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Jihad en Syrie: cinq membres supposés d'une filière du nord de la France jugés à Paris

La justice française a commencé mercredi à juger cinq personnes soupçonnées d'appartenir à une filière jihadiste dite "de Roubaix" (nord de la France) vers la Syrie, parmi lesquelles un libraire et la seule "revenante" de ce groupe.

A l'instar d'autres procès en France de filières d'acheminement de jihadistes vers les zones de combat, comme par exemple celle de Lunel (sud), jugée en avril, les principaux protagonistes de la filière de Roubaix sont absents à ce procès devant le tribunal correctionnel de Paris.

Cette dizaine d'hommes et de femmes, originaires pour la plupart de la ville de Roubaix, avaient gagné la Syrie très jeunes, entre 16 et 20 ans, en 2013 et 2014.

Considéré comme "précurseur" de cette filière, Selim Ciftci avait rejoint la Syrie à l'été 2013 en compagnie de Mourad Farès, l'un des principaux recruteurs de jihadistes français.

Mohamed, Ousama, Emelyne ou encore Sara avaient suivi. Présumés morts ou n'ayant plus donné signe de vie depuis des années, ils font l'objet de mandats d'arrêt et d'une procédure criminelle distincte.

Parmi les cinq personnes jugées à Paris figure la seule "revenante", à ce jour, de la filière: Mélodie H., 26 ans, originaire de la région parisienne.

Entre 2014 et 2015, la jeune femme avait séjourné cinq mois à Raqa, alors capitale autoproclamée de l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie, où elle avait rejoint l'un des Roubaisiens, "épousé" sur Skype avant son départ. Elle comparaît libre.

Quatre autres prévenus sont jugés pour avoir apporté un soutien idéologique ou logistique à la filière depuis la France.

Longue barbe blanche, M'Barek C., 62 ans, est entré dans le box des prévenus en lançant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand, en arabe), en souriant à des membres du public.

Cet homme déjà condamné pour apologie du terrorisme, qui tenait à l'époque la librairie islamique El Azhar dans la ville de Lille (nord), est soupçonné d'avoir joué un rôle de "recruteur idéologique" et financé des départs.

Saïd A., refoulé par les Turcs sur la route de la Syrie, est jugé pour avoir fourni des contacts à des candidats au jihad. Il a refusé d'être extrait de sa cellule.

Hakim F., soupçonné d'avoir cherché à se rendre en Syrie, avait emmené quatre jeunes à l'aéroport au moment de leur départ pour le jihad. Il comparaît sous contrôle judiciaire.

Un cinquième homme, Sophian N., comparaît uniquement pour financement. Il lui est reproché d'avoir envoyé de l'argent à son frère en Syrie.

Fin du procès vendredi.

La justice française a commencé mercredi à juger cinq personnes soupçonnées d'appartenir à une filière jihadiste dite "de Roubaix" (nord de la France) vers la Syrie, parmi lesquelles un libraire et la seule "revenante" de ce groupe.A l'instar d'autres procès en France de filières d'acheminement de jihadistes vers les zones de combat, comme par exemple celle de Lunel (sud), jugée en...