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Des chefs du Hachd menacent Washington d'une "riposte irakienne" aussi forte que l'"iranienne"

Photo Nazanin Tabatabaee/WANA (West Asia News Agency) via REUTERS

Un des chefs du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces régulières irakiennes, a menacé mercredi Washington d'une "riposte (...) pas moins importante que la réponse iranienne", après les tirs iraniens de 22 missiles sur des bases utilisées par l'armée américaine en Irak.

Qaïs al-Khazali, inscrit il y a quelques jours sur la liste des "terroristes" par les Etats-Unis, a affirmé dans un tweet que "la première riposte iranienne à l'assassinat du commandant martyr Soleimani" avait "eu lieu". "Voici venu le temps de la première riposte irakienne à l'assassinat du commandant martyr Mouhandis", a-t-il ajouté, du nom du numéro deux du Hachd al-Chaabi, Abou Mehdi al-Mouhandis, tué aux côtés du général iranien Kassem Soleimani vendredi par un drone américain à Bagdad. "Les Irakiens sont courageux et patriotiques donc cette riposte ne sera pas moins importante que la riposte iranienne, c'est notre promesse", est-il écrit.

De son côté, Noujaba, une composante du Hachd et l'une des factions pro-Iran les plus radicales d'Irak, a lancé une mise en garde aux soldats américains dans un communiqué. "Ne fermez pas l’œil car la vengeance pour le martyr Mouhandis approche et elle sera menée par des mains irakiennes jusqu'au départ de votre dernier soldat", proclame le texte. "Merci à l'Iran d'avoir aidé l'Irak à restaurer sa souveraineté et son prestige en visant les bases de l'occupation des forces américaines", affirme encore Noujaba.

Depuis fin octobre, des dizaines de roquettes ont visé des soldats et des diplomates américains en Irak, ces attaques n'ont jamais été revendiquées mais elles ont été attribuées pour plusieurs d'entre elles aux factions pro-Iran par Washington.

Mardi soir, quelques heures à peine avant les tirs de 22 missiles sol-sol sur les bases de Aïn al-Assad (ouest) et Erbil (nord), où sont stationnés certains des 5.200 soldats américains déployés en Irak, les factions pro-iraniennes dans le pays avaient annoncé la formation d'un front commun contre Washington. Elles annonçaient coordonner avec l'Iran et le Hezbollah libanais, allié de Téhéran, "une réponse sévère et étudiée aux forces américaines terroristes" --une désignation votée peu avant en urgence au Parlement iranien. "Les Marines américains doivent rentrer dans leurs repaires immédiatement pour préparer leurs cercueils parce que +les bataillons de la résistance internationale+ ont été formés", menacent ces puissants groupes armés.

De son côté, le leader chiite Moqtada Sadr a déjà réactivé vendredi dernier son Armée du Mehdi, puissante milice qui a tué des dizaines de soldats américains durant l'occupation de l'Irak entre 2003 et 2011.

L'assassinat d'Abou Mehdi al-Mouhandis, qui occupait un haut poste au sein de l'Etat puisque le Hachd fait partie des forces régulières, a provoqué l'indignation en Irak. Le Parlement a voté peu après un appel au gouvernement à expulser les troupes étrangères et le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi a répété ce message à l'envi à tous les chefs d'Etat, ministres et autres ambassadeurs avec lesquels il a parlé depuis cinq jours.

Un des chefs du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces régulières irakiennes, a menacé mercredi Washington d'une "riposte (...) pas moins importante que la réponse iranienne", après les tirs iraniens de 22 missiles sur des bases utilisées par l'armée américaine en Irak. Qaïs al-Khazali, inscrit il y a quelques jours sur la liste des ...