Au Liban ou ailleurs, plus personne ne se fait d'illusions : le dossier de la présidentielle sera difficilement débloqué tant que les tiraillements sunnito-chiites persistent dans la région.
Ce constat est cependant loin d'empêcher les forces politiques locales d'agir comme si l'élection d'un président de la République était pour bientôt. Dans cette perspective, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a décidé d'entreprendre une série de contacts afin de relancer le dossier et de mener campagne pour l'accession du chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, à la présidence.
Les FL souhaitent dans le même temps que le parti du général Aoun les seconde dans leur initiative, à travers une politique de marketing qui consisterait à faire la promotion des positions de son fondateur, et notamment de son positionnement et de ses choix politiques, ce qui devrait atténuer son alignement sur la politique du Hezbollah et le montrer, selon les milieux FL, comme un candidat du centre pouvant être considéré comme étant consensuel.
Un des conseils des Forces libanaises au général Aoun est d'éviter surtout tout alignement sur la politique du Hezbollah. Une telle attitude pourrait faciliter la tâche de Samir Geagea qui essaie de convaincre le chef du courant du Futur, Saad Hariri, et ses alliés au sein du 14 Mars d'entériner la candidature de Michel Aoun à la tête de l'État.
(Lire aussi : Une entente CPL-FL autour du mode de scrutin composite semble possible)
D'aucuns voient cependant dans cette tactique des contorsions qui ne peuvent mener nulle part. Non seulement parce que le courant du Futur reste attaché à la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, mais parce que le dossier de la présidentielle demeure intrinsèquement lié à celui du dossier régional. Les analyses sur un éventuel déblocage relèvent de vœux pieux du moment qu'aucune avancée sérieuse n'a été enregistrée sur les deux dossiers du Yémen et de la Syrie.
De sources proches de Aïn el-Tiné, on relève un progrès dans les négociations menées sur le Yémen au Koweït, ce qui, à terme, pourrait favoriser une détente au niveau des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Pour ce qui est du dossier syrien, on fait état, de mêmes sources, d'efforts intensifs pour consolider le cessez-le-feu avant la fin du mois d'août, mais, dans les deux cas, on reste loin d'un règlement viable et durable.
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commentaires (4)
DANS LE FOND LE GENERALISSIME SAIT CE QU,IL DOIT SAVOIR... IL LUI MANQUE DE DECLARER TOUT HAUT L,ACTE DE REPENTANCE POUR AVOIR PERMIS D,ETRE FAKIHIQUEMENT MANIPULE !
LA LIBRE EXPRESSION
17 h 26, le 22 juillet 2016