Favorable à la tenue de la séance parlementaire, Salam presse les politiques de mettre de côté leurs différends

Dans l'avion qui le transportait hier à Riyad, en Arabie saoudite, où il préside la délégation libanaise au quatrième sommet arabo-sud-américain, le Premier ministre, Tammam Salam, a fait part de son soutien à la tenue d'une réunion parlementaire, demain jeudi, en insistant sur le fait que le pays « a besoin que l'action de la Chambre et du gouvernement soit dynamisée pour qu'ils puissent gérer les questions qui intéressent la population, loin des conflits politiques qui ont jusqu'à présent empêché l'élection d'un président de la République ».
M. Salam, qui s'exprimait dans le cadre d'une conversation à bâtons rompus avec les journalistes qui l'accompagnaient, a expliqué qu'il est pour que les sujets auxquels s'applique le principe de la nécessité législative soient votés place de l'Étoile « parce que le conflit et le débat politiques vont se poursuivre ».
« Qu'on assure au moins au pays ce dont il a besoin en cette période critique pour qu'il puisse résister aux secousses politiques », a-t-il dit, avant de s'adresser en ces termes aux forces politiques antagonistes : « Préservez au moins le pays pour qu'il soit capable de supporter le poids de vos conflits. Dissociez les dossiers conflictuels et socio-économiques. Donnez aux Libanais, réputés pour leur souplesse et leur résistance face aux tempêtes, la possibilité de résister en attendant que vous puissiez vous entendre au sujet de vos revendications, vos acquis et votre influence. »
Accompagné des ministres de la Défense, Samir Mokbel, des Finances, Ali Hassan Khalil, et de la Santé, Waël Bou Faour, Tammam Salam doit prononcer aujourd'hui le mot du Liban au sommet
arabo-sud-américain. Hier soir, il s'est entretenu avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, puis avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.