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Société - Élections

Les médecins votent dimanche pour élire quatre membres du conseil de l’ordre de Beyrouth

Mille à mille cinq cents médecins devraient déposer leur bulletin dans l’urne dimanche, pour ce scrutin partiel.

Les médecins votent dimanche pour élire quatre membres du conseil de l’ordre de Beyrouth

L’élection de l’ordre des médecins à la Maison du médecin, le 29 mai 2022. Photo d’archives L’OLJ

Des élections partielles se dérouleront dimanche 19 mai au siège de l’ordre des médecins de Beyrouth, à la Maison du médecin (Beit el-Tabib). Quatre membres sortants du conseil de l’ordre, trois chiites et un chrétien, devront être en principe remplacés par trois musulmans et un chrétien, dans le respect de l’équilibre confessionnel traditionnel. Ces membres sortants sont les Dr Jaafar Abbas (mouvement Amal), Taghrid Hajj Ali (Hezbollah), Mohammad Moussaoui (Hezbollah) et Georges Yared (indépendant, anciennement proche des Kataëb). Deux membres supplémentaires seront élus à la caisse de retraite de l’ordre.

Au service de la profession

Le scrutin ne devrait pas mobiliser massivement la profession, vu qu’il n’est que partiel. Mais à un an de l’élection du prochain président de l’ordre, il est pour les partis au pouvoir, plus particulièrement le Courant patriotique libre (CPL) et le tandem chiite, l’occasion d’évaluer leur poids politique au sein de la profession. Autres enjeux du scrutin qui figurent au programme de tous les candidats, à quelques nuances près : les conditions de travail des médecins au Liban, en particulier leurs honoraires, leur retraite, leur immunité, leur relation avec les tiers payants, dans un contexte d’effondrement de la livre libanaise, de blocage de l’argent des déposants dans les banques depuis 2019 et d’émigration record du corps médical. Depuis le début de cette crise multiforme, près de 30 % des médecins ont quitté le pays pour l’étranger, selon les estimations de la profession. Des retours ont cependant été signalés depuis plusieurs mois.

Pour mémoire

Joseph Bakhache, appuyé par le CPL et ses alliés, élu président de l'ordre des médecins de Beyrouth

« Treize mille médecins sont inscrits à l’ordre, mais seulement sept à huit mille ayant réglé leur cotisation annuelle sont autorisés à voter dimanche », entre 8 et 14 heures, indique à L’Orient-Le Jour le président de l’ordre des médecins, le Dr Youssef Bakhache. « Ce scrutin partiel devrait mobiliser entre 1 000 et 1 500 votants, sachant que les électeurs ne se mobilisent en masse de manière générale que pour la présidence de l’ordre », estime-t-il.


Une liste partisane, une liste d’indépendants et un candidat en solo
Deux listes et un candidat en solo se disputent les quatre sièges. Soutenu par les conseils médicaux de six grands hôpitaux universitaires qui ont publié un communiqué dans ce sens, le chirurgien cardiaque Jean Abi Younès se présente comme un sérieux candidat. Le Dr Abi Younès revendique son « indépendance politique » et sa vision stratégique pour la profession. « Engagé dans l’arbitrage entre l’hôpital, les sociétés d’assurances et les médecins depuis 2019, j’ai développé une stratégie scientifique pour permettre aux médecins du secteur privé de retrouver le niveau d’honoraires qu’ils percevaient avant la crise », explique-t-il à L’OLJ. Le candidat serait aussi soutenu par les Forces libanaises. « Nous soutenons un candidat indépendant, une personnalité académique avec un programme clair », affirme le Dr Antoine Challita, coordonnateur des FL auprès des médecins, mais sans donner de nom.

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Élections ce dimanche à l’ordre des médecins

Chaque membre du conseil de l’ordre est normalement élu pour trois ans, comme l’est le président de l’ordre. Chaque année, un scrutin est organisé pour remplacer quatre des quinze membres sortants du conseil. Mais la pandémie de Covid-19 a bouleversé ces pratiques. Trois ans durant, les élections ont été interrompues. En mai 2022, les premières élections post-Covid ont permis d’élire, outre le président, quinze membres du conseil. En 2023 et 2024, les quatre membres sortants ont été tirés au sort, et il en sera de même en 2025.


Les droits des médecins d’abord
Face au candidat en solo, la liste du CPL-tandem chiite n’est pour l’instant composée que de deux noms : William Moawad, candidat du CPL, et Jaafar Abbas, candidat sortant d’Amal. « Les noms des autres candidats devraient être révélés au plus tard la veille du scrutin », nous affirme le Dr Marwan Zoghbi, coordinateur des professions libérales au sein du CPL.

Pour la formation de cette liste, le traditionnel consensus entre l’ensemble des grands partis politiques a volé en éclats cette année, comme en 2022. Mais pour William Moawad, gynécologue, la force de cette liste réside dans « sa volonté de dépasser la politique pour une coopération syndicale au service de la profession ». 

Pour l’instant, seule la liste dite d’indépendants est complète. Baptisée « Action syndicale indépendante », elle regroupe les Drs Antoine Semaan, Roula Ghandour, Mohammad Zaatari et Louis Akiki. Le Dr Semaan, anesthésiste-réanimateur, affirme que le programme de cette liste met notamment l’accent sur la couverture médicale des médecins eux-mêmes, qui ne bénéficient pas de la CNSS.

Des élections partielles se dérouleront dimanche 19 mai au siège de l’ordre des médecins de Beyrouth, à la Maison du médecin (Beit el-Tabib). Quatre membres sortants du conseil de l’ordre, trois chiites et un chrétien, devront être en principe remplacés par trois musulmans et un chrétien, dans le respect de l’équilibre confessionnel traditionnel. Ces membres sortants sont les Dr...
commentaires (3)

Les dernières élections ont fini en pugilat et il a fallut évacuer les votants… Un médecin peut avoir des sympathies politiques mais est ce nécessaire de les afficher et de voter sous une bannière politisée??? Un médecin se doit être à égal distance de tout le monde Se doit d’être humain avant tout ! Est ce que l’on demande à un patient son appartenance religieuse? Pire son appartenance politique? C’est quoi la logique dans cette mascarade organisée ??

Noha Baz

23 h 09, le 18 mai 2024

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Commentaires (3)

  • Les dernières élections ont fini en pugilat et il a fallut évacuer les votants… Un médecin peut avoir des sympathies politiques mais est ce nécessaire de les afficher et de voter sous une bannière politisée??? Un médecin se doit être à égal distance de tout le monde Se doit d’être humain avant tout ! Est ce que l’on demande à un patient son appartenance religieuse? Pire son appartenance politique? C’est quoi la logique dans cette mascarade organisée ??

    Noha Baz

    23 h 09, le 18 mai 2024

  • La liste de "l'action syndicale independante" comprend 2 noms chretiens et deux noms musulmans. Or, au debut de l'article, vous precisez bien que l'election concerne un siege chretien et 3 musulmans. Rien de mieux pour brouiller les cartes que ce bon vieux confessionnalisme qui a encore de beaux jours devant lui.

    Michel Trad

    13 h 18, le 18 mai 2024

  • Mesdames, Messieurs de l’'OLJ. Bonjour. Vous privez vos lecteurs du plaisir de vous lire en PDF. Cette option, incluse dans l’abonnement est suspendue depuis mercredi 15 mai. Quid ? Vous n’allez donc pas nous priver de la version en PDF pour l’une ou l’autre raison même commerciale. Allez l’Orient-Lejour, à votre bon cœur, rétablissez le téléchargement en PDF. Merci.

    NABIL

    13 h 05, le 18 mai 2024

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