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À La Une - diplomatie

Hollande à Rohani : "C'est un nouveau chapitre de nos relations qui s'ouvre aujourd'hui"

La visite du président iranien dominée par des accords économiques en milliards d'euros et des échanges diplomatiques sur la Syrie.

Le président français François Hollande recevant son homologue iranien Hassan Rohani jeudi 28 janvier 2016 à Paris. AFP / POOL / STEPHANE DE SAKUTIN

L'Iran et la France ont proclamé jeudi "une relation nouvelle" lors d'une visite officielle à Paris du président iranien Hassan Rohani dominée par des accords économiques en milliards d'euros et des échanges diplomatiques sur la Syrie.

"C'est un nouveau chapitre de nos relations qui s'ouvre aujourd'hui", a assuré lors d'une conférence de presse commune le président français François Hollande.
"Oublions les rancœurs", avait déclaré dans la matinée M. Rohani, en appelant à une "relation nouvelle" et à profiter de "l'atmosphère positive" suscitée par la levée des sanctions contre son pays pour donner "un nouvel élan" aux relations bilatérales.
Depuis la révolution islamique de 1979, les relations entre Téhéran et Paris ont traversé nombre de crises jusqu'à l'apaisement obtenu à la faveur d'un accord international en juillet sur le programme nucléaire iranien.

 

(Lire aussi : France-Iran : retour sur 37 années de hauts et de bas)


A la faveur de la levée des sanctions internationales, l'Iran et ses 79 millions d'habitants s'ouvrent aux industriels occidentaux. "A nous Français de nous ruer (en Iran) et de ne pas perdre de temps", a résumé Pierre Gattaz, président du patronat français.
Téhéran s'est engagé à acquérir 118 Airbus pour un montant évalué à 25 milliards de dollars à prix catalogue, à répartir entre les actionnaires du consortium aéronautique européen, parmi lesquels figurent les Etats français, allemand et espagnol.
Le géant pétrolier Total a signé un contrat pour acheter à Téhéran "entre 150.000 et 200.000 barils par jour" de pétrole brut. L'Iran dispose des quatrièmes réserves mondiales d'or noir et exporte un peu plus d'un million de barils sur les 2,8 millions produits chaque jour.

 

(Lire aussi : Rohani accueilli par une Femen qui simule une pendaison au-dessus de la Seine)

 

Avions, pétrole, voitures
Le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën a officialisé son retour dans le pays, via une coentreprise avec l'entreprise Iran Khodro qui pourra investir jusqu'à 400 millions d'euros sur cinq ans. PSA espère produire à terme 200.000 véhicules par an.
Les géants de la construction Bouygues et Vinci, ainsi que le gestionnaire des aéroports de Paris ADP ont aussi signé des protocoles d'accord pour développer trois aéroports en Iran. De leur côté, la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et les chemins de fer iraniens (RAI) ont signé un protocole de coopération dans quatre domaines dont l'exploitation de gares et le développement de lignes à grande vitesse.

La question des droits de l'homme en Iran, qui a fait l'objet de manifestations sans grande mobilisation jeudi dans la capitale française, a été abordée lors des entretiens.
Le président Hollande a ainsi souligné devant son homologue "l'attachement de la France aux droits de l'homme". "Nous avons parlé de tout, parce que c'est toujours la règle de conduite de la France", a-t-il précisé.
Selon Amnesty International, la République islamique est le pays qui exécute le plus de mineurs au monde. Reporters Sans Frontières a dénoncé un pays devenu "l'une des cinq plus grandes prisons au monde pour les journalistes".

 

(Lire aussi : Entre Hollande et Rohani, le Liban et sa présidentielle figureraient au chapitre des « non-dits »)


Au début de sa visite officielle, les autorités françaises ont accordé jeudi matin au président Rohani le privilège rare des honneurs militaires.
Les entretiens devaient permettre d'essayer de rapprocher les points de vue "en particulier sur l'affaire syrienne", selon un diplomate français. Acteur majeur de la crise syrienne, l'Iran est un soutien indéfectible du président Bachar el-Assad, dont Paris demande le départ.
"Il est urgent de mettre en œuvre des mesures humanitaires et de négocier une transition politique. Elle est possible", a déclaré M. Hollande, en déplorant une "négociation qui tarde à s'ouvrir" à Genève entre les belligérants sous l'égide de l'Onu.

France et Iran doivent ensemble "lutter contre le fanatisme, le terrorisme et l'extrémisme", notamment en partageant leurs renseignements, a affirmé de son côté le président iranien. "Nous devons être actifs dans ces domaines en échangeant nos informations du point de vue des renseignements", a-t-il ajouté.

Paris, proche de l'Arabie saoudite, a aussi abordé avec le président iranien la crise aigüe qui secoue les relations irano-saoudiennes. Les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques début janvier après l'exécution d'un dignitaire chiite par Riyad et le saccage de l'ambassade saoudienne à Téhéran.

 

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L'Iran et la France ont proclamé jeudi "une relation nouvelle" lors d'une visite officielle à Paris du président iranien Hassan Rohani dominée par des accords économiques en milliards d'euros et des échanges diplomatiques sur la Syrie."C'est un nouveau chapitre de nos relations qui s'ouvre aujourd'hui", a assuré lors d'une conférence de presse commune le président français François...

commentaires (1)

PUISQU,IL Y A LE FRIC ON PARLE TIMIDEMENT ET A VOIX BASSE DES DROITS DE L,HOMME... ON S,EN FOUT... TOUT COMME AVEC LA SAOUDITE ET LES AUTRES PAYS DU M.O... ILS NOUS ACHETENT ET NOUS NOUS VENDONS... N,EST-CE PAS DEMOCRATIQUE ?

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 20, le 28 janvier 2016

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Commentaires (1)

  • PUISQU,IL Y A LE FRIC ON PARLE TIMIDEMENT ET A VOIX BASSE DES DROITS DE L,HOMME... ON S,EN FOUT... TOUT COMME AVEC LA SAOUDITE ET LES AUTRES PAYS DU M.O... ILS NOUS ACHETENT ET NOUS NOUS VENDONS... N,EST-CE PAS DEMOCRATIQUE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 20, le 28 janvier 2016

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