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Lifestyle - This is America

Avec « Icebergs », l’Antarctique débarque en ville

Après la rafraîchissante plage-installation l'été dernier, le National Building Museum propose, jusqu'au 5 septembre à Washington, un tour glacial parmi les icebergs.

Une vue d’ensemble de l’installation.

C'est une invitation à se plonger dans l'univers polaire, à travers une impressionnante installation occupant un espace intérieur de 1 165 mètres carrés à Washington, réalisée par la James Corner Field Operations, un bureau spécialisé dans le design urbain et l'architecture paysagiste.

À peine arrivés, les visiteurs se retrouvent dans un magnifique champ de glace dévoilant aussi bien la partie émergée de l'iceberg que celle enfouie sous les eaux. Car environ 75% d'un iceberg se trouve en profondeur. La surface de l'eau est tracée, ici, par une étendue en maille bleue suspendue à six mètres du sol, offrant une vue panoramique de la surface de l'océan et des réminiscences de Vingt mille lieues sous les mers. Le plus haut des icebergs mesure 17 mètres et s'élève jusqu'au troisième niveau du musée. Il est muni d'un escalier menant à son sommet d'où la vue est imprenable sur l'ensemble de l'exposition. En restant au pied des glaciers, il est possible d'apercevoir leur face intérieure, et aussi d'emprunter un pont sous l'eau, ou de découvrir les grottes des fonds marins en dégustant des kakigoris japonais (glaces pilées arrosées de sirop fruité).

Cette exposition, qui évoque le célèbre monde blanc, est constituée de gigantesques sculptures géométriques, faites de triangles en polycarbonate, matériau utilisé pour monter les serres. Pour les designers, « un tel monde est à la fois beau et inquiétant, dans le contexte de notre époque de changement climatique qui fait fondre la neige et élever le niveau des mers. L'installation veut générer une ambiance de textures, de mouvements et d'interaction à la manière d'un paysage déployant de multiples visions». Quant au directeur du musée, il souhaite «susciter de sérieuses réflexions sur la relation entre le design et le paysage, tout en dégageant une impression merveilleuse et ludique».

 

Dans le fond et la forme
Ces icebergs urbains qui jouent la grande illusion révèlent aussi leur histoire, joliment inscrite sur leurs faces. Ainsi, l'iceberg baptisé B15 était le plus grand qui ait jamais existé, avec une superficie de plus de 11000 mètres carrés. Il s'était brisé en morceaux en 2002 et 2003. S'il avait fondu, il aurait inondé le lac Michigan.

Quant à la vie d'un iceberg (depuis les premières chutes de neige sur un champ de glace jusqu'à sa fonte dans l'océan), elle peut s'étaler sur 3000 ans, le changement climatique pouvant raccourcir ce temps.
Les concepteurs ont également voulu que ces informations scientifiques coulent de source sans être trop ardues à absorber. «Alors, ont-ils précisé, nous avons pensé Icebergs avec l'objectif de livrer au grand public un message sur l'interaction de l'environnement et de la science. Pour cela, nous avons voulu que les icebergs soient très beaux et attrayants, et qu'ils reflètent, en même temps, toute l'esthétique des matériaux utilisés, qui sont recyclables. Ils doivent enfin déclencher un débat pédagogique sur le sujet du moment: le changement climatique.»

Icebergs symbolise aussi le contrepoint extrême des mois de juillet et d'août, les plus chauds de l'été washingtonien, et aussi le magique savoir-faire du National Building Museum qui arrive à faire souffler avec un égal bonheur le chaud (sa transformation en bord de mer, l'an dernier) et le froid, en devenant, cette fois-ci, un morceau de l'Antarctique.

 

 

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À peine arrivés, les visiteurs se retrouvent dans un magnifique champ de glace dévoilant aussi...

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