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Hongrie: un diplomate américain dénonce les atteintes à la liberté de la presse

Le représentant de la diplomatie américaine à Budapest a condamné mardi les atteintes portées par le gouvernement hongrois à la liberté de la presse, et notamment la récente initiative "dangereuse" d'un média qui a publié une liste de journalistes supposés hostiles à la Hongrie.

"Au cours des dernières années, les Etats-Unis ont mentionné à de nombreuses reprises le tour négatif pris en matière de liberté de la presse par la Hongrie. Malheureusement, ces tendances négatives se poursuivent", a déclaré le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis David Kostelancik.

Le diplomate a souligné, lors d'une rencontre avec la presse, que "les alliés du gouvernement hongrois ont progressivement étendu leur contrôle et leur influence" sur le marché des médias, sans rencontrer d'opposition des autorités de la concurrence. Il a regretté que dans les titres acquis par des "acteurs pro-gouvernementaux", les journalistes soient forcés "de suivre les recommandations éditoriales dictées par les nouveaux propriétaires".

M. Kostelancik s'est également inquiété de voir les contrats publicitaires publics, indispensables à l'équilibre économique de nombreuses publications, être réservés aux médias "bienveillants" envers le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban.

Le représentant américain a également condamné la récente initiative du site d'informations pro-gouvernemental 888.hu qui a publié une liste de journalistes accusés de "servir les intérêts" du milliardaire George Soros: cette démarche est "dangereuse pour les personnes, ainsi qu'au regard des principes d'une presse libre et indépendante".

Les noms de huit journalistes, hongrois en majorité, travaillant comme correspondants de médias étrangers, avaient été mis en ligne en septembre sous le titre: "La liste: nous présentons les propagandistes étrangers de Soros". George Soros, homme d'affaires américain d'origine hongroise, est devenu depuis plusieurs mois la cible du gouvernement souverainiste de Viktor Orban.

La semaine dernière, cinq journalistes du site Origo.hu, racheté en 2014 par un proche du pouvoir, ont démissionné après la publication sans leur accord d'un article ouvertement hostile à l'immigration, contre laquelle le gouvernement hongrois mène une bataille idéologique.

Depuis 2010, le gouvernement de Viktor Orban a profondément changé les règles du jeu médiatique, s'attirant de nombreuses mises en garde de l'UE.
Le gouvernement hongrois a jugé "sans fondement" les critiques américaines, soulignant, dans une réaction à l'agence MTI, qu'il y avait dans le pays "d'innombrables" exemples de médias indépendants.

Le représentant de la diplomatie américaine à Budapest a condamné mardi les atteintes portées par le gouvernement hongrois à la liberté de la presse, et notamment la récente initiative "dangereuse" d'un média qui a publié une liste de journalistes supposés hostiles à la Hongrie.
"Au cours des dernières années, les Etats-Unis ont mentionné à de nombreuses reprises le tour négatif...