Émouvant Christian Announi dans « L’Envie d’aimer ». Photos Elie Bekhazi
Trois soirées salle comble, on ne s’en étonne plus... Les amis de Hearbeat la chaîne de l’espoir sont au rendez-vous pour la huitième édition, dont 6 au Casino du Liban qui, une fois de plus, offre sa salle pour l’événement. Heureux de constater que l’effort porte ses fruits – 200 enfants ont été sauvés cette année grâce à la détermination de l’association – ils sont tous venus applaudir l’initiative et le talent des chanteurs, des médecins, des volontaires, des sponsors, et de Big Time, à leur tête Ghazy Feghaly, qui a réussi, comme lui seul sait le faire, à insuffler de la magie dans les décors, les tableaux et la soirée, en général, et dans ses détails.
Cette année, le concert de Heartbeat, baptisé « JukeBox », s’est fait également au profit de l’association Tamanna. « Une belle occasion de réaliser les choses dans un esprit d’entente entre les différentes ONG au Liban. Et d’aider à notre tour comme les gens nous aident... », a précisé Ramzi Ashoush. L’occasion, aussi, de permettre à Yasmina, une jeune fille malade, de réaliser son rêve de monter sur scène et de chanter, en toute discrétion, une ballade de Nora Jones. Émotion...
« On s’était donné rendez-vous dans un an. » À 20 heures trente, un an plus tard, les sièges se remplissent, les visages sont familiers. La foule, de 7 à 77 ans, est visiblement heureuse de (re)venir, les enfants font partie de la fête. Au Casino du Liban, on se sentait un peu chez soi ce week-end. Mais au-delà de ce sentiment de bien-être et d’appartenance, il y avait un spectacle réussi, minutieusement préparé et animé par des voix qui n’ont rien à envier aux professionnels, des chanteurs de plus en plus sûrs d’eux-mêmes, et enfin des musiciens confirmés, Maurice Khoury à la guitare, Walid Tawil à la percussion, Jad Habib au piano et aux claviers, Toni Hachem aux claviers, Carlos Bou Chabké à la basse et Raffi Mandalian à la guitare, qui ont généreusement insufflé leur rythme et leur talent à cette soirée. « Le répertoire sera varié, avait annoncé Ramzi Ashoush, il date de 50 ans ou 50 jours ». En effet, au programme du JukeBox de Heart Beat, il y a eu aussi bien des chansons de Bruel, des Abba, d’Aznavour ou de Bécaud, que celles d’Adele, Amy Winehouse, de Duffy ou... Psy et son fameux Gangnam Style. Du latino, du jazz, du folk, des classiques français, le tout servi avec des danseurs et des chorégraphies particulièrement réussies, sous la direction de Léa Chahine.
Au programme aussi, des retrouvailles heureuses avec Manel el-Mallat, superbe en « James Bond Girl » vocale pour Skyfall, Andrea Bou Nehmé et Daniela Ashoush, qui ont très bien chanté Adele, Christian Announi, émouvant dans L’Envie d’aimer, Ralph Asfour, Jack Boutros, Anthony Ojeil, trio de choc et de charme, et Ramzi Ashoush qui s’approprie, une fois de plus, avec brio, Amsterdam et Ne me quitte pas de Brel. Et puis de nouveaux invités, une délicieuse Ingrid Bawab en Amy Winehouse, Paola Brahim et Yousra Boudah, drôles et talentueuses, et un Enzo Sabbagha superbien dans ses baskets et sur les planches !
Manquait à l’appel Anthony Touma, occupé à représenter le Liban dans l’émission « The Voice » et surtout heureux d’avoir été choisi par le public pour poursuivre l’aventure !
Le spectacle, son, lumière, effets spéciaux, ambiance, s’est terminé par une finale aussi animée que de coutume. Le public, debout, applaudissait, chantait, dansait... Visiblement, faire du bien est un bonheur contagieux.
Le prestigieux dîner de gala annuel, qui accompagne la série de concerts, se tiendra le 27 avril dans la salle des Ambassadeurs du Casino du Liban. Autre ambiance, mais un même JukeBox pour la même cause.
Pour mémoire
