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À La Une - Sécurité

Les routes de la Békaa sous haute surveillance

Obsèques d’une des victimes tombées dimanche.

L’ombre du quadruple crime du jurd de Qaa, qui a coûté la vie à deux hommes du clan Jaafar, un homme du clan Amhaz et un Turc de mère libanaise, dimanche, a continué de planer hier sur la Békaa, dont les routes ont été placées sous haute surveillance par les commandos de la division aéroportée et la 6e brigade de l’armée libanaise.
L’état d’alerte maximal instauré par l’armée a sans doute contribué au calme précaire qui s’est installé dans les régions de Baalbeck et Hermel, mais les contacts engagés par le Hezbollah et Amal auprès des notables chiites ont joué aussi un grand rôle. Il n’en demeure pas moins que la situation est à la merci d’un nouvel incident.
Les quatre victimes ont été inhumées hier, contrairement aux coutumes locales, qui demandent qu’un homme assassiné reste sans sépulture tant que ses meurtriers sont en liberté. Le président de la municipalité de Laboué, Ramez Amhaz, a demandé aux habitants de Ersal, le village sunnite voisin d’où pourraient provenir les assassins, de faire preuve de coopération pour que les meurtriers soient rapidement identifiés et arrêtés.
« Nos hommes ne sont pas morts dimanche, mais le jour où le lieutenant-colonel Pierre Béchaalani et l’adjudant Ibrahim Zahraman ont été tués », a souligné Ramez Amhaz.


Les deux militaires avaient trouvé la mort dans un raid contre le village de Ersal qui avait mal tourné. Les circonstances de leur mort restent mal élucidées, mais d’aucuns affirment que leurs assassins sont des habitants de Ersal. Ce climat d’impunité encourage les assassins à continuer d’agir, estiment les chefs des clans chiites de la Békaa.

 

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Entre-temps, les déclarations appelant à l’apaisement se sont multipliées hier pour empêcher des expéditions punitives ou des actes de vengeance impulsifs qui alimenteraient le cycle de la violence et pourraient rapidement devenir incontrôlés.
« Ceux qui contrôlent la région sont connus ainsi que le point de départ des voitures qui y circulent », a affirmé hier Ramez Amhaz qui a également rappelé que, depuis 1997, la Békaa est considérée comme « zone militaire » et que tout ce qu’il faut, c’est que « l’armée n’ait de cesse qu’elle agisse, nuit et jour s’il le faut », pour arrêter les tueurs et étouffer la discorde latente et l’empêcher d’éclater au grand jour.

 

 

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