Six personnes, dont trois mineurs, ont été arrêtés par les forces de l’ordre, notamment pour agressions sexuelles présumées sur des enfants, ont affirmé mercredi soir les Forces de sécurité intérieure libanaises, après que des médias avaient rapporté l'affaire, précisant que l'un des suspects est un « influenceur » libanais sur le réseau social TikTok.
Ces six personnes font partie d'un groupe d' « au moins 28 individus identifiés jusqu’à présent comme membres de ce gang qui recrutait des adolescents (...) hors du Liban pour attirer des enfants via TikTok », a déclaré à l'AFP une source judiciaire. Après avoir attiré les mineurs, les personnes impliquées « les ont violés, ont filmé le viol puis (...) ont menacé de publier ces extraits s'ils racontaient ce qu'ils avaient subis », selon la source sécuritaire.
Six personnes ont été arrêtées « à Beyrouth, au Mont-Liban et dans le Nord, dont trois mineurs célèbres sur l'application TikTok, de nationalités libanaise, syrienne et turque », a indiqué la police. La source sécuritaire a indiqué à l'AFP que les six victimes ayant témoigné jusqu'à présent n'avaient « pas plus de 16 ans ». Elle a souligné qu'elles avaient été notamment attirées via un « compte de magasin de vêtements faisant des soldes et promettant de les faire participer à des campagnes publicitaires ».
Selon la source judiciaire, les victimes « ont été violées après avoir été droguées avec des substances placées dans des boissons » et elles devaient faire la promotion de drogue, faute de quoi la vidéo de leur viol serait diffusée. La police a dit que l'enquête se poursuivait pour arrêter les autres membres du gang.
Selon plusieurs médias libanais, le principal suspect est « un coiffeur devenu une célébrité sur TikTok », qui appartiendrait à un gang de trafiquants de drogue et de viol d’enfants », précise la télévision locale al-Jadeed. « Le gang est constitué de 30 personnes au total. Ils ont violé une trentaine d’enfants », ajoute-t-elle, suscitant le buzz sur les réseaux sociaux.
Dossier « lourd »
Deux sources judiciaires impliquées dans l'affaire ont confirmé à L'Orient-Le Jour qu'une enquête est en cours. L'une d'elle a qualifié le dossier de « lourd ».
Dans les détails, selon al-Jadeed, un avocat aurait présenté une dénonciation auprès du Parquet général contre le chef de la bande criminelle, J.B., il y a un mois environ, à la suite d'une plainte présentée par huit mineurs et leurs parents contre l’influenceur J.B. Le chef de la brigade de cybercriminalité, Patrick Obeid a alors réagi, menant l’enquête auprès des enfants et de leurs familles.
Selon les résultats de l’enquête, « dix membres du gang criminel sélectionnaient les enfants sur les réseaux sociaux », rapporte encore al-Jadeed. « Dix autres membres choisissaient les lieux pour y conduire les victimes à Beyrouth et dans le Mont Liban. Et les dix membres restants s’en prenaient aux mineurs, parmi lesquels le chef du gang ».
Et pour mieux convaincre les enfants, le chef du réseau, abusant de sa position d’influenceur, inviterait les enfants sur Tik Tok à tourner une vidéo avec lui pour la publier sur les réseaux sociaux, selon al-Jadeed. « Il leur proposait aussi de leur couper les cheveux, gagnant ainsi leur confiance. Il les invitait ensuite à une fête », détaille la chaîne. C’est là que lui et ses comparses commettraient leur crime.
A pendre,tout simplement. D autres n oseront plus faire ca. LA police ne sert a rien. Paroles d avocats.
09 h 19, le 03 mai 2024