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Économie - Liban - Élections

Quelles seront les conséquences du scrutin sur l’aide internationale ?

Le scénario d'une victoire du Hezbollah et de ses alliés aux législatives fait craindre dans certains cercles une diminution de l'aide internationale, mais d'autres en minimisent l'impact, rapporte Rana Moussaoui dans une dépêche de l'AFP.
« Si le Hezbollah gagne, les engagements de la communauté internationale seront remis en question », affirme l'économiste Sami Nader.
L'aide promise à Paris III a été en partie conditionnée à un programme de réformes prévoyant une hausse de la TVA et la privatisation des secteurs de l'électricité et de la téléphonie mobile. Ce programme n'a pu être toutefois mis en œuvre en raison de la crise politique.
Le camp mené par le Hezbollah « acceptera-t-il de mener ces réformes, s'il gagne les élections ? » se demande Rajeh Khoury, éditorialiste au quotidien an-Nahar.
« Le Hezbollah ne veut pas d'une économie basée uniquement sur les aides et les prêts, mais une économie productive », rétorque Abdel Halim Fadlallah, président du Centre de consultation et de recherches affilié au Hezbollah, qui a rencontré en mars des représentants du Fonds monétaire international (FMI).
Récemment, le vice-président américain Joe Biden a affirmé que le programme d'aide de son pays, qui considère le Hezbollah comme un mouvement terroriste, dépendra de l'issue du scrutin, et certains craignent que ces paroles soient traduites en actes.
« C'est l'administration américaine qui détient la clé des aides internationales », juge M. Khoury.
Les instances financières internationales ont fait savoir qu'elles traiteraient avec tout gouvernement issu du scrutin du 7 juin, mais Washington a des droits de vote suffisants pour bloquer toute décision au FMI.
 « La confiance dans le pays va être ébranlée, car le Hezbollah a un programme politique et idéologique aux antipodes de la logique internationale, poursuit M. Nader. C'est une politique de confrontation unilatérale avec Israël qui va isoler le Liban. »
La majorité a prévenu qu'une victoire du Hezbollah mettrait le pays en danger sur le plan économique, ce que ce mouvement qualifie de « propagande électorale ».
Mais des économistes estiment eux aussi que ce « danger » est sans fondement.
« Je ne crois pas qu'une telle victoire exempterait les pays arabes ou étrangers de leurs engagements envers le Liban, affirme Kamal Hamdane, directeur de l'Institut de recherches et de consultation. L'Union européenne ne va pas punir un Liban qui balance d'un côté à un autre, et, malgré les avertissements de Biden, je ne crois pas que l'Amérique va le faire non plus. »
« La Banque mondiale a des projets qui se chiffrent à des millions de dollars au Liban, elle ne va pas sacrifier ses intérêts, estime-t-il. Les problèmes économiques du Liban sont tellement graves qu'il est difficile de croire qu'un des deux camps puisse à lui seul trouver une solution. »
« Si le Hezbollah gagne, les engagements de la communauté internationale seront remis en question », affirme l'économiste Sami Nader.L'aide promise à Paris III a été en partie conditionnée à un programme de réformes prévoyant une hausse de la TVA et la privatisation des secteurs de l'électricité et...

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