Le ministre israélien de la Défense opposé à un "régime militaire israélien illimité" à Gaza après le conflit : jour 222 de la guerre

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Le Hezbollah a annoncé avoir lancé "une attaque de drones" contre la base militaire d'Ilaniya, en Israël. Dans son communiqué, le parti chiite affirme avoir ciblé "une partie du système de surveillance de l'armée de l'air". 

C'est la première fois qu'il revendique une attaque sur cette base militaire située près de Tibériade, dans le nord d'Israël, à environ 30 kilomètres de la frontière avec le Liban.

Photo X/@grandserail

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a salué "le soutien continu de la Russie au Liban dans tous les domaines" et a "souhaité qu'un plus grand effort de la part de la Russie soit déployé pour stopper l'agression israélienne au Liban-Sud", rapporte le Grand Sérail dans un communiqué publié sur X alors que M. Mikati s'est entretenu avec Mikhaïl Bogdanov, le vice-ministre des Affaires étrangères russe.

Leur rencontre a eu lieu à Manama, capitale de Bahreïn où M. Mikati est arrivé ce soir pour participer au 33è sommet de la Ligue arabe prévu demain. Étaient également présents les ministres libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, de l'Éducation Abbas Halabi et de l'Agriculture Abbas Hajj Hasssan.

L'armée israélienne a attaqué "un bâtiment militaire appartenant à la force al-Radwan (l'unité d'élite du Hezbollah, ndlr) ainsi qu'une plateforme à partir de laquelle des roquettes ont été lancées en direction de la région de Meron", a annoncé son porte-parole arabophone, Avichay Adraee, sur X.

Il ajoute que l'armée de l'air israélienne a attaqué un "bâtiment militaire affilié à l'organisation terroriste du Hezbollah dans la région de Blida au Liban-Sud". "Durant la journée, plusieurs tirs ont été effectués vers des régions du nord du pays. L'armée a riposté contre les sources de tirs", conclut-il.

Photo REUTERS/Mohamad Torokman

La guerre à Gaza plonge les Palestiniens dans une nouvelle "Nakba" (catastrophe), se désole un Gazaoui ayant fui les combats, en référence à l'exode forcé de centaines de milliers de Palestiniens à la création de l'État d'Israël il y a 76 ans aujourd'hui.

"La Nakba que nous vivons" cette année à Gaza "est la pire de toutes. Bien plus dure que celle de 1948", déplore Mohammed al-Farra, 42 ans, chassé avec sa famille par les combats et les bombardements israéliens de leur maison de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, vers la zone côtière d'al-Mawassi.

▶️ Reportage à lire ici.

Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, a exprimé son soutien au désaccord public exprimé par le ministre de la Défense Yoav Gallant concernant l'approche du Premier ministre Benjamin Netanyahu en matière de planification de l'après-guerre à Gaza.

Le ministre de la défense Yoav Gallant "a dit la vérité", a déclaré M. Gantz dans une vidéo citée par Reuters. "La responsabilité des dirigeants est de faire ce qu'il faut pour le pays, à n'importe quel prix", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que toute initiative visant à établir une alternative au Hamas pour la gouvernance de Gaza nécessitait d'abord l'élimination du groupe palestinien, et a exigé que cet objectif soit poursuivi "sans excuses", rapporte Reuters.

Ces remarques font suite à une mise en cause publique du ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui a accusé le gouvernement d'avoir évité une discussion sérieuse sur une proposition de gouvernance palestinienne d'après-guerre qui ne soit pas celle du Hamas.

Une cargaison britannique de près de 100 tonnes d'aide a quitté Chypre à destination d'un nouveau quai maritime à Gaza, a indiqué le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué cité par Reuters.

"Nous menons les efforts internationaux avec les États-Unis et Chypre pour établir un corridor d'aide maritime. Le premier envoi d'aide britannique en provenance de Chypre et à destination de l'embarcadère temporaire au large de Gaza est un moment important dans l'augmentation de ce flux", a déclaré le Premier ministre Rishi Sunak.

