Des footballeurs iraniens privés de gym par un hôtel saoudien (médias iraniens)

Des médias iraniens ont affirmé mardi qu'un hôtel saoudien avait refusé l'accès à ses installations sportives à un club de football iranien qui doit jouer en soirée un match contre une équipe locale, contraignant ses joueurs à s'échauffer dans les couloirs de l'établissement.

Dans le cadre du 8e de finale retour de la Ligue des champions d'Asie, l'équipe iranienne de Persepolis rencontre mardi soir la formation saoudienne d'al-Hilal, battue (1-0) à l'aller le 20 mai.
Le site www.varzesh3.com a diffusé une vidéo montrant selon lui les joueurs de Persepolis entamer un footing dans le couloir faisant le tour de l'établissement, quelques heures avant leur match à Riyad.
L'agence Fars affirme que la direction de l'hôtel avait auparavant interdit à l'équipe d'utiliser les installations sportives de l'établissement.

Le voyage à Riyad n'a pas été simple pour Persépolis, ont indiqué les médias iraniens qui ont blâmé les autorités saoudiennes pour de multiples contretemps.
Les joueurs et l'encadrement ont d'abord dû patienter plus de cinq heures dimanche avant de pouvoir décoller de Téhéran, a indiqué l'agence Fars sans préciser la raison de ce retard. A leur arrivé à Ryad, ils ont ensuite attendu plusieurs heures pour obtenir leur visa d'entrée.

Le directeur des relations internationales de la Ligue iranienne de football, Mohammad Reza Kassraï, cité mardi par l'agence officielle Irna, a dénoncé "l'inaction et l'inefficacité" de la fédération saoudienne dans la procédure d'obtention des visas.
L'incident a eu lieu alors que les dirigeants de l'équipe "étaient allés à la Mecque ou à Médine pour le pèlerinage", a par ailleurs souligné Fars, notant que l'entraîneur de Persépolis, Branko Ivankovic, était "très énervé par cette situation".

Contrairement au grand pèlerinage qui ne peut se faire que pendant le dernier mois de l'année lunaire musulmane, le petit pèlerinage peut se faire tous les autres mois de l'année.

Cet incident intervient alors que les relations diplomatiques entre les deux pays sont très tendues depuis le début fin mars des frappes aériennes d'une coalition arabe menée par Riyad sur le Yémen, pour contrer l'avancée de rebelles chiites soutenus par Téhéran.