Une photo satellite du détroit d’Ormuz et du golfe d’Oman, prise par le satellite Terra de la NASA, le 5 février 2025. NASA Earth Observatory/AFP
La fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran « serait extrêmement dangereuse », a mis en garde lundi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, rappelant que l'Union européenne appelait à une solution diplomatique et à la désescalade.
Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se concentrent sur une solution diplomatique après les frappes américaines sans précédent contre les sites nucléaires iraniens. Les « craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et bonne pour personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.
Près de 20% du pétrole mondial transite par le détroit d'Ormuz, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une envolée des prix.
Après le déclenchement du conflit le 13 juin par une attaque israélienne contre son ennemi juré iranien, le président américain Donald Trump a envoyé des bombardiers frapper dimanche le site souterrain d'enrichissement d'uranium à Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).
L'Iran a menacé lundi les États-Unis de « lourdes conséquences » et prévenu d'une possible « extension de la guerre » au Moyen-Orient. De son côté, l'UE en appelle à la diplomatie. « Nous avons eu des entretiens avec le ministre iranien vendredi (Abbas Araghchi), et l'Iran s'est montré ouvert à la discussion sur le nucléaire, mais aussi sur les questions de sécurité plus larges qui affectent l'Europe. Il est donc essentiel de poursuivre ce dialogue », a exhorté Kaja Kallas.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réclamé « l'arrêt des frappes » afin d'éviter une « guerre éternelle » avec l'Iran. « Il n'y a pas de solution durable à ce problème par la voie militaire et seule la négociation permettra durablement d'encadrer strictement le programme nucléaire iranien », a-t-il déclaré avant la réunion avec ses homologues européens. « L'Europe peut apporter son expérience, sa compétence, sa connaissance fine de ces questions pour ouvrir un espace de négociation conduisant à un encadrement de ces activités déstabilisatrices de l'Iran », a-t-il assuré.
La France rejette « toute tentative d'organiser un changement de régime par la force » en Iran, a ajouté Jean-Noël Barrot. « Il serait illusoire et dangereux de penser que par la force et par les bombes, on peut provoquer un tel changement ».
La fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran « serait extrêmement dangereuse », a mis en garde lundi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, rappelant que l'Union européenne appelait à une solution diplomatique et à la désescalade.Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se concentrent sur une solution diplomatique après les frappes américaines sans précédent contre les sites nucléaires iraniens. Les « craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et bonne pour personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.Près de 20% du pétrole mondial transite par le détroit d'Ormuz, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le...