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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Les milieux diplomatiques mettent en garde contre un vide constitutionnel

La récente recrudescence de la tension politique dans le pays, sur fond de polémiques et de surenchères portant sur la formation du nouveau gouvernement, a suscité une vive inquiétude dans certains milieux diplomatiques à Beyrouth. Le marasme et la paralysie ayant atteint la plupart des institutions de l'État, les hauts responsables américains, européens et même russes, ainsi que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, ont adressé au président Michel Sleiman, au Premier ministre désigné Tammam Salam et au chef du gouvernement démissionnaire Nagib Mikati des messages à diverses occasions, les exhortant de tout mettre en œuvre afin de trouver une issue, dans les délais les plus brefs, à la profonde crise gouvernementale qui ébranle le pays depuis de longs mois.

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Les milieux diplomatiques soulignent dans ce cadre dans leurs rapports à leurs gouvernements respectifs que le Liban traverse actuellement la crise politique sans doute la plus grave de ces vingt-cinq dernières années. De même source, on estime que les premières semaines de la nouvelle année pourraient être particulièrement délicates au double plan politique et sécuritaire. L'ambassadeur d'une grande puissance en poste à Beyrouth aurait mis en garde contre un vide qui risque d'atteindre les institutions constitutionnelles du pays, notamment au niveau de la première magistrature de l'État.

Le mandat du président Michel Sleiman vient à expiration le 25 mai prochain, et pour l'heure, le chef de l'État continue de souligner qu'il est opposé à une quelconque prorogation de son mandat. À l'ombre du marasme présent et du profond clivage qui oppose les deux camps politiques en présence, l'ambassadeur susmentionné ne cache pas sa crainte que le pays soit entraîné sur la voie d'une vacance présidentielle. Certaines factions locales ne cessent en effet de faire monter les enchères, de provoquer une crispation croissante sur la scène locale et de proférer moult menaces, sans se soucier outre mesure des graves retombées de leur comportement aventurier.

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Certains milieux n'écartent pas la thèse d'une manigance de la part du régime syrien sur ce plan, le pouvoir en place à Damas voulant sans doute, en s'appuyant sur ses alliés locaux, apporter la preuve que l'élection présidentielle au Liban ne saurait se dérouler sans un quelconque rôle syrien, ce qui signifierait un retour à la case départ. Ou, en termes plus clairs, à une situation semblable à celle qui prévalait avant 2005. Mais pour le camp souverainiste du 14 Mars, une telle hypothèse est totalement à écarter.


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La récente recrudescence de la tension politique dans le pays, sur fond de polémiques et de surenchères portant sur la formation du nouveau gouvernement, a suscité une vive inquiétude dans certains milieux diplomatiques à Beyrouth. Le marasme et la paralysie ayant atteint la plupart des institutions de l'État, les hauts responsables américains, européens et même russes, ainsi que le...

commentaires (1)

Messieurs les diplomates, soyez sérieux ! Il est facile de jouer les Ponce Pilate ! Le Liban a besoin d'une sans précédent car il est dans un puis aux parois lices !!!!

FAKHOURI

19 h 48, le 23 décembre 2013

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Commentaires (1)

  • Messieurs les diplomates, soyez sérieux ! Il est facile de jouer les Ponce Pilate ! Le Liban a besoin d'une sans précédent car il est dans un puis aux parois lices !!!!

    FAKHOURI

    19 h 48, le 23 décembre 2013

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