Mgr Raï entouré des membres de l’Association des non-voyants et des malentendants à Bkerké. Photo Émile Eid
Le patriarche maronite Béchara Raï a été reçu par le président de la République Michel Sleiman à Baabda hier en soirée.
Plus tôt dans la journée, il a abordé, dans son homélie dominicale, le thème du handicap, à l'occasion de la présence de membres de l'Association libanaise pour les non-voyants et les malentendants parmi quatre associations qui ont assisté à la messe. Il a estimé que les handicapés ont droit, en tant que citoyens, à voir leurs compétences reconnues et à contribuer à la société, à l'État et aux organisations publiques. « Leur handicap se limite au physique, alors que de leurs esprits émanent la vérité, de leur volonté le bien, de leur cœur l'humanisme, a-t-il dit. Bien au contraire, certains de ceux qui ne souffrent d'aucun handicap sont frappés en fait du handicap, du mensonge et du mal. »
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Et de poursuivre : « Les véritables handicapés ne sont-ils pas ceux qui, pour satisfaire leurs intérêts, empêchent la formation d'un gouvernement capable de relever les défis économiques, sociaux et sécuritaires ? Ceux qui sont incapables de prendre des décisions nationales et font la promotion du vide constitutionnel au niveau de la présidence ? Les véritables handicapés ne sont-ils pas ceux qui n'arrivent pas à se libérer de leurs haines et de leurs conflits ? Ne sont-ils pas ceux qui, pour satisfaire leurs calculs étroits, se trouvent incapables de voter une nouvelle loi électorale qui consoliderait la coexistence ? Ne sont-ils pas ceux qui, du fait de leur aliénation à des forces intérieures ou étrangères, n'arrivent pas à abandonner leurs armes, leur terrorisme et leur violence ? Ne sont-ils pas ceux qui s'abandonnent au vol du denier public, à la corruption et au mensonge ? »
Par ailleurs, dans son homélie, le patriarche maronite a lancé le message de l'association Apostolica, fondée par Mgr Aad Abi Karam, ancien évêque maronite d'Australie. Cette association se donne pour objectif de disséminer la culture de l'Évangile comme outil de transformation dans la vie des chrétiens du Liban et du Moyen-Orient.
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commentaires (1)
QUOI QU'IL EN SOIT IL N'Y A QU'UNE ET UNIQUE ISSUE : LE DIALOGUE NATIONAL ! MAIS QUAND LE DIALOGUE NE PEUT PAS ÊTRE ÉTABLI ENTRE LES CHRÉTIENS EUX-MÊMES, OU ENTRE LES MUSULMANS EUX-MÊMES... LE PAYS EST À LA DÉRIVE ET SE DIRIGE VERS LA DÉSINTÉGRATION QUE, PEUT-ÊTRE, MÊME EN S'ENTRE-ACCUSANT, MALICIEUSEMENT CHACUN SOUHAITE !
LA LIBRE EXPRESSION
08 h 31, le 23 décembre 2013