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L'Albanie annonce avoir fait l'objet d'une nouvelle cyberattaque et accuse l'Iran

L'Albanie annonce avoir fait l'objet d'une nouvelle cyberattaque et accuse l'Iran

Des inscriptions s'affichant après le piratage d'un ordinateur. Photo d'archives Rob Engelaar/ANP/AFP

 L'Albanie a annoncé samedi avoir été visée par une nouvelle cyberattaque, qui a touché sa police, accusant de nouveau Téhéran, trois jours après la décision de Tirana de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, tenu pour responsable d'une attaque informatique "massive" en juillet.

"Les systèmes informatiques de la police nationale ont été frappés vendredi par une cyberattaque qui, d'après les premières informations, a été commise par les mêmes acteurs qui avaient attaqué en juillet les systèmes des services publics et gouvernementaux du pays", lit-on dans un communiqué du ministère albanais de l'Intérieur. "Afin de neutraliser l'acte criminel et sécuriser les systèmes", les autorités ont mis hors service les systèmes informatiques de contrôle dans les ports maritimes, dans les aéroports et aux postes-frontières, selon la même source. "Les systèmes seront hors service jusqu'à ce que le risque ne soit entièrement écarté", a ajouté le ministère, qui a précisé que le contrôle des passagers se faisait manuellement.

Dans un tweet, le Premier ministre albanais Edi Rama, dont le pays est membre de l'OTAN, a dénoncé "une autre cyberattaque (commise par les) mêmes agresseurs déjà condamnés par les pays amis et les alliés de l'Albanie".

Sanctions américaines 

Après l'annonce par Tirana, le 7 septembre, qu'une cyberattaque massive avait été orchestrée en juillet par l'Iran contre les infrastructures numériques du gouvernement albanais, les Etats-Unis ont annoncé vendredi de nouvelles sanctions contre Téhéran, visant notamment le ministère iranien du Renseignement. "Nous ne tolérerons pas les activités cyber de plus en plus agressives de l'Iran qui cible les Etats-Unis et leurs alliés et partenaires", a déclaré le sous-secrétaire au Trésor, Brian Nelson, dans un communiqué.

L'Iran a fermement condamné samedi ces sanctions américaines, qualifié d'"infondées" les accusations sur les cyberattaques et d'action "malavisée et irréfléchie" la rupture des relations diplomatiques par Tirana. "Le soutien immédiat de l'Amérique à la fausse accusation du gouvernement albanais (...) montre que le concepteur de ce scénario n'est pas l'Albanie mais le gouvernement américain", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Renseignements, Nasser Kanani, dans un communiqué.

L'Albanie avait déclaré mercredi avoir subi le 15 juillet une "lourde cyberattaque contre les infrastructures numériques du gouvernement ayant visé à les détruire", mais qui "a échoué". Dans la foulée, son gouvernement avait donné 24 heures au personnel diplomatique, technique administratif et de sécurité de l'ambassade iranienne pour partir. L'Otan a de son côté condamné des "actes malveillants qui visent à déstabiliser un allié et à perturber la vie quotidienne de ses citoyens", promettant d'aider l'Albanie à se préparer à de possibles attaques de même nature à l'avenir.

Terre d'accueil des opposants iraniens 

M. Kanani a en outre reproché aux Etats-Unis d'avoir "apporté leur plein soutien à une secte terroriste", une allusion à l'Organisation des moudjahidines du peuple d'Iran (OMPI), un mouvement en exil interdit en Iran. Depuis 2013, l'Albanie accueille sur son sol, à la demande des Etats-Unis et de l'ONU, des membres de ce mouvement constitué d'opposants farouches au régime iranien.

Les moudjahidines organisent régulièrement des sommets dans une cité qu'ils ont construite non loin de Tirana et qui accueille régulièrement plusieurs milliers de personnes. Mais cette année, la rencontre prévue pour juillet avait été reportée par l'OMPI "pour des raisons de sécurité" et "sur recommandation du gouvernement albanais (...) en raison de menaces et conspirations terroristes".

L'OMPI avait soutenu l'ayatollah Khomeiny pendant la révolution de 1979 qui avait renversé le chah d'Iran. Mais le groupe avait été déclaré hors la loi par Téhéran en 1981, année où il avait été accusé d'un attentat à la bombe ayant fait 74 morts, dont le numéro deux du régime. Les moudjahidines n'ont jamais revendiqué cet attentat, contrairement à d'autres.

 L'Albanie a annoncé samedi avoir été visée par une nouvelle cyberattaque, qui a touché sa police, accusant de nouveau Téhéran, trois jours après la décision de Tirana de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, tenu pour responsable d'une attaque informatique "massive" en juillet.
"Les systèmes informatiques de la police nationale ont été frappés vendredi par une...