Dans une interview accordée samedi à la MTV, le député Antoine Zahra a révélé qu’il a été la cible d’« au moins deux tentatives d’attentat, dernièrement », en précisant qu’il en avait été informé après coup. « Il y avait une certaine insistance à me suivre. “Ils” m’ont tendu des embuscades, mais n’ont pas réussi à me tuer », a-t-il ajouté, en expliquant qu’après avoir « obtenu des informations confirmées et détaillées sur ces tentatives », le chef des FL, Samir Geagea, avait insisté pour qu’il demeure chez lui, à Meerab.
Après avoir fait état d’informations selon lesquelles les noms de Samir Geagea et de Boutros Harb ne figuraient pas sur la « hit-list » d’al-Jouni, révélée par le quotidien al-Joumhouriya, il a mis en avant d’autres informations en rapport avec un risque d’assassinat de son collègue Georges Adwan. « Nous sommes en train de prendre les mesures de sécurité qui s’imposent. Mais s’il s’avère que d’autres personnalités sont menacées et n’ont pas été informées du danger qu’elles encourent, à ce moment il faudra demander des comptes au gouvernement. Nous ne pourrons, à ce moment-là, que compter sur Dieu, parce que son parti ne nous aide pas », a ironisé M. Zahra, en faisant allusion au Hezbollah.
Il a invité les autorités à révéler à l’opinion publique libanaise toutes les données en leur possession, au sujet de la « hit-list » d’al-Jouni, partant du principe que cette initiative ne peut pas compromettre l’enquête s’il est vrai que tous les membres du réseau ont été arrêtés.
Tout en se félicitant des positions du président Michel Sleiman, M. Zahra a estimé qu’une seule opération de sécurité reste insuffisante pour rétablir la stabilité et rassurer les Libanais.
Sethrida Geagea : « Un silence dangereux »
« Nous savions bien qu’il existait au Liban des agents du régime syrien, mais nous avons été choqués d’apprendre que certains parmi eux, qui prêchaient le patriotisme et la citoyenneté, étaient devenus les artisans et les auteurs de complots terroristes ourdis contre des Libanais dans le but de semer la discorde », a déclaré à son tour la députée FL Sethrida Geagea, durant la cérémonie d’inauguration d’un projet hydraulique à Békaa-Kafra et Hasroun, dans le caza de Bécharré, en allusion à l’affaire Samaha.
Elle a jugé « encore plus dangereux que ces complots le silence de certains au sein de l’équipe ministérielle ». « Le gouvernement aurait au moins pu renvoyer l’ambassadeur de Syrie et les autorités auraient pu délivrer des commissions rogatoires à l’encontre des ressortissants syriens impliqués dans cette affaire », a-t-elle ajouté. Selon Mme Geagea, ces mesures auraient dû « être associées d’une décision nationale portant abrogation du traité libano-syrien de fraternité, de coopération et de coordination, ainsi que du reste des accords bilatéraux « préjudiciables au Liban mais voulus par le régime syrien parce qu’ils servent ses intérêts ».
Commentant ensuite la guerre en Syrie, la parlementaire a jugé que « ce qui se passe dans ce pays suit la logique de l’histoire, parce qu’il n’est pas possible qu’un régime totalitaire oppressif perdure, seul, au détriment de la liberté, de la démocratie, de l’égalité, de la diversité et du respect de la liberté d’opinion ». Elle s’est prononcée en faveur du droit des peuples à l’autodétermination, en précisant que « c’est ce qui explique l’importance de la révolution du Cèdre qui essaie de continuer son œuvre pour rétablir la souveraineté libanaise et en finir avec les séquelles de l’ère de la tutelle ».
Sur un autre plan, le député Fadi Karam, accompagné du chef du Mouvement du changement, Élie Mahfoud, a eu à Washington une série d’entretiens avec des responsables américains au Conseil national de sécurité, relevant de la Maison-Blanche, ainsi qu’au département d’État. Les discussions ont porté sur la situation au Liban et dans la région, et plus particulièrement en Syrie.
Les dirigeants américains devaient réaffirmer devant leurs hôtes libanais la nécessité du départ de Bachar el-Assad, selon des sources de la délégation libanaise, citées par l’ANI.
Il devaient également réitérer leurs positions quant à une consolidation des mesures officielles de sécurité au Liban, pour barrer la voie aux fauteurs de troubles, protéger les réfugiés syriens et mettre fin aux violations syriennes de la souveraineté libanaise.
commentaires (2)
Pourquoi les attentats contre le Général seraient-il faux et contre tous les autres réels. A noter que les leaders chrétiens, de tous bords, en général, sont visés. N'oublions pas qu'après le Pardonneur il y a des Lanternes, des Donnateurs ou Voués, et bien d'autres sbires du régime agonisant, sur le terrain, qui veulent mettre le feu aux poudres dans le pays. UN FRONT UNI CHRÉTIEN EST UNE NÉCESSITÉ ABSOLUE ! LE DIALOGUE ET L'ENTENTE NATIONALE SONT URGENTS ! Mais... la voix se perd dans les oreilles égoïstes... monfoutistes ou vendues...
SAKR LEBNAN
06 h 04, le 24 septembre 2012