Rechercher
Rechercher

À La Une - Syrie

Raids aériens et violents combats marquent la fin de la trêve à Alep

Le cessez-le-feu n'a pas permis à l'Onu d'évacuer 200 blessés bloqués dans les quartiers est assiégés depuis juillet par Damas et ses alliés.

Une épaisse fumée émane d'un bâtiment visé par un bombardement dans l'est d'Alep. GEORGE OURFALIAN/AFP

De violents combats ont éclaté samedi soir dans la ville syrienne d'Alep entre les forces du régime et les rebelles, peu après l'expiration d'une trêve de trois jours décrétée par la Russie, alliée de Damas dans cette guerre. Des tirs d'artillerie, des combats ainsi que des frappes aériennes ont été signalés dans plusieurs quartiers de la deuxième ville de Syrie devenue un enjeu majeur dans le conflit qui a fait plus de 300.000 morts depuis 2011, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Alep est divisée depuis 2012 entre des quartiers contrôlés par les rebelles à l'est et des zones tenues par le président Bachar al-Assad à l'ouest. Un correspondant de l'AFP dans les quartiers est a confirmé avoir entendu des tirs d'artillerie secouant toute la zone.
Trois personnes ont été blessées dans les zones rebelles, selon un premier bilan de l'OSDH.

Après avoir intensifié ses bombardements sur la partie rebelle d'Alep et ses quelque 250.000 habitants depuis le 22 septembre s'attirant des accusations de "crimes de guerre", la Russie avait décrété une pause dite "humanitaire" de trois jours qui s'est terminée à 19h00 locales (16h00 GMT) samedi.

(Lire aussi : IX- Wissam Zarqa, professeur à Alep-Est : « La plupart des gens diplômés ont soit fui, soit été arrêtés ou tués »)


Pas d'évacuations
Mais cette trêve n'a pas permis à l'Onu d'évacuer 200 blessés bloqués dans les quartiers est assiégés depuis juillet par Damas et ses alliés et qui avaient besoin de sortir d'urgence. Les Nations unies, qui avaient réclamé une prolongation du cessez-le-feu jusqu'à lundi ont évoqué des conditions de sécurité insuffisantes.
Par ailleurs, les huit corridors établis par la Russie pour permettre aux habitants et aux rebelles qui le souhaitent de quitter les quartiers est sont restés déserts. "Personne n'est sorti par les couloirs", a confirmé à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

La reprise des combats à Alep, déjà ravagée par des mois de bombardements, fait craindre une catastrophe humanitaire, notamment dans les quartiers rebelles. Les quatre dernières semaines de bombardements intenses du régime et de la Russie sur Alep-Est ont fait environ 500 morts et 2.000 blessés, selon l'Onu, entraînant la destruction d'infrastructures civiles, notamment des hôpitaux.
Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, Zeid Raad al-Hussein avait estimé vendredi qu'Alep était devenue un "abattoir".

Les autorités russes et les médias étatiques syriens ont accusé les rebelles d'avoir empêché toute sortie, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov assurant que les combattants avaient recours "aux menaces, au chantage et à la force brute" pour bloquer les couloirs.
"Le régime et les rebelles ont chacun renforcé leurs effectifs militaires, ce qui nous fait craindre, en cas d'un échec du cessez-le-feu, une vaste opération militaire", a prévenu M. Abdel Rahmane.
Le général Roudskoï avait accusé vendredi les rebelles de "profiter du cessez-le-feu" pour préparer une offensive de grande ampleur.
A Moscou, le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a justifié samedi l'intervention militaire russe en Syrie, soulignant dans un entretien avec la chaîne publique de télévision Rossia-1 la nécessité de "libérer" ce pays des jihadistes tout en maintenant le président Assad au pouvoir.

