Rechercher
Rechercher

Liban - Réseaux Internet illégaux

Harb met en cause d’anciens collaborateurs d’Israël déjà jugés

Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, est revenu hier à la charge au sujet des réseaux Internet illégaux reliés à Israël et qui distribuaient entre autres leurs services à des administrations libanaises, dont des services de sécurité, mettant en cause d'ex-collaborateurs de l'État hébreu déjà jugés et sanctionnés.
« Certains ont tenté de justifier cette atteinte à la sécurité du Liban en disant que le ministère des Télécoms ne donne pas assez d'abonnements et ne fournit pas assez d'heures de communication internationale, et c'est pour cette raison que l'on ferait appel à des fournisseurs d'accès à Internet qui proposent des services à moindre prix. Cela n'est pas vrai. La seule chose vraie est que ces fournisseurs d'accès illégaux assurent moins de services et parfois gratuitement », a souligné M. Harb lors d'une conférence hier à l'ordre des ingénieurs de Beyrouth.

 

(Pour mémoire : Harb : L'affaire des réseaux illégaux est « extrêmement dangereuse »)


« Il apparaît que ces entreprises ont été créées il y a environ cinq ans, qu'elles traitent avec Israël et que certains de leurs responsables ont déjà été arrêtés, emprisonnés et jugés. Ils ont également purgé leur peine et ils sont sortis de prison. Or il semble, aujourd'hui, que ce même groupe qui est sorti de prison a repris son activité à l'insu du ministère des Télécoms. Ce groupe a redéployé tout un matériel sur les cimes du Mont-Liban et a pu assurer des services gratuits à diverses parties, notamment à des administrations libanaises », a-t-il dit, sans avancer de noms.


Et M. Harb de poursuivre : « Il nous est apparu après avoir démasqué ce groupe qu'il a pu mettre en place du matériel constitué d'antennes paraboliques et de longues antennes métalliques sur des sommets de montagne qui ne peuvent être atteints qu'à dos d'âne. Des questions se posent donc. Est-il possible que ces personnes aient pu ainsi agir à l'insu de tout le monde sans vraiment être remarquées ? Pourquoi aucun habitant des régions concernées n'a-t-il demandé à ces individus s'ils avaient des autorisations pour déployer tout ce matériel, sachant par ailleurs que lorsqu'un habitant d'une zone reculée du Liban veut entamer de petits travaux chez lui, la police intervient aussitôt pour vérifier s'il dispose des autorisations nécessaires ? Cela est très étrange. »
« Il relève de mon droit, en tant que responsable, de demander comment cet État peut continuer à fonctionner si les lois ne sont pas respectées et si les institutions et les services de sécurité ne parviennent pas à faire correctement leur travail », a souligné en conclusion M. Harb.

 

Lire aussi

Le Hezbollah appelle l'État à ouvrir une enquête

Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, est revenu hier à la charge au sujet des réseaux Internet illégaux reliés à Israël et qui distribuaient entre autres leurs services à des administrations libanaises, dont des services de sécurité, mettant en cause d'ex-collaborateurs de l'État hébreu déjà jugés et sanctionnés.« Certains ont tenté de justifier cette atteinte à la...

commentaires (1)

"comment cet État peut continuer à fonctionner si les lois ne sont pas respectées?" Bonne question, à poser en tout premier lieu à ce champion de l'illégalité qu'est le Hezbollah.

Yves Prevost

07 h 08, le 18 mars 2016

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • "comment cet État peut continuer à fonctionner si les lois ne sont pas respectées?" Bonne question, à poser en tout premier lieu à ce champion de l'illégalité qu'est le Hezbollah.

    Yves Prevost

    07 h 08, le 18 mars 2016

Retour en haut