C'est un cri outragé qu'a lancé hier le député Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah, à la suite d'informations non vérifiées sur une soi-disant visite d'un responsable saoudien en Israël. « Quoi de plus honteux qu'à l'heure où la résistance se prépare à défaire l'entité sioniste, que des leaders de tel ou tel pays arabe s'infiltrent clandestinement pour mener des échanges avec l'ennemi sioniste, en vue de coordonner une guerre contre nous ? », s'est insurgé M. Raad lors d'un requiem à Nabatiyé d'un cadre du Hezbollah, Ismaïl Ahmad Zahri. Et de conclure sur une mise en garde : « Ceux qui complotent en vue de renverser la résistance ne connaîtront que l'humiliation. »
Renchérissant sur ce ton, son collègue du même bloc, le député Nawaf Moussaoui, a estimé que « le régime saoudien brûle d'impatience à l'idée d'une nouvelle agression israélienne contre nous. Les efforts soutenus de l'Arabie à inciter les forces de l'ennemi sioniste à s'acharner une nouvelle fois sur le Liban pour anéantir sa résistance et le Hezbollah ne sont un secret pour personne ». S'exprimant lors d'une cérémonie marquant le dixième anniversaire de la guerre de juillet 2006, organisée par le Hezbollah dans le village de Srifa (Liban-Sud), le député a relevé que « l'Arabie multiplie les concessions en faveur de l'ennemi sioniste, au point d'en venir à une normalisation ouverte de leurs rapports bilatéraux, alors que jusque-là leur coordination se faisait loin des feux de la rampe ».
« Coup de Jarnac »
S'il a estimé que l'un des enjeux de ces « concessions » saoudiennes est « d'inciter l'ennemi sioniste à profiter de la soi-disant préoccupation du Hezbollah en Syrie en lui infligeant un coup fatal au Liban », il s'est en même temps dit certain qu'Israël ne répondra pas à ces sollicitations. « Ceux qui sont aux commandes de l'entité sioniste ne sont pas disposés à verser une goutte de sang pour réaliser les objectifs du régime saoudien », a-t-il estimé, revenant sur « la cessation des opérations militaires en 2006 suite à l'impuissance avérée de l'ennemi et en dépit d'incitations saoudiennes alors à poursuivre les agressions ».
Pour ce qui est de la situation au Liban, M. Moussaoui a renvoyé à l'Arabie l'entière responsabilité du blocage de la présidentielle, en réponse aux accusations qui avaient été adressées par l'ambassadeur saoudien contre l'Iran. « Nous savons tous que si l'Arabie desserre l'étau autour du courant du Futur et de son bloc parlementaire, l'élection du général Michel Aoun serait possible, puisqu'il bénéficie de l'unanimité libanaise. Mais le régime saoudien souhaite un chef de l'État qui lui serve de préposé, alors que nous n'accepterons qu'un président libre, courageux et fort, à savoir le général Aoun. C'est ce que veulent les chrétiens et c'est ce que le député Walid Joumblatt est disposé à entériner », a-t-il conclu.
Le président du conseil exécutif du Hezbollah, le cheikh Nabil Kaouk, a lui aussi pointé du doigt « le rapprochement entre le régime saoudien et Israël », le qualifiant de « coup de Jarnac en plein cœur de l'arabité ». Lors d'une cérémonie dans la husseiniyé du village de Kounine (Liban-Sud), il a formulé le souhait que le sommet arabe qui s'ouvre aujourd'hui en Mauritanie « condamne le régime saoudien pour avoir normalisé ses rapports avec l'ennemi sioniste ».
commentaires (5)
ca fait rire meme l'iran et au temps de khomeyni vendait leur petrole au noir a israel !! faites vos recherches et vous trouverez .. lol
Bery tus
18 h 47, le 25 juillet 2016