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Liban - Litige

Gisements gaziers : la querelle libano-israélienne s’accentue

L’une des prochaines priorités du gouvernement Mikati sera incontestablement la délimitation de la zone frontalière maritime avec Chypre et Israël, dans la perspective de futures prospections gazières. Et pour cause : Israël essaie de prendre les devants dans ce domaine.
Le Liban ne renoncera pas à ses droits maritimes, a prévenu hier le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, après l’annonce par Israël qu’il allait présenter à l’ONU le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée tout en accusant Beyrouth d’empiéter sur son espace maritime.
« Nous allons voir ce que va envoyer Israël aux Nations unies. Nous n’avons pas d’a priori. S’il respecte le droit international, il n’y a aucun problème », a affirmé M. Bassil à l’AFP. Mais, a-t-il averti, « aucun Libanais n’acceptera de renoncer à ses ressources énergétiques ni à ses droits maritimes ».
Quelques heures plus tôt, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, cité par l’AFP, avait affirmé que son gouvernement « venait d’approuver le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée. (...) Le secteur envisagé se trouve dans le nord (d’Israël), à la limite entre le Liban et Chypre », a-t-il indiqué au terme d’une réunion du Conseil des ministres israélien. « Nous voulons appliquer les principes du droit maritime international », a ajouté M. Netanyahu, en soulignant que la limite fixée par le Liban à sa zone exclusive et présentée à l’ONU « empiète sur celle d’Israël, et contrevient même à l’accord que ce pays a conclu avec Chypre en 2007 ».
« Le Liban, sous la pression du Hezbollah, cherche des frictions », a renchéri le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, qui a indiqué de son côté vouloir soumettre « bientôt » à l’ONU, à New York, la carte des frontières maritimes de son pays.
« Nous avons déjà conclu (en décembre 2010) un accord en ce sens avec Chypre. (...) Le Liban, sous la pression du Hezbollah, cherche des frictions, mais nous ne renoncerons pas à la moindre parcelle de ce qui nous revient », a-t-il assuré, toujours cité par l’AFP, en faisant état d’« arguments très forts au regard du droit international ».
Il convient de préciser que cet accord est contesté par le Liban, Beyrouth jugeant que les frontières maritimes entre les trois pays n’ont pas été encore démarquées.
Le Liban et Israël se disputent d’importants gisements de gaz découverts à 130 km au large de la frontière libano-israélienne et à 1 634 mètres de profondeur.
Il s’agit des plus importantes richesses sous-marines en hydrocarbures découvertes dans le monde depuis dix ans, soit un pactole estimé à des dizaines de milliards de dollars.
Les autorités libanaises contestent l’exploitation de cette ressource par Israël, évoquant « une violation flagrante de la législation internationale et une attaque contre la souveraineté libanaise ».
Le Liban a d’ailleurs annoncé vouloir lancer début 2012 des appels d’offres pour des contrats de prospection pétrolière et gazière, notamment dans le sud de sa zone économique exclusive qui jouxte celle d’Israël, ou s’y superpose.
À diverses reprises, le ministre israélien des Infrastructures, Uzi Landau, a jugé « sans fondement » les arguments juridiques, économiques et cartographiques du Liban et averti qu’Israël défendrait ses intérêts « avec toute la force nécessaire ».
Pour M. Bassil, les accusations israéliennes sont « un prélude à une agression comme Israël nous y a habitués, avec ses atteintes contre notre espace maritime, aérien et terrestre, et aujourd’hui contre nos droits pétroliers ».
L’État hébreu défend ce qu’il considère être son droit, en se basant sur une charte internationale qui, selon une experte israélienne en droit international, Ruth Lapidot, citée par l’AFP, prévoit que « les pays peuvent souverainement étendre leurs zones économiques exclusives jusqu’à 200 milles marins (370 km) pour la recherche et le développement ». Ces zones se fixent à mi-chemin en cas de juxtaposition, et un compromis doit être conclu en cas de conflit, a-t-elle ajouté.
Le Liban se fonde en revanche sur une convention bien précise des Nations unies. « Le Liban a tracé ses frontières (maritimes) en se basant sur la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) », a ainsi rappelé M. Bassil, en précisant qu’« Israël ne l’a pas encore signée ». « L’État hébreu, a-t-il insisté, doit respecter le droit international en adhérant à cette convention (...) ou alors qu’il se taise et qu’il cesse d’évoquer les droits internationaux », a poursuivi le ministre.
Le Liban ne renoncera pas à ses droits maritimes, a prévenu hier le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, après l’annonce par Israël qu’il allait présenter à l’ONU le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée tout en accusant Beyrouth d’empiéter sur son espace maritime.« Nous allons voir ce que va envoyer Israël aux Nations unies. Nous n’avons...

commentaires (15)

Mais écoutez-moi ce "Moyen" qui ne pense qu’à devenir Riche ! "Cet Absolument et Foncièrement Grave", "Pauvre Moyen" en suspension entre des nantis toujours plus gras et des fauchés qui se noient, le voici le "Niais" qui craint le pire après une période où il a espéré le meilleur. Hier encore, il était assuré de grimper quelques échelons de plus sur la petite et moyenne échelle sociale. Il Panique car il estime aujourd’hui que ce sera plutôt le contraire qui se produira. Car de toutes parts il entend parler de crises, de dépressions économiques et d’une mobilité sociale en marche arrière. Bref, il serait plutôt mélancolique et surtout dépressif, "ce Moyen" si poignant, si désespéré et sans plus aucun moyen ce "Moyen-là".

