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Liban - Justice

Relance du débat au Liban sur la protection de la femme contre le viol conjugal

Les responsables libanais ont une drôle de conception du système démocratique dont ils sont fiers et qu’ils vantent tant ! La dernière démonstration « démocratique » remonte à un peu plus d’une semaine, lorsqu’une campagne appelant les membres de la sous-commission parlementaire chargée de réviser le projet de loi pour la protection de la femme contre la violence domestique « à ne pas dénaturer » ledit texte a été interdite sur certaines chaînes télévisées, suite à la pression exercée par certains de ces députés. De plus, les chauffeurs des bus sur lesquels étaient collées des affiches de cette même campagne se sont vu interdire l’accès à la banlieue sud. Ils ont même été brutalisés et menacés, d’après un communiqué de l’ONG Kafa, à l’origine de ce projet de loi et de cette campagne.


Lancée en réaction aux « changements fondamentaux opérés à la version originale du texte de loi, au point de le vider de son sens », la campagne s’adresse nommément aux membres de la sous-commission parlementaire Samir el-Jisr, Nabil Nicolas, Gilberte Zouein, Michel Hélou, Ghassan Moukheiber, Ali Ammar, Imad el-Hout et Chant Chinchinian.
Les raisons de cette pression ne sont pas connues. Il semblerait toutefois que certains de ces députés se sont sentis « victimes d’une violence morale », comme l’a si bien signalé récemment le président de cette commission sous-parlementaire, Samir el-Jisr, interrogé sur le sujet.


« Si des pressions ont été exercées pour interrompre la campagne, ce n’est surtout pas par moi ni par un député de notre bloc parlementaire, mais par les députés de l’autre bord », assure à L’Orient-Le Jour Nabil Nicolas, l’un des membres de la sous-commission. « Personnellement, je ne me suis pas senti visé, bien que je figure au nombre des députés nommés dans la campagne, poursuit-il. Malheureusement, la version originale de ce projet de loi a subi de grandes modifications au point d’être vidée de son sens. Il nous reste encore une ou deux réunions avant de présenter la mouture finale du nouveau texte. Celui-ci n’est pas à la hauteur de nos aspirations, mais je dirais qu’il répondra à 70 % de nos attentes. »


M. Nicolas explique dans ce cadre que trois articles posent un sérieux problème. Les premier et dernier articles en vertu desquels « le projet de loi ne sera plus spécifique à la femme, mais englobera tous les membres de la famille ». Ces deux articles définiront également les instances qui seront appelées à trancher, à savoir les tribunaux religieux, chériés ou civils. En ce qui concerne le deuxième article, il est relatif au « viol conjugal ». « Certaines communautés considèrent qu’on ne peut pas parler de viol au sein de la cellule familiale, mais de droits de l’homme sur la femme avec ou sans consentement », souligne M. Nicolas.


Me Leila Awada, membre de Kafa, affirme pour sa part que « cette campagne n’était pas adressée contre une personne ». Elle constituait un appel à une prise de conscience du fait que le « viol conjugal » est également « un crime ». « Nous ne baisserons pas les bras », insiste-t-elle.


Demain, samedi, l’ONG Nasawiya pour la protection des droits de la femme organise une marche contre la violence sexuelle, sous le slogan « Tout pays qui ne pénalise pas toutes les formes de viol n’est pas digne de confiance ». La marche démarrera à midi du ministère de l’Intérieur et se dirigera vers le siège du Parlement, place de l’Étoile.

Les responsables libanais ont une drôle de conception du système démocratique dont ils sont fiers et qu’ils vantent tant ! La dernière démonstration « démocratique » remonte à un peu plus d’une semaine, lorsqu’une campagne appelant les membres de la sous-commission parlementaire chargée de réviser le projet de loi pour la protection de la femme contre la violence domestique...

commentaires (12)

La sexologie s'inverse au microscope... Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

11 h 01, le 14 janvier 2012

Tous les commentaires

Commentaires (12)

  • La sexologie s'inverse au microscope... Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    11 h 01, le 14 janvier 2012

  • - - Et quand c'est la femme qui en demande et l'homme n'en a pas envie pour X raisons .. et qu'elle insiste et obtienne ce qu'elle veut (...) ! Comment appelle-t-on ça SVP !? C'est le verre à moitié plein ou bien à moitié vide !! Dommage que ce débat n'existait pas du temps de l'incomparable Sacha Guitry qui les aimait tant aux femmes , mais qui est quand même resté le plus grand misogyne de notre histoire ... On aurait bien rigolé .

