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Faisons un rêve...

La semaine qui s'ouvre est celle de l'espoir renouvelé, d'une renaissance porteuse d'un message universel, celui de l'amour du prochain, de l'échec de toutes les entreprises de destruction et d'asservissement. Une semaine qui fait taire les prophètes de malheur et qui réitère la promesse originelle de la victoire finale du bien sur le mal, du droit sur l'injustice.
Le Liban, tout au long de son histoire, a été confronté aux pires difficultés, a toujours failli sombrer dans le désespoir, mais a toujours réussi à remonter la pente, à rassembler les morceaux épars. Aujourd'hui, l'épreuve est encore plus grande, les divisions plus profondes. Et pourtant, en arrière-plan, se dessine déjà une lueur salvatrice qui émerge du désastre, du bain de sang dans lequel plonge toute la région.
Assez paradoxalement, c'est l'ampleur même de la catastrophe qui rend la solution envisageable. Ne l'oublions pas : le fléau de la terreur programmée qui frappe le Moyen-Orient frappe aussi aux portes de l'Occident et la déstabilisation sociétale et sécuritaire prend de l'ampleur, fait tâche d'huile, en raison même du flux d'immigrants que rien ne semble pouvoir arrêter et qui entraîne dans son sillage le spectre du terrorisme.
Le cas du Liban est significatif à cet égard : en 2014, si le chaos syrien se perpétue, le nombre de réfugiés équivaudra alors à 50 % de la population libanaise. C'est comme si on implantait aux États-Unis, du jour au lendemain, 150 millions d'étrangers et en France 30 millions de Maghrébins ou d'Africains... Implosion garantie.
Situation intenable, résultante directe de l'internationalisation du conflit syrien et de l'implication de combattants venus de divers pays pour soutenir soit le régime, soit les rebelles. L'Occident a pris la mesure du danger et c'est ce qui explique le rabibochage, autant imprévu que rapide, entre les États-Unis et l'Iran, et la convocation de Genève 2 pour poser les bases d'un règlement en Syrie qui impliquerait, tôt ou tard, la neutralisation des jihadistes et le départ de Bachar el-Assad.
Au Liban, le Hezbollah, pris de court, rue forcément dans les brancards, bat le rappel de ses alliés locaux et verrouille toutes les portes pour préserver des acquis gagnés manu militari au fil des ans. Des avantages que la chute probable du régime baassiste et le flirt de Téhéran avec Washington rendront progressivement aléatoires.
Il reste bien sûr le prétexte de la Résistance, celle qui a perdu son âme dans les sables mouvants syriens, mais que peut faire un parti envahissant privé de l'assistance iranienne et confronté à un nouveau pouvoir à Damas qui lui serait hostile ?
Scénario utopique ? Pas nécessairement au vu des bouleversements diplomatiques en cours. Après tout, à l'orée des fêtes on a bien le droit de rêver...

 

La semaine qui s'ouvre est celle de l'espoir renouvelé, d'une renaissance porteuse d'un message universel, celui de l'amour du prochain, de l'échec de toutes les entreprises de destruction et d'asservissement. Une semaine qui fait taire les prophètes de malheur et qui réitère la promesse originelle de la victoire finale du bien sur le mal, du droit sur l'injustice.Le Liban, tout au long de...

commentaires (5)

Un film long américain donc à suivre et de nouveaux visages politiques qui feront surface .

Sabbagha Antoine

16 h 05, le 23 décembre 2013

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Commentaires (5)

  • Un film long américain donc à suivre et de nouveaux visages politiques qui feront surface .

    Sabbagha Antoine

    16 h 05, le 23 décembre 2013

  • Oui,mais bon... faut quand même arrêter de mettre le Hezbollah à toutes les sauces...on dirait que les problèmes du Liban ont commencé avec lui...je ne dis pas qu'il n'en pose pas,mais je dis que charité bien ordonnée commence...partout. si on a les palestiniens au Liban,c'est quand même pas la faute du Hezbollah! Si les guerres commencées en 1969 ont dépecé notre pays, c'est quand même pas ma faute du Hezbollah non plus! Si les Israéliens sont arrivés jusqu'à Beyrouth,c'est toujours pas la faute du Hezbollah!Si les chrétiens, saisis d'une frénésie meurtrière se sont étripés pendant leur guerre interne, c'est encore moins la faute du Hezbollah...bref, il importe de rendre à césar ce qui est à César,et de faire la part des choses...et dans tous les cas,il vaut mieux chercher les voies (improbables, mais improbable n'est pas libanais) de la concorde, plutôt que de continuer à tirer des plans sur la comète de ce qui va putativement se passer...ou pas!Il est curieux de constater que le hezb subit en fait le même traitement psy que les Israéliens....c'est toujours sa faute,en fait. Désolé pour la comparaison...mais elle est tellement vraie!

    GEDEON Christian

    13 h 28, le 23 décembre 2013

  • QUAND CE SONT LES ABRUTIS OCCIDENTAUX, RUSSE, CHINOIS ET RÉGIONAUX QUI RÊVENT... CHACUN FAIT UN RÊVE À SA MESURE... ET C'EST LÀ QUE RÉSIDE LE DANGER ! DES RÊVES... SANS TRÊVE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 39, le 23 décembre 2013

  • Rêver à quoi exactement ? A ce que le nouveau président d'Iran, Hassan Rohani, qui aurait déjà diminué de 30% le budget des Pasdaran, réussisse à amadouer cette corportation extrémiste et très puissante des gardiens de la révolution iranienne ? Rêver donc qu'il réussira à faire revenir à un peu de raison la branche "libanaise" de ces gardiens, fourrée dans un égarement et une dérive monstres, sur le plan local et en Syrie ? Arrêtez de rêver, ordonnera le guide suprême du Liban, "et point à la ligne".

    Halim Abou Chacra

    04 h 53, le 23 décembre 2013

  • Même pour les Peuples Modernes et Développés, cette lutte essentielle contre le fond borné de ce statu quo Sectaire libanais ne peut pas ne pas présenter d'intérêt. Le Statisme sectaire libanais est en effet le parachèvement ouvert de l'ancien Système sectaire, et cet ex-système est la tare cachée de la société moderne. La lutte contre ce Présent sectaire libanais, c'est la lutte contre le Passé de ces peuples modernes ; en sus que les réminiscences de ce passé ne cessent de les importuner. Il est instructif, pour les peuples développés, de voir l'ancien système sectaire qui a, chez eux, connu la Tragédie, jouer ici encore dans ce Grand-Liban la Comédie comme un Revenant. Cet ancien et Néfaste système chez les peuples modernes eut une histoire tragique, tant qu'il fut le pouvoir Préexistant du monde et la Liberté une simple incidence personnelle ; en un mot, tant qu'il croyait et devait croire lui-même à son droit ; le Niais. Tant que cet ex-système luttait, comme ordre Réel du monde contre un autre monde Naissant dorénavant inévitablement dominant, il y avait de son côté une erreur Historique, mais pas d'erreur personnelle. C'est pourquoi sa mort fut tragique et elle sera ici aussi. Ceci n’est ni un Rêve, ni une Utopie ! Et on n’aura plus besoin de dire encore n’challâh dans ce Magnifique Grand Pays.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 29, le 23 décembre 2013

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