Les nouveaux tarifs d'Ogero entrent en vigueur le 1er septembre

L'opérateur public Ogero a annoncé lundi que ses nouveaux tarifs entrereront en vigueur le 1er septembre 2023. L'opérateur rappelle qu'une décision a été prise par le Conseil des ministres en ce sens. 

Le gouvernement libanais sortant de Nagib Mikati avait approuvé le 3 août une hausse des tarifs de la téléphonie fixe et de l'Internet au cours d'un Conseil des ministres consacré entre autres à l'étude de l'avant-projet de budget 2023. L'opérateur public ne précise pas dans son annonce si la hausse des tarifs concerne la téléphonie fixe et/ou l'Internet. Ogero a diffusé les nouveaux chiffres sur son site web et il semble qu'ils concernent uniquement l'Internet. 

Le ministre sortant des Télécoms Johnny Corm avait annoncé au début du mois que les prix seront « multipliés par sept ». Contacté par L'Orient-Le Jour, le ministre n'était pas joignable lundi. 

Invoquant des statistiques d’Ogero, M.Corm avait indiqué que 60 % des 280 000 abonnés de l'office souscrivaient aux abonnements de base de 80 GB et 100 GB. Les prix de ses abonnements  respectivement 60.000 LL et 90.000 LL par mois (moins d’un dollar au taux du marché actuel) sont passés à à 420.000 LL et 630.000 LL (moins de 7 dollars), dans la nouvelle tarification. Les forfaits les plus chers (2 et 1,5 TB) valent, eux, entre 5,2 et 6,3 millions de LL.

Il s'agit de la deuxième hausse des tarifs en un peu plus d'un an. Le 1er juillet 2022, le ministère des Télécoms avait augmenté tous les tarifs des télécoms, fixes et mobiles. Ils étaient restés alignés jusqu’à cette date sur l’ancienne parité officielle de 1.507,5 livres pour un dollar, alors déjà dépassée sur le marché. En plein décrochage depuis le début de la crise, ce taux flottait autour de 30.000 livres au moment de l’entrée en vigueur des tarifs actualisés au début de l’été 2022, et oscille aujourd'hui autour de 89.000 livres.

Johnny Corm avait indiqué à L'Orient-Le Jour que cette hausse est indispensable pour permettre à l’office de couvrir l’ensemble de ses coûts de fonctionnement, hors salaires, soit « 10.000 à 11.000 milliards de livres par an au taux de change actuel », ou 106 à 117 millions de dollars « frais » (les vrais dollars par rapport à ceux bloqués par les restrictions bancaires).