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Moyen Orient et Monde - Yémen

La coalition arabe affirme avoir neutralisé les capacités aériennes des houthis

Saleh veut un cessez-le-feu et propose des pourparlers aux EAU.

Des blessés fuyaient les violences à Aden hier, où la situation était chaotique. Saleh al-Obeidi/AFP

La coalition arabe intervenant au Yémen a affirmé hier avoir neutralisé les capacités aériennes des houthis, rebelles chiites soutenus par des unités de l'armée fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, et qui avançaient ces derniers jours vers Aden, menaçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui s'était réfugié dans cette grande ville du Sud après avoir fui Sanaa.
« L'espace aérien est totalement sous contrôle des forces de la coalition » – qui comprend neuf pays dont cinq du Golfe –, a déclaré hier son porte-parole, le général Ahmad Assiri, lors d'un point de presse à Riyad. « Il n'y a eu (hier) aucun mouvement de l'aviation yéménite » après que la coalition eut « détruit au sol les avions » de combat des rebelles et de leurs alliés jeudi au premier jour des raids. Le porte-parole a précisé que la base aérienne d'al-Anad, la plus importante du Yémen, avait été de nouveau visée (hier) « pour empêcher les houthis d'utiliser » cette infrastructure située à 50 km au nord d'Aden. En soirée, ce sont des rampes de lancement de missiles à l'aéroport international de Sanaa qui ont été prises pour cibles lors de nouveaux raids, ainsi que le complexe du palais présidentiel et plusieurs sites militaires autour de la capitale, selon des habitants. À Sanaa comme à Dhaleh (Sud), également survolée par des avions de combats, les rebelles ont riposté par des tirs de la DCA.
Au moins 21 houthis ont été tués hier quand leurs véhicules ont été pris sous un feu nourri à al-Waht, zone tribale à 15 km au nord d'Aden, selon un responsable local, alors que depuis le début jeudi de l'opération « Tempête de la fermeté », 39 civils ont péri dans les frappes, selon des responsables des services de santé à Sanaa, contrôlés par les houthis. Ce bilan n'a pu être confirmé de source indépendante.
À Aden, les rebelles chiites étaient engagés dans des accrochages avec des membres de « Comités populaires » antihouthis, selon des sources concordantes. Et au moins huit personnes ont été tuées dans des affrontements à l'aéroport d'Aden. Selon des témoins, la situation est chaotique à Aden. Des hommes armés font la loi dans plusieurs quartiers, où ils bloquent les routes avec des pierres et des troncs d'arbre. Des unités de l'armée ont abandonné leurs campements, laissant parfois des stocks d'armes à la merci de pilleurs. Des dizaines de jeunes se sont ainsi servis dans un dépôt d'armes dans une caserne désertée, selon une source de sécurité. Les commerces sont restés fermés hier dans la grande ville du Sud, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Arrêt « simultané » des opérations
Dans un communiqué, l'ex-président Saleh qui bénéficie, trois ans après avoir été contraint de quitter le pouvoir, d'importants soutiens au sein de l'armée a appelé à un arrêt « simultané » des opérations militaires pour favoriser une reprise du dialogue interyéménite sous le parrainage de l'Onu, proposant qu'il se tienne aux Émirats arabes unis.
En attendant, des pays occidentaux et la plupart des pays arabes ont serré les rangs derrière l'Arabie saoudite, qui dit s'opposer à une « agression » iranienne, et réaffirmé leur soutien à M. Hadi, arrivé hier en Égypte à la veille d'un sommet arabe à Charm el-Cheikh. L'ambassadeur saoudien à Washington, Adel al-Jubeir, a affirmé que son pays devait « faire face à l'agression de l'Iran » qui veut « dominer la région ». Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a lui déclaré hier à la chaîne France 24 que le soutien de l'Iran aux houthis n'était « pas légitime » dans la mesure où « il y a un président en place qui ne doit pas être chassé dans ces conditions ».

La coalition arabe intervenant au Yémen a affirmé hier avoir neutralisé les capacités aériennes des houthis, rebelles chiites soutenus par des unités de l'armée fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, et qui avançaient ces derniers jours vers Aden, menaçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui s'était réfugié dans cette grande ville du Sud après avoir fui...

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