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Culture - Festival al-Bustan

Une cantatrice en toute transparence

Pour deux soirées consécutives, Anita Rachvelishvili, mezzo soprane géorgienne, sera la vedette de l'auditorium Émile Bustani, demain et lundi.

Prise entre les fuseaux horaires et les voyages aux quatre points cardinaux, en sept questions-réponses, voici la rencontre courriel avec une cantatrice étonnante. À découvrir sur scène, bien entendu, mais aussi à travers ses petites phrases et confidences...
En toute transparente, pour ses vocalises de presse, le talent de tout dire en toute clarté et simplicité... Sans jeu de diva capricieuse. Et pourtant, avec éclat, le talent et le métier sont là.

Est-ce votre premier voyage au Liban ? Dans quel état d'émotion êtes-vous ?
J'en suis toute bouleversée. J'ai toujours voulu visiter Beyrouth. Et voilà que mon rêve devient réalité !

Comment avez-vous conçu le programme ? Et quels en sont vos commentaires ?
J'essaye toujours d'aller avec ce qui me semble naturel et je concocte un menu qui sied à un large répertoire. Toutefois, c'est en dernière minute que je change les détails, en fonction de la scène d'abord et, ensuite et surtout, des vibrations que je reçois de l'audience. J'aime chanter de la musique de chambre, du jazz et des airs d'opéra remaniés. Exactement ce que je vais faire, cette fois, au Liban.

Quels sont vos compositeurs favoris ?
J'aime Massenet, Verdi, Puccini, Rachmaninoff et Schumann. Mais j'adore aussi Gershwin et Sondheim.

 

(Lire aussi : Une semaine baroque, romantique, jazzy ou percussive...)

 

Quels sont les chanteurs que vous admirez le plus ?
Les chanteurs que j'aime sont tellement nombreux qu'il m'est difficile de le dire ! Mais je peux dire que je craque pour Ferrucio Furlanetto, Jonas Kaufmann, Dolora Zajick, Cesare Siepe, de l'ancienne génération, une basse de tonnerre ! Mais je dois admettre que j'aime aussi Arietha Franklin et Ray Charles.

Est-ce qu'il y a un rôle ou un répertoire que vous ambitionnez d'interpréter ?
Je rêve de la Charlotte de Werther de Massenet. J'ai fait cela en concert quelquefois, mais le donner sur scène dans sa totalité, c'est autre chose !

Quels sont vos conseils pour un jeune soprane ?
Mon conseil est simple : pour tout chanteur il y a beaucoup à faire. Travail, travail, travail ! Et pour un mezzo soprane, ce n'est jamais facile. Mais le métier offre plein de satisfactions et je suis heureuse d'en faire partie. Comme en toute profession, il faut savoir où l'on doit aller et être. Il faut bien entendu beaucoup de force et de courage, mais une fois qu'on y est, cela est déjà une belle récompense. Et l'on comprend, dès lors, que tout cela en valait la peine...
Avez-vous en conclusion un message au public libanais ?
Pas de message. J'espère que mon tour de chant leur plaira !

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Programme

Anita Rachvelishvili (mezzo soprane), pour le soir du dimanche 6 mars, sera accompagnée par le pianiste David Aladashvili. Le concert inclut des pages de Rachmaninoff, Tamara Salukvadze, Henri Duparc et Manuel de Falla.
Pour le concert du lundi 7 mars, la cantatrice aura pour partenaire de scène le trompettiste David Shamanauri, le pianiste et chef d'orchestre Nikolaz Rachveli ainsi que l'Ensemble des cordes du Philharmonique de Géorgie.
Au menu des partitions de Massenet, Piazzolla, Kancheli, Gershwin, Sondheim et Tsabadze.

 

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