Le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et des communications, Shlomo Karhi, ont réagi aux remarques du ministre de la Défense Yoav Gallant en demandant à ce qu'il soit démis de ses fonctions, rapporte le Haaretz.

"Un tel ministre de la Défense doit être remplacé afin d'atteindre les objectifs de la guerre", a estimé M. Ben-Gvir. Selon lui, "du point de vue [de M. Gallant], il n'y a pas de différence entre le fait que Gaza soit contrôlée par des soldats israéliens ou par des assassins du Hamas. C'est l'essence même de la conception du ministre, qui a échoué le 7 octobre et qui continue d'échouer aujourd'hui".

M. Karhi a pour sa part déclaré que M. Gallant devrait "faire preuve d'un peu de modestie à l'égard de ceux qui l'ont mis en garde pendant toutes ces années contre sa vision erronée du monde".

Les développements survenus au Liban-Sud lors de la dernière heure :

– Le Hezbollah a pris pour cible à 17h, le site naval israélien de Roch Hanikra, qui fait face au site libanais frontalier de Ras Naqoura, sur le littoral, avec des obus d'artillerie, a indiqué le parti dans un communiqué.

– Des drones israéliens ont effectué des raids dans les environs de Yaroun (Bint Jbeil), selon des témoins.

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a également appelé son gouvernement à prendre une décision sur la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre, déclarant qu'il "ne soutiendrait pas un régime militaire israélien illimité sur le territoire palestinien", rapporte Reuters.

Lors d'une conférence de presse télévisée, M. Gallant a déclaré que, peu après le début du conflit en octobre, il avait proposé un plan pour une nouvelle administration palestinienne non liée au Hamas, mais qu'il n'avait "obtenu aucune réponse" de la part des différentes instances du cabinet israélien.

"Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza", a également déclaré M. Gallant, cité par l'AFP. "J'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à (...) déclarer qu'Israël ne mettra pas en place un contrôle civil sur la bande de Gaza, qu'Israël ne mettra pas en place une direction militaire dans la bande de Gaza et qu'une alternative gouvernementale au Hamas va être préparée immédiatement", a-t-il ajouté.

⚡️ "Bientôt, nous devrons prendre une décision sur la manière de faire revenir les Israéliens dans leurs maisons dans le nord - par le biais d'un accord ou d'une action militaire", a affirmé le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, cité par le Haaretz lors d'une conférence de presse tenue à Tel-Aviv.

Les derniers développements au Liban-Sud :

- Des avions israéliens ont bombardé les hauteurs du Mont Rihane (caza de Jezzine), rapportent des habitants à notre correspondant.

- Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué que ses combattants ont pris pour cible, à 16h58, le site israélien de Samaka dans les collines contestées de Kfarchouba.

Selon une source sécuritaire, l'une des roquettes lancées par les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, en direction d'Israël, n'a pas atteint sa cible et est tombée sur une maison dans une zone agricole à Mansouri, au sud de Tyr, blessant cinq personnes de nationalité syrienne. Une source médicale a rapporté à notre correspondant qu'une des victimes a succombé à ses blessures.

Le ministre sortant libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, avec son homologue bahreïni, Abdel Latif el-Zayani, à Bahreïn, le 15 mai 2024. Photo fournie par son bureau de presse.

Lors d'une visite à Bahreïn, le ministre sortant libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, s'est entretenu avec son homologue bahreïni, Abdel Latif el-Zayani, puis avec son homologue irakien, Fouad Hussein, rapporte un communiqué du bureau du ministre libanais.

Au cours de sa rencontre avec le ministre bahreïni, M. Bou Habib a mis en avant "l'attachement du Liban à la diplomatie comme moyen de résoudre les conflits et de promouvoir la stabilité", tout en appelant au respect du droit international. Le ministre libanais a également souligné la nécessité de "donner une véritable chance à la paix après plus de 75 ans de conflits et de guerres".

Face au ministre irakien, M. Bou Habib a insisté sur la nécessité de "renforcer la stabilité au Liban en finalisant le processus de délimitation des frontières terrestres avec Israël et en résolvant les points de discorde".