KARAMAOUN Antoine-Serge

17 h 10, le 12 juillet 2011

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Commentaires (15)

  • Mais écoutez-moi ce "Moyen" qui ne pense qu’à devenir Riche ! "Cet Absolument et Foncièrement Grave", "Pauvre Moyen" en suspension entre des nantis toujours plus gras et des fauchés qui se noient, le voici le "Niais" qui craint le pire après une période où il a espéré le meilleur. Hier encore, il était assuré de grimper quelques échelons de plus sur la petite et moyenne échelle sociale. Il Panique car il estime aujourd’hui que ce sera plutôt le contraire qui se produira. Car de toutes parts il entend parler de crises, de dépressions économiques et d’une mobilité sociale en marche arrière. Bref, il serait plutôt mélancolique et surtout dépressif, "ce Moyen" si poignant, si désespéré et sans plus aucun moyen ce "Moyen-là".

    KARAMAOUN Antoine-Serge

    17 h 10, le 12 juillet 2011

  • Tranquillisez vous Tasso, je puis vous assurer que mon appréciation personnelle ainsi que celle de Kamel (s'il me permet) n'insinuent nullement que cette clairvoyance et objectivité manifestées dans votre commentaire reflèterai votre appartenance à un partie politique. Non, non, Big Brother de George Orwell n'est que pure fiction ... du moins pour le moment! Sinon que je me permettrai même d'anticiper et dire qu'au cas où t'aurais des commentaires que tu penses que nous n'apprécierons pas eh bien saches tout simplement que cela ne cadrerait pas avec la même clairvoyance et objectivité manifestées aujourd'hui (sans prétention aucune). Dans le cas contraire, t'inquiètes, nous t'aimerons toujours et ce afin de tranquilliser également Tina Chamoun, car t'aurai eu le mérite au moins une fois (se ce n'est toutes les fois peut être) de rapprocher le point de vue des un et des autres. Amicalement vôtre. Alexandre Shahine.

    Alexandre Shahine

    13 h 39, le 11 juillet 2011

  • Mr. Shahine, a quoi ça nous sert d’être un peuple adulé si on ne s'aime pas entre nous?

    Tina Chamoun

    12 h 16, le 11 juillet 2011

  • - Monsieur Kamel Jaber et Monsieur Alexandre Shahine, je tiens à ce que vous notez que je ne fais partie d'aucune formation politique. Donc, mes avis sont libres de toute allégeance. J'évalue les situations à leur valeur actuelle et je donne mon avis, en prenant toujours en considération l'intérêt vital du pays. Dans ce cas là vous avez appréciez mon avis, dans d'autre cas, vous pourriez ne pas le faire. Meilleures salutations. Tasso Tsiris

    Tasso Tsiris

    10 h 57, le 11 juillet 2011

  • Mon cher Christian , Le temps du pessimisme est révolu , Sache que tant que ce ministère , actuellement " tant convoité pour plusieurs raisons dont celle-ci , est entre les mains du CPL , rien et personne ne pourra toucher à cette manne qui s'annonce colossale et bienfaisante pour tout le monde y compris toi , qui deviendra bientôt Cheikh Christian , pétrole oblige ..!! Il fut un temps il n'y a pas longtemps , personne n'en voulait de ce ministère , et quand j'y pense que c'est bien la re nomination de l'excellent Gebrane BASSIL à ce ministère à failli tout chambarder !! On comprend maintenant son importance , et le pourquoi de certains de le vouloir coûte que coûte .

    jabbour andré

    10 h 00, le 11 juillet 2011

  • - Je partage ce que Monsieur Gedeon Christian dit dans son commentaire. Sociétés Off-shore non seulement à Chypre, car Chypre faisant actuellement partie de l'E.U. devient plus compliquée, c'est surtout du côté Panama, Monrovia et les îles britanniques qu'il faudrait chercher. Une Société Libanaise Nationale devrait être créée pour ce cas. Mais, ne partageons pas la peau de l'ours avant de le tuer. Tasso Tsiris

    Tasso Tsiris

    09 h 31, le 11 juillet 2011

  • - Monsieur Kamel Jaber et Monsieur Alexandre Shahine, je tiens à vous indiquer que je ne fais partie d'adonne mon idée, dans le contexte actuel des choses seulement, et en usant de réalisme.

