Le dessin de... Dessins

La guerre civile par Mazen Kerbaj


La guerre civile par Mazen Kerbaj

Né à Beyrouth en pleine guerre civile, Mazen Kerbaj n’a pas choisi la facilité. Heureusement pour lui (et pour nous), il hérite d’une arme secrète : un stylo. Fils de l’artiste-poétesse Laure Ghorayeb et de l’acteur Antoine Kerbage, il avait à peu près autant de chances de devenir expert-comptable que le Liban de devenir un pays calme.

Très tôt, le chaos de la guerre entre dans ses carnets : bombardements, absurdités politiques, absurdités tout court. Mais chez Kerbaj, tout est filtré par un humour sec, noir et désarmant. Dessiner pendant que ça pète autour de soi ? Une forme de résistance douce, comme une grimace envoyée au destin.

Son trait est nerveux, minimaliste, faussement naïf. Son regard, lui, est acide : rien n’échappe à sa dérision — pas même lui-même. À travers ses planches, il documente non seulement la violence, mais aussi l’absurde du quotidien, avec une légèreté qui tient parfois du miracle.

En 2015, il déménage à Berlin. Là-bas, moins de bombes, plus de pluie : l’humour reste, la rage aussi, mais sous d’autres ciels. Exilé volontaire, il continue d’explorer la frontière entre rire et catastrophe, stylo en main.

Mazen Kerbaj, c’est un survivant qui refuse de se prendre au sérieux. Et franchement, par les temps qui courent, ça devrait être remboursé par la Sécu.



Né à Beyrouth en pleine guerre civile, Mazen Kerbaj n’a pas choisi la facilité. Heureusement pour lui (et pour nous), il hérite d’une arme secrète : un stylo. Fils de l’artiste-poétesse Laure Ghorayeb et de l’acteur Antoine Kerbage, il avait à peu près autant de chances de devenir expert-comptable que le Liban de devenir un pays calme.Très tôt, le chaos de la guerre entre dans ses carnets : bombardements, absurdités politiques, absurdités tout court. Mais chez Kerbaj, tout est filtré par un humour sec, noir et désarmant. Dessiner pendant que ça pète autour de soi ? Une forme de résistance douce, comme une grimace envoyée au destin.Son trait est nerveux, minimaliste, faussement naïf. Son regard, lui, est acide : rien n’échappe à sa dérision — pas même lui-même. À travers ses planches, il documente non...
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