(Lire aussi :  L’heure la plus sombre pour la Syrie)


Armes chimiques
A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies avait toutefois reçu vendredi soir un rapport confidentiel concluant que l'armée syrienne avait mené une nouvelle attaque à l'arme chimique, sans doute au chlore, à Qmenas, dans la province d'Idleb (nord-ouest), contrôlée par les rebelles, le 16 mars 2015.
Au total, sur les neuf attaques chimiques présumées étudiées par les experts, trois ont été attribuées au régime syrien et une au groupe Etat islamique (EI), au gaz moutarde, à Marea, près d'Alep, en août 2015.

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a réclamé samedi l'adoption au Conseil de sécurité de l'Onu d'une résolution condamnant l'usage d'armes chimiques en Syrie et prévoyant des "sanctions" contre les auteurs de ces actes "inhumains".

Au nord d'Alep, les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition arabo-kurde, se sont retrouvés dans plusieurs villages sous un déluge d'artillerie de l'armée turque et de ses groupes rebelles alliés, selon l'OSDH. La Turquie a lancé le 24 août une offensive sans précédent en Syrie, baptisée "Bouclier de l'Euphrate". Elle vise à chasser de la frontière les jihadistes de l'EI, ainsi que les rebelles kurdes.
La guerre en Syrie qui a débuté après la répression sanglante par le régime de manifestations prodémocratie s'est complexifiée avec l'entrée en jeu d'acteurs internationaux et de groupes jihadistes.


Lire aussi

Les crimes de guerre en Syrie, hors de portée de toute justice internationale

Entre ce dont rêve la Russie et ce à quoi elle peut prétendre...

À la télévision russe, la Troisième Guerre mondiale a déjà commencé

« Comment puis-je ne pas viser mon frère, alors qu'il combat dans les rangs ennemis... »

Que peuvent faire les Occidentaux face aux Russes en Syrie ?

Pourquoi Alep-Est est le laboratoire idéal pour Moscou

La Syrie, un dossier désespérant pour la diplomatie

De violents combats ont éclaté samedi soir dans la ville syrienne d'Alep entre les forces du régime et les rebelles, peu après l'expiration d'une trêve de trois jours décrétée par la Russie, alliée de Damas dans cette guerre. Des tirs d'artillerie, des combats ainsi que des frappes aériennes ont été signalés dans plusieurs quartiers de la deuxième ville de Syrie devenue...

commentaires (4)

INCENDIE RELIGIEUX DECLENCHE PAR LES PYROMANES IRANIENS ET LEURS ACCESSOIRES ET QUI BRULERA MEME CEUX QUI L,ONT FOMENTE !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 22, le 23 octobre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • INCENDIE RELIGIEUX DECLENCHE PAR LES PYROMANES IRANIENS ET LEURS ACCESSOIRES ET QUI BRULERA MEME CEUX QUI L,ONT FOMENTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 22, le 23 octobre 2016

  • TANT QU'ON AURA PAS ECRASE LA TÊTE DU SERPENT DANS SON NID , ON NE FINIRA JAMAIS DE CES BACTERIES WAHABITES . LA TERRE ENTIERE SAIT OU SE SITUE CE NID ET QUI LES MANIPULE .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 39, le 23 octobre 2016

  • MAJEURE ERREUR POLITIQUE ET STRATEGIQUE RUSSE AUX RESULTATS INCALCULABLES SI ALEP TOMBE SOUS LES COUPS DES BARBARIES PLUS QUE HITLERIENNES DU RUSSE ET DES INSIGNIFIANTS ACCESSOIRES QUI LE SUIVENT ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 29, le 23 octobre 2016

  • Vous dites " rebelles" comme le printemps arabe , inventé par les occidentaux...? ces djihadistes étaient à l'origine des membres et sympathisants d' Al Qaïda...puis sont devenu Al Nosra ...puis Fateh El Cham ...et nouvellement des "rebelles" ....! Naïf ou cyniques les occidentaux..? ou les deux...?

    M.V.

    07 h 04, le 23 octobre 2016

Retour en haut