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Liban - Commémoration

L’Australie n’oublie pas ses soldats tombés au Liban durant les deux guerres mondiales

Une cérémonie devrait être organisée aujourd’hui, jeudi, au cimetière de guerre du Commonwealth à Kaskas pour marquer l’Anzac Day, journée au cours de laquelle l’Australie commémore ses soldats tombés pour la patrie.

À Kaskas, le cimetière de guerre du Commonweath où reposent des soldats australiens tombés pour la plupart durant la Seconde Guerre mondiale.

Trois cent vingt soldats australiens sont enterrés au Liban, dans les cimentières de guerre du Commonwealth, suivant la répartition suivante : 267 corps sont inhumés à Beyrouth, 33 à Tyr et 20 à Tripoli. Quinze soldats néo-zélandais sont également enterrés au Liban.


La plupart des soldats australiens qui reposent au Liban ont été tués lors de la Seconde Guerre mondiale, alors que 24 sont morts dans le pays durant la Première Guerre mondiale en combattant les Ottomans.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le premier soldat australien blessé au Liban était d’origine libanaise. C’était le pilote Nicolas Khoury, né en Australie de parents libanais de la première génération d’émigrés. Grièvement touché, il est mort douze jours après avoir été atteint. Son corps repose au cimetière de guerre du Commonwealth à Kaskas.
L’ambassadeur d’Australie au Liban, Lex Bartlem, devrait présider aujourd’hui une cérémonie dans ce cimetière pour commémorer l’Anzac Day, célébré chaque 25 avril, date qui marquait en 1915 le début de la participation des soldats australiens et néo-zélandais à la bataille des Dardanelles, appelée aussi la bataille de Gallipoli.
Les combats avaient duré de longs mois, à partir de février 1915, et s’étaient soldés par un échec des Alliés qui avaient évacué leurs troupes au début de 1916.


Pour les Australiens et les Néo-zélandais, la date du 25 avril 1915 revêt une importante particulière car elle marque leur participation pour la première fois à une grande bataille lors de la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui, l’Anzac Day est l’une des fêtes nationales australiennes. Elle ne rend pas hommage uniquement aux soldats tombés à la bataille des Dardanelles, mais également à tous les militaires qui sont morts pour l’Australie au fil des ans, de la Première Guerre mondiale jusqu’aux guerres d’Irak et d’Afghanistan.
Les célébrations officielles de l’Anzac Day commencent très tôt, au petit matin, et cela pour marquer le débarquement des Australiens à l’île de Gallipoli ; débarquement qui s’était déroulé – comme la plupart des opérations militaires – à l’aube.


Le sigle Anzac signifie « Australian and New Zealand Army Corps » (les corps des armées australienne et néo-zélandaise), désignant ainsi les soldats de ces pays juste après leur débarquement à Gallipoli.
Aujourd’hui, donc, au cimetière des soldats du Commonwealth à Kaskas, l’on se souviendra des militaires tombés pour l’Australie.

 

La carte des opérations alliées, notamment australiennes au Liban et en Syrie en 1941. A cette époque Isrraël s'appelait encore Palestine. (Documentation de l'Australian War Memorial)

 


Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Australiens et les Néo-zélandais, les Anzac donc, avaient débarqué au Liban, qui était toujours sous mandat français, et cela dans le but de le libérer – avec la Syrie – des représentants de Vichy, qui tenaient le pouvoir.
L’armée australienne a constitué dans ce cadre, en juin et juillet 1941, une force terrestre clé pour les forces alliées, sans comper les navires de guerre australiens déployés en Méditerranée.
Les avions australiens ont rejoint également la Royal Air Force en lui fournissant un appui aérien rapproché. Les soldats australiens sont entrés au Liban en force le 8 juin et ont avancé le long de la route côtière et de la vallée du Litani. Ils ont combattu, notamment, à Naqoura, à Marjeyoun, à Jezzine, à Saïda et à Damour.
Les Alliés sont entrés à Beyrouth le 12 juillet 1941.
Les soldats australiens ont été regroupés ensuite au Liban et en Syrie pour préparer d’autres opérations au Moyen-Orient.

 

Les soldats australiens se sont battus contre le gouvernement de Vichy au Liban (Photo de l'Australian War Memorial)

 


Durant les deux guerres mondiales, les militaires tombés loin de chez eux étaient enterrés sur place, à proximité du champ de bataille.
Durant la Première Guerre mondiale, dans les pays du Commonwealth, il était interdit d’exhumer les corps des militaires tués et donc de les rapatrier. Cela aurait coûté trop cher, notamment au Royaume-Uni, vu le nombre de soldats tués. Les rapatriements privés étaient également interdits car ils auraient créé un sentiment d’injustice auprès des familles, seuls les riches pouvant rapatrier les corps de leurs enfants.
Pour les mêmes raisons, une décision similaire avait été prise durant la Seconde Guerre mondiale par le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud.
Pour l’Australie et le reste du monde, cette politique n’a changé qu’avec la guerre du Vietnam.

 

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