Brèves

Droits de l’homme :SKeyes dénonce l’arrestation de Chatila

Le centre SKeyes pour la défense des libertés culturelles et d’information a condamné hier l’arrestation par les services de renseignements de l’armée libanaise du militant des droits de l’homme Saadeddine Chatila, lundi dernier. M. Chatila avait publié un rapport sur des cas de torture dans les prisons libanaises, plus particulièrement à l’égard des réfugiés syriens, et alerté les Nations unies sur certains cas. Le centre SKeyes précise que le militant a été interrogé par la police militaire durant plusieurs heures, avant d’être libéré. Par ailleurs, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a démenti hier les informations de presse affirmant qu’il envisageait de porter plainte contre l’État libanais à ce propos. L’organisation affirme que son action se limite exclusivement à apporter une assistance humanitaire aux réfugiés et aux personnes fuyant les conflits. Par ailleurs, la Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH) a également dénoncé l’arrestation du directeur du bureau libanais de l’organisation al-Karama, Saadeddine Chatila, faisant part de son inquiétude que cette arrestation ne crée un précédent.

Les enseignants indépendants de l’UL critiquent les méthodes de Chokr à l’UL

Les enseignants indépendants démocratiques de l’Université libanaise ont vertement critiqué hier, dans un communiqué, les propos du recteur de l’UL, Zouhair Chokr, qui avait invité à nommer un nouveau recteur à l’institution privilégiant la même méthode que la sienne. Les enseignants ont accusé le recteur « d’aller constamment à l’encontre des lois en vigueur, de saboter le travail des conseils académiques et d’ignorer leurs prérogatives, telles que figurant dans les règlements ». Ils ont également accusé M. Chokr de « monopoliser le pouvoir et d’avoir recours à des pratiques communautaires afin de satisfaire certaines parties politiques et de servir leurs intérêts au détriment de la loi et de la qualité de l’enseignement ». Le communiqué a conclu que « la bataille pour la nomination d’un nouveau recteur de l’UL et de doyens est la porte d’entrée à l’évolution de notre société ». Il a toutefois mis en garde contre « la poursuite de la méthode actuelle, synonyme d’effondrement de la société », « une preuve que les propos sur le changement et la réforme ne sont que de la poudre aux yeux ».