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Bahreïn: la vie d'un gréviste de la faim en danger

La vie d'un activiste bahreïni, Abdel Hadi al-Khawaja, emprisonné et en grève de la faim depuis 55e jours, est en danger, a averti mardi l'organisation Front Line Defenders, en estimant que sa mort pourrait ternir le Grand prix de formule 1 de Bahreïn.

"Il est impossible d'imaginer la tenue du Grand prix si Abdel Hadi al-Khawaja vient à mourir en prison", a estimé Mary Lawlor, directrice de l'organisation dans un communiqué publié à Manama.

"Les autorités veulent présenter une image de normalité dans le pays mais leur indifférence au sort d'Abdel Hadi al-Khawaja (...) risque d'avoir des conséquences tragiques", a-t-elle ajouté.

Une équipe de Front Line Defenders a conclu mardi une mission de trois jours à Bahreïn sans pouvoir rencontrer cet activiste chiite qui en était membre et qui est condamné à la prison à la vie pour complot contre la dynastie sunnite, après les manifestations de l'année dernière.

"J'ai pu lui parler brièvement au téléphone et je lui ai demandé de s'alimenter (...) mais il a insisté pour continuer sa grève jusqu'à la liberté ou la mort", a indiqué Mme Lawlor.

Selon l'organisation, M. Khawaja, qui a aussi la nationalité danoise, a perdu un quart de son poids. Il a été transféré dans une prison mieux équipée médicalement, selon sa femme.

Front Line Defenders a appelé les autorités à laisser M. Khawaja se rendre au Danemark pour se soigner.

En soirée, la police a dispersé à coup de gaz lacrymogènes des dizaines de manifestants qui ont tenté de se rassembler devant l'ambassade américaine à Manama pour appeler les Etats-Unis à faire pression pour obtenir la libération de M. Khawaja.

Selon des témoins, la police a empêché les manifestants de s'approcher de l'enceinte de l'ambassade et deux manifestantes ont été interpellées.

Des activistes chiites ont lancé une campagne contre la tenue du Grand prix de Bahreïn, programmé pour les 20-22 avril. Cette course n'avait pas eu eu lieu l'année dernière en raison des troubles dans le pays.

Un an après l'écrasement d'un soulèvement lancé dans le sillage du Printemps arabe, les chiites ont relancé leur mouvement de protestation, réclamant la mise en oeuvre de réformes politiques.

La répression, en mars 2011, avait fait 35 morts, dont 5 membres des forces de sécurité et 5 détenus torturés à mort, selon une commission d'enquête indépendante qui avait évoqué un "recours excessif à la force".

La vie d'un activiste bahreïni, Abdel Hadi al-Khawaja, emprisonné et en grève de la faim depuis 55e jours, est en danger, a averti mardi l'organisation Front Line Defenders, en estimant que sa mort pourrait ternir le Grand prix de formule 1 de Bahreïn.
"Il est impossible d'imaginer la tenue du Grand prix si Abdel Hadi al-Khawaja vient à mourir en prison", a estimé Mary Lawlor, directrice de...