Le président du Parlement Nabih Berri à Aïn el-Tiné, le 5 mars 2024. Mohammad Yassine/L’Orient-Le Jour
Le président du Parlement libanais Nabih Berry a accusé lundi Israël, qui poursuit ses attaques contre le Liban malgré la trêve entrée en vigueur le 27 novembre, de vouloir « perturber l'engagement sérieux du pays à mettre en œuvre le cessez-le-feu ».
« Ce qu'Israël a fait hier et tout au long des semaines passées est une tentative ouverte de perturber l'engagement sérieux du Liban, qui a fait ce qui lui était demandé en termes d'application des termes du cessez-le-feu, alors qu'Israël continue de violer la souveraineté du Liban et du peuple libanais, ainsi que les résolutions de la légitimité internationale », a dénoncé M. Berry dans un communiqué relayé par l'Agence nationale d'information.
M. Berry a par ailleurs affirmé avoir « suivi l'évolution de la situation sur le terrain dans le Sud à la lumière de l'agression continue d'Israël et de sa violation du cessez-le-feu et de la résolution 1701, qui a culminé dimanche avec des raids intensifs et des attaques sur de grandes zones libanaises, en particulier à Kaouthariyet el-Siyyad, Houla, Arnoun, les villages d'Iqlim al-Touffah et les hauteurs du mont Rihane, causant un certain nombre de martyrs et de blessés ».
Nabih Berry a également contacté le commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, qui l'a tenu au courant des attaques israéliennes. Le chef du Législatif a aussi présenté ses condoléances aux martyrs de l'armée tombés à Breiké, dans la région de Nabatiyé, ainsi qu'aux martyrs civils. Trois soldats libanais ont été tués et cinq civils blessés dimanche dans l'explosion de munitions qui étaient transportées dans une camionnette de département du génie de l'armée libanaise, selon la troupe et les informations de notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah. Les circonstances de cette explosion ne sont jusqu'à présent pas claires.
L'armée israélienne continue de frapper quasiment quotidiennement le Liban, principalement le Sud, malgré l'entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre. Depuis cette date, au moins 146 personnes ont été tuées au Liban dans des frappes et tirs israéliens, selon notre décompte. L'ONU a fait état de 71 morts parmi les civils.