Kazakhstan: au moins dix morts dont quatre assaillants dans une attaque armée (nouveau bilan)

Plusieurs hommes présentés comme des islamistes radicaux ont pris d'assaut deux armureries avant d'attaquer les forces de sécurité dimanche à Aktobé, dans l'ouest du Kazakhstan, tuant au moins trois militaires et trois civils, ont annoncé les autorités kazakhes.

Une opération policière a été déclenchée dans cette ville de 400.000 habitants située à près de 60 km de la frontière avec la Russie, où les centres commerciaux et des lieux publics ont été évacués.
"Dans le cadre de l'opération antiterroriste, quatre criminels ont été éliminés et sept autres interpellés", a déclaré un porte-parole du ministère kazakh de l'Intérieur, Almas Sadoubaïev, cité par l'agence de presse russe Interfax.
"A 15H45 locales (10H45 GMT), plusieurs hommes armés ont attaqué successivement deux armureries dont l'une se situait sur le territoire d'une base militaire", avait-il déclaré plus tôt à l'AFP, précisant que les assaillants étaient "vraisemblablement (...) des extrémistes religieux".
Le vendeur et un agent de sécurité d'une des armureries attaquées et un client de la seconde armurerie ont été tués, a précisé aux agences de presse russes Almas Sadoubaïev.

"Dans le but d'attaquer une base militaire, les assaillants se sont emparés d'un autobus. Ils ont ordonné aux passagers et au conducteur de descendre et l'ont utilisé pour forcer les portes (...) Ils ont ouvert le feu et tué trois militaires", a ajouté Almas Sadoubaïev.

Les forces de l'ordre ont bouclé le quartier dans lequel les attaques ont eu lieu, faisant évacuer les magasins et les centres commerciaux. Les transports en commun ont également été arrêtés à Aktobé.
Selon le journal local Diapazon, les assaillants, dont le nombre total est inconnu, étaient âgés de 20 à 25 ans.
Dimanche soir, le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev n'avait encore fait aucun commentaire sur cette attaque.

"Nous commençons demain le mois de jeûne de Ramadan. L'attentat à la veille de ce jour est la manifestation du cynisme et de la cruauté des bandits", a commenté sur Twitter le président du Sénat kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, le plus haut personnage de l'Etat à s'être exprimé.

Le Kazakhstan, pays à majorité musulmane d'Asie centrale qui s'est efforcé après la chute de l'URSS de construire un Etat laïc, a récemment exprimé des inquiétudes face au développement de l'Islam radical sur son territoire.