    JABBOUR André

    10 h 53, le 13 janvier 2012

  • Rigolez si vous voulez, mais il y a eu un cas aux us où un couple normal sous tout rapport décide de se mettre au lit vers 11 ou minuit, peu importe, et là s'accompli le devoir matrimonial sans problème. Vers 4 ou 5h du mat, c'est sans importance, le monsieur encore vigoureux et inassouvi insiste auprès de sa femme pour un second round, elle n'était pas très chaude pour remettre ça, mais il a insisté et a eu gain de cause, sans violence. Le matin, au réveil la femme appelle son avocat , le mec est cueilli au bureau pour viol sur sa femme. Authentique et même que ça a fait jurusprudence.

    Jaber Kamel

    10 h 24, le 13 janvier 2012

  • En vérité,le satut de la femme est une question centrale,et non une danseuse,un accessoire,quelquechose à quoi on pense quand on a le temps!Et ce n'est pas une concession,un cadeau,une faveur qu'on lui fera le jour où on se décidera(quand je dis on.....) à sortir des limbes de l'obscurantisme militant.Le jour où on dira simplement....la femme a,en tout et sur tous les sujets,les même droits que l'homme...ce jour là n'est pas pour demain quand on voit ce qui se passe...et pourtant sans ce jour là,on ne règlera rien..rien de rien...tout le reste,la déconfessionalisation,la laïcisation,et Dieu sait quel autre mot en "on" découlera d'un satut normal de la femme et d'un satut civil unique pour tous les libanais...RIEN ne se fera sans çà,RIEN!

    GEDEON Christian

    10 h 20, le 13 janvier 2012

  • Christian, Christian... Mais tu le vois un homme normale et cultivé obliger sa femme à l'acte à moins qu'il ne pense qu'à ça de manière compulsive? A l'origine, il y a la violence physique et la suprématie musculaire de l'homme sur celle ou celui qui est plus faible que lui par nature... Il faut commencer par ça car sans cette manifestation de violence, l'homme ne peut obliger aucune femme à faire ce qu'il veut... à manger ou au sexe etc.. CQFD.

    Ali Farhat

    09 h 06, le 13 janvier 2012

  • Justement Christian, j'ai relevé ce terrible mot de "devoir" car pour dans la tête de certains rétrogrades qui se croient modernes, ça existe toujours, malheureusement.

    Tina Chamoun

    07 h 53, le 13 janvier 2012

  • Heu,Tina...la femme n'a aucun "devoir" à accomplir...c'est sur çà qu'ils jouent ces cons rétrogrades...le "devoir" conjugal! Y pas de devoir,jamais!Et il va faire quoi le mâle néanderthalien,noter le devoir de sa femme en plus?!Y a pas de devoir!

    GEDEON Christian

    06 h 57, le 13 janvier 2012

  • Ali,jamais......ta réaction m'étonne,vraiment....la femme est l'égale de l'homme,point/barre....il n'y a pas de "niveau culturel" des peuples qui tienne....et puis ti terends compte de ce que tu dis en parlant de niveau culturel?y3ané,nehna whouch?Nous n'avons pas le "niveau" pour çà?ya zalamé,chou hal haké?

    GEDEON Christian

    06 h 48, le 13 janvier 2012

  • Il peut également user de violence physique pour l'obliger à accomplir son devoir; déjà rien que le mot, hein...

    Tina Chamoun

    06 h 10, le 13 janvier 2012

  • Oh la, oh la... c'est un débat compliqué et complexe lié au niveau culturel des peuples! Il vaut mieux se concentrer dans un premier temps sur les femmes et les enfants battus, légiférer et essayer d'éradiquer ces inacceptables phénomènes centenaires!

    Ali Farhat

    05 h 47, le 13 janvier 2012

  • Oh lala...ohlala...ohlala...viol conjugal,André,c'est quand madame ne VEUT pas,et que monsieur l'y oblige...pas compliqué à comprendre ,çà...madame N'EST PAS un objet sexuel ...monsieur N'A PAS tous les droits...faire l'amour,c'est quand les deux y consentent...pas quand monsieur OBLIGE madame.....ou l'inverse(mais y en beaucoup moins dans ce cas,n'est ce pas?)... B... A... BA

    GEDEON Christian

    05 h 18, le 13 janvier 2012

  • - - Quelqu'un peut m'expliquer ce que veut dire un Viol Conjugal SVP ! On sait ce qu'est un Viol , mais un viol Conjugal ! alors là .. La porte est ouverte à toutes les aventures entre le couple ..

    JABBOUR André

    01 h 38, le 13 janvier 2012

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