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Liban - Attentat d’Istanbul

L’adieu émouvant à Rita Chami

La jeune femme a été enterrée dans son village natal de Joun, dans l'Iqlim el-Kharroub.

Photo Michel Sayegh

Dans une ambiance émouvante, le Liban a fait ses adieux hier à Rita Chami, une des trois jeunes victimes libanaises tombées dans la nuit de samedi à dimanche lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, dans l'odieuse attaque revendiquée par l'organisation État islamique contre la célèbre boîte de nuit Reina, à Istanbul.

Les obsèques de la jeune étudiante en relations publiques ont été présidées par l'archevêque grec-catholique de Beyrouth et de Jbeil, Mgr Cyrille Bustros, en l'église de l'archevêché, à la rue de Damas, en présence notamment du ministre d'État à la Planification, Michel Pharaon, représentant le chef d'État, le président de la Chambre et le Premier ministre. Étaient également présents les ministres de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Marwan Hamadé, et de l'Information, Melhem Riachi, représentant le leader des Forces libanaises, l'ancien ministre Mario Aoun, représentant le ministre des Affaires étrangères, les députés Nadim Gemayel, représentant le chef du parti Kataëb, Boutros Harb, Michel Moussa, Nehmé Tohmé, Marwan Farès, Atef Majdalani et Serge TerSarkissian, les anciens ministres Élias Hanna, Nayla Moawad et Alain Hakim, et des représentants du commandant en chef de l'armée et du directeur général des FSI, ainsi que de nombreuses personnalités.

Dans son homélie, Mgr Bustros a rappelé que « la vie est un don de Dieu et que personne n'a le droit de l'ôter ». Soulignant que la liberté est une chose précieuse pour l'homme, Mgr Bustros a affirmé que tout comme l'amour, on ne peut obliger personne à choisir le bien et la vie. « C'est à l'homme de les choisir en toute liberté, a-t-il ajouté. Malheureusement, il y a des personnes malveillantes qui optent pour le mal et qui tuent toute personne qui désapprouve leur avis politique ou leur doctrine religieuse. (...) Malgré cela, le mal ne vaincra pas le bien, la mort ne vaincra pas la vie et le désespoir ne peut pas l'emporter sur l'espoir. »

S'adressant à la famille de la jeune femme, le prélat a souligné qu'il partageait sa douleur. « Nous pleurons avec vous, comme Jésus a pleuré Lazare, a-t-il poursuivi. Nous sommes les fils de la Résurrection et de l'espoir. Votre fille est passée de la mort à la vie où elle voit Dieu, le Christ et la Vierge Marie face à face dans la cité céleste. »

Par ailleurs, l'université AUST où la jeune fille, décrite par ses amis comme une « princesse souriante », poursuivait ses études a remis à Rita Chami, à titre posthume, une licence en information honoris causa, d'autant que la jeune fille avait abandonné ses études il y a plusieurs mois pour rester au chevet de sa mère qui est décédée des suites d'un cancer, il y a quatre mois.

 

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À Joun
Après la messe, le cortège funèbre s'est dirigé vers Joun, le village natal de Rita Chami, dans l'Iqlim el-Kharroub, où il a été accueilli par une foule émue, qui n'a pu cacher sa tristesse ni sa douleur. Le cercueil blanc de la jeune femme a été porté à bout de bras vers l'église Notre-Dame de l'Assomption, où une prière a été récitée par le supérieur général de l'ordre salvatorien, l'archimandrite Antoine Dib, en présence de Salim Sayed, représentant le leader du PSP, Walid Joumblatt, de Mounir Sayed, représentant le député Nehmé Tohmé, de l'ancien ministre Élias Hanna, de Georges Makhoul, président de la Fédération des municipalités d'Iqlim el-Kharroub, ainsi que de nombreuses personnalités.

Dans un mot de circonstance, l'archimandrite Dib a déclaré que devant tant de mort et de mal, la position chrétienne est semblable à celle de la Vierge Marie et de Jean le bien-aimé devant la Croix, « une position de méditation et de prière », ainsi qu'une « relation inébranlable avec Jésus-Christ ».

 

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