poésie. La poésie, raccourci et fulgurance d'une pensée. Une poésie alliant toujours rigueur et fantaisie, universalité et culture plurielle.
On emprunte ces derniers mots de la fin à la préface de son plus récent recueil Sahil el-aghani al-haira – Hennisssement des chants indécis. Dans ces pages d'un lyrisme alliant modernité et tradition, l'homme de lettres écrit ces lignes, avec quelque excès ou emphase: «La poésie, c'est la découverte du monde et de soi. La poésie, c'est faire l'amour aux mots. Elle les pousse à se déshabiller. Les mots se parent et se maquillent devant le désir de l'image poétique, le plaisir, la jouissance. La poésie est séduction et jeux sexuels pour la langue. La poésie, c'est la naissance d'une langue au cœur d'une langue.»
Et c'est cette naissance (ou renaissance), à cette option nouvelle pour la vie, que cet ouvrage touffu et quelque peu savant invite.

E. D.

Préfacé par le professeur Ghaleb Ghanem (ancien juge), ce livre, aux multiples embranchements, jette la lumière non seulement sur les écrits de l'héritier du seigneur de Freiké, mais aussi sur le professeur de littérature comparée tout autant poète et auteur de plus de dix-sept opus dédiés à la critique et aux mouvements littéraires.Pour le neveu de l'immortel auteur de Kalb Loubnan...

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