➡️ Relisez notre article : Frontière terrestre libano-israélienne : où en sommes-nous ?

« Pour le moment, près d'un demi million de personnes ont évacué la zone des combats à Rafah. La catastrophe humanitaire dont on a parlé ne s'est pas produite et ne se produira pas », a assuré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans un communiqué, ajoutant que les forces israéliennes « combattaient à travers la bande de Gaza (...) tout en évacuant la population civile et remplissant (ses) obligations de répondre à ses besoins humanitaires ».

Les derniers développements au Liban-Sud :

- Des tirs d'artillerie ont provoqué de puissantes détonations aux abords de Naqoura et Alma el-Chaab (caza de Tyr), rapportent des habitants à notre correspondant.

- L'aviation de guerre israélienne a bombardé le village de Aïtaroun (Bint Jbeil) et des ambulances se sont rendues sur place, selon une source sécuritaire.

- Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, annoncent dans un communiqué avoir bombardé depuis le Liban-Sud la caserne israélienne de Liman, "avec une salve de roquettes, en réponse à la poursuite de l'agression et des massacres sionistes contre les civils à Gaza".

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 35.233 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien le 7 octobre, rapporte l'AFP.

En 24 heures, au moins 60 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 79.141 blessés en plus de sept mois de guerre.

Le Royaume-Uni a annoncé débloquer un financement supplémentaire de 139 millions de livres (162 millions d'euros) pour l'aide humanitaire au Yémen, en guerre depuis plus de neuf ans et qui connaît "une des pires crises humanitaires au monde".

Ces nouveaux fonds permettront de "contribuer à nourrir plus de 850.000 personnes et traiter 700.000 enfants souffrant de malnutrition", a détaillé le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.

▶️ Plus de détails ici.

Le sit-in du FDLP devant les bureaux de l'Unrwa à Beyrouth. Photo fournie par le FDLP

Le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) a organisé une manifestation devant le bureau régional de l’Unrwa à Beyrouth, à l’occasion du 76e anniversaire de la Nakba, en présence de responsables politiques palestiniens et d’habitants des camps de réfugiés de Beyrouth.

« L’occupation israélienne tente de créer une seconde Nakba », a déclaré Youssef Ahmad, un représentant du FDLP.

Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de préserver l’Unrwa et de lui assurer le soutien financier nécessaire, tout en appelant à accorder des droits humains et sociaux aux réfugiés palestiniens du Liban.

Les autorités palestiniennes ont annoncé la mort d'un jeune Palestinien tué "par l'armée israélienne" en Cisjordanie occupée en marge d'une marche commémorant la "Nakba".

"Un jeune homme a été tué par les balles de l'occupant (israélien) à l'entrée nord de la ville d'al-Bireh", en banlieue de Ramallah, a annoncé le ministère palestinien de la Santé. L'agence officielle Wafa a précisé qu'Ayser Mohammad Safi, étudiant de 20 ans, "avait été mortellement blessé au cou par une balle", au cours d'affrontements entre forces israéliennes et jeunes défilant pour commémorer la "Nakba".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a soutenu qu'Israël s'en prendra à la Turquie "tôt ou tard" s'il parvient à défaire le Hamas dans la bande de Gaza. "Ne pensez pas qu'Israël s'arrêtera à Gaza", a lancé le chef de l'Etat aux députés de son parti, l'AKP, à Ankara.

"Si on ne l'arrête pas, cet État voyou et terroriste jettera tôt ou tard son dévolu sur l'Anatolie", a-t-il jugé, faisant référence à la partie de la Turquie située en Asie mineure et qui représente la plus grande partie de son territoire. "Nous continuerons à soutenir le Hamas, qui lutte pour l'indépendance de son propre pays et qui défend l'Anatolie", a-t-il affirmé devant les députés de l'AKP.

Par ailleurs, au Liban-Sud, des tirs d'artillerie israéliens ont visé Horch Yaroun (Bint Jbeil) et une zone située entre Taybé et Rab el-Talatine, dans le caza de Marjeyoun. 

