Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, est arrivé samedi à Damas pour sa première visite officielle depuis la prise du pouvoir en Syrie par une coalition dirigée par des islamistes, a rapporté un journaliste de l'AFP.
La visite de M. Mikati, qui répond à l'invitation, selon son bureau de presse, du nouveau dirigeant syrien, Ahmad el-Chareh, est aussi la première d'un chef de gouvernement libanais depuis le déclenchement du conflit en Syrie voisine en 2011.
Ce déplacement intervient alors que les deux pays voisins cherchent à améliorer leurs relations depuis la chute, le 8 décembre, du pouvoir de Bachar el-Assad.
La visite intervient après des années de tensions entre les deux pays en raison du soutien apporté par le Hezbollah pro-iranien à l'ancien dirigeant, allié de Téhéran, pendant la guerre civile en Syrie déclenchée par la répression d'un soulèvement prodémocratie.
La Syrie a été pendant trois décennies une force politique et militaire dominante au Liban, où elle est intervenue pendant la guerre civile de 1975-1990 et où de nombreux assassinats de personnalités politiques lui sont imputés.
Elle en a retiré ses troupes en 2005 sous la pression internationale, après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Le nouveau dirigeant syrien a assuré que son pays n'allait plus exercer « une ingérence négative » au Liban et qu'il respecterait la souveraineté du pays voisin.
Le Hezbollah a été affaibli par plus d'un an de conflit avec Israël, dont deux mois de guerre ouverte qui a pris fin le 27 novembre avec un accord de cessez-le-feu.
Le Parlement libanais a élu jeudi le chef de l'armée du pays, Joseph Aoun, au poste de président, mettant ainsi fin à une vacance de plus de deux ans, que les critiques imputaient au Hezbollah.
Les plus commentés
La nouvelle ère sera aussi celle des chiites... ou ne sera pas
« Ils n'ont rien voulu entendre » : entre Bassil et le Hezbollah, le fossé ne cesse de se creuser
Entre Salam et le Hezbollah, la glace est officiellement brisée