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Hadi Aboulhosn déplore l'absence d'une "vision économique unifiée" au sein du gouvernement

Le député Hadi Aboulhosn (deuxième en partant de la gauche), au Parlement libanais, entouré d'autres membres de son bloc parlementaire. Photo d'archives Ani

Le député Hadi Aboulhosn, membre du bloc parlementaire du Rassemblement démocratique, a estimé mercredi que le Liban avait "besoin" du Fonds monétaire international (FMI) pour sortir de la crise que traverse actuellement le pays, regrettant toutefois qu'il n'y ait pas, au sein du gouvernement, de "vision économique unifiée". 

"Le Liban a besoin du FMI et y fait appel alors qu'il n'y a pas de vision économique unifiée au sein du gouvernement", a affirmé M. Aboulhosn lors d'une conférence de presse au Parlement, en parallèle à une réunion de la commission parlementaire des Finances consacrée à l'étude du plan de redressement approuvé par l'exécutif. Le recours au FMI, pour débloquer une assistance financière, fait partie de ce programme de relance et les négociations dans ce cadre ont officiellement commencé la semaine dernière.  

Le député a encore déploré que le plan de redressement ne comporte pas de "calendrier de mise en oeuvre" des différentes solutions envisagées, tandis que "les possibilités que nous puissions bénéficier de prêts de la part de la communauté internationale s'amenuisent".

L’économie libanaise se trouve dans un état catastrophique avec un PIB qui devrait se contracter de près de 14 % en 2020, selon les prévisions du gouvernement, une monnaie en chute libre, et un système bancaire paralysé. L’État et ses institutions ne sont pas en meilleure posture : le ratio dette/PIB est d’au moins 176 %, les finances publiques sont dans le rouge et les réserves de devises de la Banque du Liban ont atteint un niveau jugé "inquiétant " par l’exécutif (ses réserves nettes sont d’ailleurs négatives). Le pays a enfin fait défaut en mars sur sa dette publique en devises et doit négocier une restructuration avec ses créanciers. Une étape pour laquelle le soutien du FMI sera décisif.

Hadi Aboulhosn a par ailleurs estimé que le Liban avait besoin d'une "solution radicale" contre la contrebande de carburants, de farine et d'autres produits vers la Syrie. 

La question des trafics transfrontaliers est revenue sur le devant de la scène ces dernières semaines, motivant un renforcement des mesures prises par les forces de l'ordre et permettant l'arrestation de plusieurs réseaux. Dans ce contexte, le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, devrait se rendre dans la journée à Damas afin d'évoquer cette question avec les autorités syriennes, alors que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait affirmé la semaine dernière que l'armée libanaise seule ne pourrait juguler la contrebande et qu'un retour du dialogue avec la Syrie était nécessaire.

Le député Hadi Aboulhosn, membre du bloc parlementaire du Rassemblement démocratique, a estimé mercredi que le Liban avait "besoin" du Fonds monétaire international (FMI) pour sortir de la crise que traverse actuellement le pays, regrettant toutefois qu'il n'y ait pas, au sein du gouvernement, de "vision économique unifiée". "Le Liban a besoin du FMI et y fait appel alors qu'il...