Vers midi, des dizaines de roquettes ont été tirées depuis le sud du Liban vers des positions israéliennes, selon une source sécuritaire. Peu après, le Hezbollah a revendiqué trois attaques,  

- Les deux premières ont été lancées "en riposte" à la frappe de drone qui a tué un combattant du parti dans la nuit, près de Tyr. Le Hezbollah a d'abord visé avec des missiles Burkane "le quartier général de la 91e division dans la caserne de Biranit", qui fait face à Rmeich (caza de Bint Jbeil). Puis, il a lancé "des dizaines de roquettes Katioucha et de missiles" vers la base de contrôle aérien de Méron, mettant, selon le parti, des équipements hors service.

- Une troisième frappe a visé, à midi, "de l'équipement et du matériel d'espionnage sur le site du Radar", dans les fermes de Chebaa contestées.

Selon l'armée israélienne, citées dans le Haaretz, 60 roquettes ont été tirées du Liban et ont fait des "dégâts mineurs". 

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a accusé Israël de chercher à se débarrasser, en vain, de la résistance du Hamas et de celle du parti chiite.

« Lorsque l’entité sioniste a attaqué Gaza, elle voulait se débarrasser de la résistance (du Hamas). L’ennemi a été surpris de voir que la résistance (du Hezbollah) au Liban était à l’affût dès les premiers affronts avec la résistance à Gaza », a déclaré M. Raad, lors d’une cérémonie à Aadchit en hommage à un des combattants du parti tué lors des affrontements contre Israël.

« La résistance ne pliera pas. Elle est capable de continuer le combat jusqu’à la fin du projet (israélien) qui consiste à se débarrasser de la résistance à Gaza et ailleurs », a-t-il ajouté.

Hassan Nasrallah recevant Khalil al-Hayya et Oussama Hamdane. Photo fournie par le bureau de presse du Hezbollah

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reçu une délégation du Hamas, dont faisaient partie Khalil al-Hayya, le numéro deux du Hamas à Gaza, et Oussama Hamdane, porte-parole du mouvement islamiste au Liban, selon un communiqué du parti chiite qui ne mentionne ni la date exacte de cette rencontre ni le lieu.

Les derniers développements à Gaza et dans les « différents fronts de soutien », à savoir le Liban, l'Irak ou encore le Yémen, ont été abordés lors de cette réunion, selon un communiqué du Hezbollah. Les responsables ont également discuté « des dernières négociations (pour une trêve à Gaza), des positions internationales (à ce sujet) et des mouvements estudiantins dans le monde », en soutien à Gaza.

L'Union européenne a exhorté Israël à "cesser immédiatement" son opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, sous peine de "mettre à rude épreuve" sa relation avec l'UE.

"L'Union européenne exhorte Israël à cesser immédiatement son opération militaire à Rafah", dont la poursuite "mettrait inévitablement à rude épreuve la relation de l'UE avec Israël", indique le communiqué du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Le syndicat des apiculteurs de la Békaa a publié un communiqué dans lequel il rend hommage à l'un des leurs, Hussein Issa, un combattant du Hezbollah tué la veille dans une frappe sur Meis el-Jabal. Selon ce texte, Hussein Issa se trouvait dans la localité « afin de vérifier ses ruches » quand il a été tué. 

Retrouvez ici les explications de Ghadir Hamadi, sur les différents types d'affiliés du Hezbollah et comment le parti chiite classe ses "martyrs".

La police est intervenue tôt ce matin pour évacuer quelques dizaines d'étudiants propalestiniens qui occupaient depuis dimanche l'Université de Berne, en Suisse, rapporte la direction de l'établissement dans un communiqué. La police s'est rendue sur place à la demande de la direction, qui dès lundi avait jugé toute occupation "inacceptable". Ces étudiants veulent dénoncer l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. 

Une semaine après que le président américain Joe Biden a menacé de limiter l'aide militaire américaine à son allié à propos de Rafah, l'exécutif a notifié mardi le Congrès qu'il allait procéder à une livraison d'armes à Israël pour environ un milliard de dollars, a appris l'AFP de sources proches du dossier.