    Tasso Tsiris

    09 h 05, le 11 juillet 2011

  • Hé,les gars...vous connaissez l'histoire de Perrette et le pot au lait?!Alors je vous explique...du gaz ,il y en a peobablement...et du pétrole aussi..et bien sûr ,il faut tout faire pour empêcher Israël de mettre la main dessus.Et on peut le faire,et çà se fera...pour le reste ,cher André,QUELQUES Libanais vont devenir très riches,certainement...le gâteau est déjà partagé depuis belle lurette.Pourquoi ne pas se renseigner plus avant auprès de Scarlett sur les structures déjà constituées pour exploiter ces futures richesse?Et regarder du côté des sociétés offshore notamment à Chypre...(Chut,il ne faut pas le dire!)Seule une nationalisation totale et sans restriction aucune de l'exploitation de ces richesse rendra les Libanais riches,sans aucune intervention ni de près ni de loin du secteur "privé"(c'est à dire de celui qui prive les Libanais de leurs richesses)..et on parie quoi que ce ne sera pas le cas?!

    GEDEON Christian

    07 h 51, le 11 juillet 2011

  • Tasso Tsiris, ce que vous dites est d'une éclatante clarté, comment peut on souhaiter le bien être au Liban et aux libanais en demandant à sa résistance de désarmer devant un usurpateur patenté, reconnu et avéré. Comment peut on demander à un gouvernement libanais , quelqu'il soit de mendier ses droits sur ses ressources, si on a pas la force de le faire, et le hezbollah est là pour ça. Rien que pour ça. Merci d'avoir eu cette clairvoyance.

    Kamel Jaber

    07 h 36, le 11 juillet 2011

  • - La juridiction, surtout en ce qui concerne les frontières maritimes, ( Les disputes entre la Grèce et la Turquie, depuis des décennies, en sont le vivant exemple) n'est pas absolue et impartiale, surtout quand on peut l'hybrider, la dénigrer, et la faire trainer en longueur. Les dommages qu'on pourrait subir feraient penser mille fois avant de s'aventurer. La raison du plus fort n'est toujours pas la meilleure. Tasso Tsiris

    Tasso Tsiris

    07 h 10, le 11 juillet 2011

  • Je salue ton avis Tasso, il devrait être celui de tout libanais et libanaise épris de chauvinisme. Nous sommes admirés de part le monde et si nous si nous sommes en plus fort et uni, nous serons certainement A D U L E !

    Alexandre Shahihne

    06 h 10, le 11 juillet 2011

  • Un contentieux qui est un premier test international pour le nouveau gouvernement et sa capacité à dégager un consensus international sur sa position qui semble juridiquement fondée. Ça commence par un discours ferme comme celui du ministre de l'énergie. Roy ALLAM

    roy ALLAM

    04 h 14, le 11 juillet 2011

  • Nous voila parti dans une très mauvaise aventure. Voyons si le Liban saisira l'occasion de s'en sortir comme un grand et ne se comportera pas comme un petit commis ou boite a lettre. Premier test de ce gouvernement!

    Petrossou

    02 h 51, le 11 juillet 2011

  • - Qu'on soit partisan ou non du Hezbollah, qu'on soit convaincu ou non de sa culpabilité, qu'on l'accuse ou non d'être vassalisé à l'Iran, force est de reconnaître que, dans le contexte actuel des choses, en ce qui concerne les gisements pétroliers et gaziers maritimes, le poids de l'arsenal du Hezb fera bien penser les voisins avant de s'aventurer à quelque agression contre les intérêts du pays en ce domaine, comme il en sera de poids en toute négociation future onusienne ou autre, en cette affaire. Alors, mettant momentannément de côté différents, revenche et rivalité, on doit donner l'extrême priorité au dialogue national, pour la sauvegarde des intérêts vitaux du pays. Un front national uni doit s'élever, comme un mur, à la face des appétits gloutons de tout usurpateur. C'est mon avis. Tasso Tsiris

    Tasso Tsiris

    01 h 56, le 11 juillet 2011

  • Le Liban et les Libanais sont appelés à redevenir riches , comme ils l'ont toujours été avant toutes ces guerres importées par nos chers voisins Arabes pour nous déstabiliser et nous diviser , en utilisant notre pays comme laboratoire pour leur querelles internes et même externes . La jeunesse Libanaise n'aura plus à fuir son pays pour chercher du travail , maintenant que cette richesse s'annonce et qu'elle se trouve heureusement en de bonnes mains , après l'alternance du pouvoir qui s'est effectuée dans le calme et le strict respect de la démocratie , malgré les nombreuses voix élevées de l'opposition et leurs annonces inutiles pour l'empêcher de se faire et de voir le jour . Vive le Liban Libre , Vive la troisième République .

    JABBOUR André

    01 h 50, le 11 juillet 2011

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