Les attaques US contre le système financier au Liban

Selon le Wall Street Journal du 3 juillet 2012, l’organisation United Against Nuclear Iran met la pression sur le département du Trésor américain pour qu’il place le système financier libanais sur la liste des pays qui font du blanchiment d’argent, selon le Patriot Act contre le terrorisme, ce qui menace sérieusement le secteur financier libanais qui est l’un des plus importants au Proche-Orient.
Alors que les investigations jusqu’à ce jour n’ont pas été concluantes concernant l’implication ordonnée du système financier libanais dans un quelconque blanchiment d’argent ou dans le financement de l’Iran, la Syrie ou du Hezbollah, une demande pareille est tout à fait injustifiée et cache des intentions belliqueuses vis-à-vis du Liban qui n’a jamais été un ennemi des États-Unis à moins que ce ne soit pas cet aspect qui irrite ces personnes mais plutôt abattre à tout prix un pays qui ne fait que vouloir vivre indépendant et libre de toute ingérence étrangère et qui ne menace personne mais plutôt qui est menacé de toute part.
Si cette organisation considère que la communauté chiite au Liban est coupable de vouloir avoir des comptes en banque, cette attitude est considérée comme du pur racisme contre une communauté dont le but n’a jamais été de lutter contre les intérêts des États-Unis.
Les devises, provenant de blanchiment ou non, qui financent l’Iran et la Syrie n’ont pas pour source le Liban et ces personnes le savent très bien : il provient des pays limitrophes de l’Iran, surtout d’Irak où la banque centrale s’évertue à vouloir défendre ses réserves en dollars US. Des centaines de millions de dollars affluent d’une manière illégale et continuelle d’Irak vers la Syrie et vers l’Iran, dans le but de contrer les sanctions. Le site de l’Iraq Directory, Global Post, du 3 avril 2012, écrit, en parlant de la contrebande de dollars vers ces deux pays, que la demande en dollars US sur le marché irakien est de 400 millions par jour, un chiffre deux fois supérieur aux besoins journaliers du pays. En faisant le calcul, on peut juger insignifiant le rôle, si rôle il y a, du Liban dans toute cette affaire par rapport à l’ampleur de ce qui se passe dans la région.
Par ailleurs en appliquant des mesures injustes et discriminatoires contre le Liban, les USA détruiraient les efforts de ce pays dans la reconstruction de son économie. Si cette organisation possède des preuves de ce qu’elle avance, qu’elle les publie dans la presse, sinon cette attitude est considérée comme diffamatoire et préjudiciable contre un petit pays qui n’est pas de taille à lutter contre une
superpuissance.
L’attitude des États-Unis contre les Libanais se manifestera partout dans le monde, puisqu’ils sont partout, et s’ajoutera au ressentiment qu’éprouvent déjà plusieurs peuples et plusieurs pays contre des décisions aussi drastiques et aussi injustes pour des considérations qui n’ont rien à voir avec la sécurité des États-Unis.
Les États-Unis continueront leur fuite en avant en s’aliénant de plus en plus de peuples dans le monde pour des raisons qui n’ont rien à voir avec les intérêts et la sécurité du peuple américain.