Le Congrès doit encore approuver cette livraison, d'après un responsable américain.

Selon le Wall Street Journal, qui a d'abord révélé l'information, cette livraison inclut 700 millions de dollars de munitions pour tank et 500 millions pour des véhicules militaires tactiques.

Au cours d'un appel hier soir avec le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, le ministre israélien Benny Gantz a souligné qu'il était impératif d'"accroître la pression internationale sur le Hamas, tout en maintenant la pression militaire, pour parvenir à un accord permettant de libérer les otages et d'éliminer la menace du Hamas", a-t-il rapporté sur X.

Premier allié d'Israël, Washington s'oppose à une opération d'envergure à Rafah.

Le Fateh, mouvement du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a affirmé hier soir qu'Israël avait proposé de confier la gestion du point de passage à l'Autorité palestinienne, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie occupée. "Nous avons refusé", a déclaré un porte-parole à la chaîne al-Hadath.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé hier soir sur X "à la réouverture immédiate" du point de passage et à "l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire", et réitéré son appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza et à la libération de tous les otages".

Depuis que l'armée israélienne est entrée avec des chars dans Rafah le 7 mai, le poste-frontière du même nom entre la bande de Gaza et l'Egypte reste fermé, alors qu'il est crucial pour les convois transportant de l'aide à une population menacée de famine à Gaza selon l'ONU.

Aujourd'hui, les Palestiniens marquent l'anniversaire de la Nakba, la "Catastrophe" que fut pour eux la création d'Israël en 1948.

Durant la Nakba, environ 760.000 Arabes de Palestine ont fui ou ont été chassés de chez eux pour se réfugier dans les pays voisins ou ce qui allait devenir la Cisjordanie et la bande de Gaza, selon l'ONU.

"Gaza ne s'agenouillera pas devant les chars et les canons", ont scandé hier des Palestiniens, venus par milliers à une marche annuelle dans les ruines de villages du nord d'Israël dont les habitants arabes ont été chassés en 1948.

A Gaza, des dizaines de milliers de civils continuent de fuir Rafah, dans le sud, pilonnée par Israël et menacée d'une offensive terrestre d'envergure. L'AFP a constaté dans la nuit des bombardements israéliens dans le centre et l'est de Rafah, ville située à la frontière égyptienne, où s'entassent des centaines de milliers de Palestiniens, en grande majorité des déplacés.

Dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire, au moins cinq personnes, dont une mère et son enfant, ont été tuées et d'autres blessées mardi soir dans deux frappes aériennes israéliennes, selon la défense civile palestinienne.

La Défense civile a, elle, indiqué avoir éteint, vers 22h20, l'incendie qui s'était déclaré dans la voiture ciblée « dans une frappe aérienne israélienne ». Selon l'organisation, ce tir a fait « un martyr et deux blessés », qui ont été transportés à l'hôpital libano-italien de Bourj el-Chemali, également au sud de Tyr. 

La personne tuée a été identifiée par des sources à notre correspondant comme un membre du Hezbollah, dont le parti chiite a peu après annoncé le décès. Il s'agir de Hussein Makki, né en 1969 et originaire de Beit Yahoun, au Liban-Sud, selon le communiqué du Hezbollah.

De son côté, l'armée israélienne a annoncé avoir « éliminé un haut-commandant » du Hezbollah. Nommant Hussein Makki, elle a indiqué qu'il était « responsable de la planification et de la mise en oeuvre de nombreuses opérations terroristes » contre Israël. 

Au Liban, la nuit a été marquée principalement par une frappe ciblée lancée vers 22h par un drone sur une route au sud de Tyr, en direct d'el-Haouch. Trois missiles ont été lancés sur le véhicule selon une source sécuritaire citée par notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah. Une personne a été tuée dans ce tir, et deux blessés sont toujours hospitalisés.

Bonjour !

Nous sommes au 222e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 221e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Retrouvez ici notre couverture en direct du conflit et ses répercussions dans la région.