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À La Une - Grille des salaires

Liban : le secteur public en grève, les enseignants du privé aussi

Union et détermination étaient les mots d’ordre hier dans les discours de tous les syndicats appelant à manifester en masse aujourd’hui et demain pour réclamer l’adoption rapide de la grille des salaires. Une grève ouverte pourrait être la prochaine étape dans l’escalade promise par le comité de coordination syndical.

La manifestation durant la dernière grève qui avait touché toutes les villes du pays et paralysé administrations publiques et écoles.

Les représentants de la section nord du comité de coordination syndical ont réaffirmé hier leur détermination à mener à bien la grève du 27 et du 28 novembre. « Face au laisser-aller et aux tergiversations des responsables politiques concernant la grille des salaires, il est nécessaire d’unir nos forces pour faire de cette grève de deux jours une réussite », a souligné le communiqué. Il insiste sur l’importance pour tous les fonctionnaires des écoles, des instituts techniques, des administrations publiques et des ministères, ainsi que les retraités, de respecter la grève et d’assister en masse aux manifestations. « L’union est notre seul et unique arme et la réussite de notre mouvement en dépend directement », a ajouté le communiqué, avant d’annoncer une grève ouverte si toutefois la grève du 27 et du 28 n’avait pas les effets souhaités.


Même son de cloche à l’Union nationale des syndicats des travailleurs et des usagers qui a annoncé hier son soutien aux revendications des professeurs et des fonctionnaires et a confirmé son soutien à la grève organisée par le comité de coordination syndical. Elle a également lancé un appel à « tous les travailleurs, usagers, associations éducatives, féministes et de jeunesse à participer en masse au mouvement de protestation ». L’Union a par ailleurs fait part du soutien des unions et syndicats arabes et européens aux actions du comité de coordination syndical libanais.
« Nous appelons l’État libanais à appliquer tous les principes de l’Organisation internationale du travail (OIT), notamment la directive 87 concernant les libertés des activités syndicales », ont-ils fait savoir au cours de leur rencontre à Tunis les 19 et 20 novembre.


Les employés de la coopérative des fonctionnaires ont également annoncé hier leur participation à la grève, « conformément à l’appel du comité de coordination syndical ».
De son côté, le secrétaire général des écoles catholiques, le père Boutros Azar, a indiqué que les écoles catholiques n’étaient pas concernées par la grève organisée par le comité de coordination syndical. Le syndicat des enseignants des écoles privées, Neemat Mahfouz, a déclaré à l’agence al-Markazia que « les enseignants de toutes les écoles allaient participer au mouvement de protestation général, même si la direction de certaines écoles catholiques, orthodoxes ou musulmanes ont décidé de boycotter la grève ».

Bras de fer
Toujours à l’appel du comité de coordination syndical, une première grève avait eu lieu le 10 octobre, puis une deuxième le 18 octobre, et une troisième le 8 novembre, sans parvenir pour autant à faire plier le Parlement et le résoudre à approuver la grille des salaires. Car les craintes de ses conséquences sur l’économie du pays, déjà brinquebalante, sont grandes.
Depuis plusieurs semaines, les organismes économiques essaient de convaincre les responsables politiques de la « gravité de la situation et du préjudice que cette grille porte à l’économie ». Selon le président des organismes économiques, Adnane Kassar, l’adoption de la nouvelle grille aggraverait l’endettement de l’État de près de 2,2 milliards de dollars par an. Il avait soumis le mois dernier des mémorandums en ce sens aux ministres de l’Économie et des Finances, ainsi qu’à la présidence de la commission parlementaire de l’Économie et du Commerce.

 

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