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À La Une - Syrie-Irak

Paris dévoile l'identité d'un second bourreau français au service de l'EI

Une cinquantaine de jihadistes français sont morts en Syrie, annonce Valls.

Sur cette image tirée d'une vidéo de propagande du groupe Etat islamique diffusée le 16 novembre par al-Furqan Media, un homme identifié comme étant un jihadiste français, Mickael Dos santos. Il apparait sur une vidéo montrant la décapitation de soldats syriens. AFP / HO / AL-FURQAN MEDIA

Un second Français, après Maxime Hauchard, a été identifié mercredi parmi les bourreaux visibles sur la vidéo montrant la décapitation de soldats syriens par le groupe de l'Etat islamique, qui a subi des revers en Irak et dans la ville kurde syrienne de Kobané.

Mickaël Dos Santos, 22 ans, né à Champigny-sur-Marne (grande banlieue parisienne), s'était converti à l'islam et était parti à l'automne 2013 rejoindre les jihadistes en Syrie, prenant le nom de guerre d'Abou Othman, selon une source proche du dossier. Le nom de ce converti était apparu à l'automne 2013, peu après son départ, dans l'enquête sur le démantèlement d'une filière d'envoi de jihadistes vers la Syrie, ayant des ramifications dans la ville voisine de Villiers-sur-Marne.

Le groupe de l'EI avait diffusé dimanche une vidéo particulièrement violente montrant l'exécution de 18 soldats syriens et la tête tranchée de l'otage américain Peter Kassig, enlevé il y a un an en Syrie.


Hormis les deux Français, les 16 autres combattants apparaissant à visage découvert dans la vidéo n'ont pas encore été identifiés. Certains ont un type occidental ou asiatique. Un journal belge a fait état de la possible implication d'un Belge parti combattre dans les rangs jihadistes en octobre 2012, mais les autorités n'ont pas confirmé cette information. La vidéo semble en outre montrer le Britannique surnommé "Jihadi John" par les médias britanniques, qui apparaît masqué avec, à ses pieds, la tête décapitée de Peter Kassig. Cet homme est considéré comme l'assassin présumé de James Foley et Steven Sotloff, les deux journalistes américains décapités depuis la mi-août avec les humanitaires britanniques Alan Henning et David Haines

 

La France, dont quelque 376 ressortissants ont rejoint les jihadistes en Syrie et en Irak, avait déjà confirmé lundi la présence, parmi les bourreaux, de Maxime Hauchard, 22 ans, un autre converti parti en Syrie en août 2013.

Mickaël Dos Santos "est connu par son engagement terroriste en Syrie et son comportement violent revendiqué sur les réseaux sociaux", a déclaré mercredi le Premier ministre Manuel Valls. Plusieurs membres de l'entourage de Mickaël Dos Santos sont encore dans la région avec lui, selon une source française.

Pour le président français François Hollande, l'EI cherche à "créer un effet d'horreur" avec ce message: "voyez (...) de quoi vos éventuels ressortissants seraient capables".

 

(Lire aussi: Comment est organisé le groupe Etat islamique?)


'Effet d'horreur'

Les services spécialisés sont depuis longtemps convaincus de la participation de Français à des atrocités commises par différents groupes jihadistes, et avaient déjà identifié au moins un cas avant cette dernière vidéo, selon des sources proches du dossier.

"Nous savons le nombre de Français, plus d'un millier, qui sont concernés par ce phénomène jihadiste en Syrie, a déclaré le Premier ministre Valls mercredi. Nous savons le nombre de Français qui sont morts en Syrie, près d'une cinquantaine (...). Malheureusement, nous ne sommes pas surpris d'apprendre que des Français ou des résidents en France se trouvent au cœur de ces cellules et participent à cette barbarie".

Jusqu'à présent, le gouvernement évoquait "une quarantaine" de tués parmi les Français. Mais un nouveau décompte, effectué lundi, a relevé 49 cas, a précisé à l'AFP une source gouvernementale.  "Cela nous renforce dans notre détermination à lutter contre le terrorisme", a assuré M. Valls.

 

Les convertis représentent 20% des jihadistes français qui sont, dans leur écrasante majorité, recrutés sur internet, selon des sources du renseignement français.

L'EI, qui comprend des centaines de combattants étrangers, s'est emparé de larges pans de territoire en Syrie et en Irak, où il sème la terreur. Mais il commence à connaître des revers, surtout en Irak où le président américain Barack Obama a annoncé une "nouvelle étape" avec l'envoi de 1 500 conseillers supplémentaires qui porteront à 3 100 le contingent américain dans ce pays dont les Etats-Unis s'étaient retirés militairement fin 2011. Excluant le déploiement de troupes au sol, les Etats-Unis et leurs alliés de la coalition ont récemment augmenté la fréquence de leurs raids aériens contre les jihadistes.

 

(Lire aussi : Egorger pour nier l'humanité et semer la terreur)

 

Avancée kurde à Kobané

La France, qui participe aux raids en Irak, va par ailleurs renforcer son dispositif, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, sans confirmer le possible déploiement de six bombardiers Mirage en Jordanie.

Jusqu'à présent, Paris participait aux opérations avec neuf avions Rafale basés aux Emirats Arabes Unis.
Fortes du soutien de la coalition et appuyées par des miliciens et membres de tribus, les forces irakiennes ont regagné la semaine dernière du terrain face aux jihadistes, brisant le siège de la plus importante raffinerie du pays après avoir reconquis la ville de Baïji puis un barrage au nord de Bagdad.

 

Pour l'envoyé spécial de l'ONU en Irak, la stratégie du nouveau gouvernement de Haïdar al-Abadi d'apaiser les relations avec la région autonome du Kurdistan, dont les forces combattent également l'EI, et de tendre la main aux tribus locales sunnites "porte ses fruits". Nikolai Mladenov a appelé mardi tous les groupes qui ne sont pas affiliés à l'EI à discuter avec Bagdad pour résoudre leurs différends et à rejoindre la campagne du gouvernement contre les jihadistes. De son côté, le président de la région autonome du Kurdistan d'Irak, Massoud Barzani, s'est plaint que le soutien de la coalition n'avait jusqu'à présent "pas été à la hauteur", affirmant ne pas avoir reçu les armes lourdes dont les peshmergas avaient besoin.

En Syrie, les Kurdes, qui combattent également l'EI dans le nord du pays et reçoivent l'appui des avions de la coalition, ont réalisé de nouveaux progrès dans la ville-symbole de Kobané. Ils ont chassé les jihadistes de plusieurs immeubles du centre-ville et saisi une grande quantité d'armes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Lire aussi

Jihadistes français en Syrie et en Irak : tous les chiffres

Un second Français, après Maxime Hauchard, a été identifié mercredi parmi les bourreaux visibles sur la vidéo montrant la décapitation de soldats syriens par le groupe de l'Etat islamique, qui a subi des revers en Irak et dans la ville kurde syrienne de Kobané.
Mickaël Dos Santos, 22 ans, né à Champigny-sur-Marne (grande banlieue parisienne), s'était converti à l'islam et était...

commentaires (3)

IL FAUT LES RÉHABILITER... LEUR DONNER PAR EXEMPLE COMME EN ARABIE UNE BONNE SOMME D'ARGENT... UNE VOITURE... UNE MAISON, ET POURQUOI PAS... POUR LES REMERCIER D'ÊTRE ALLÉS ÉGORGER DES GENS EN SYRIE ! L'HÉBÉTUDE NE SE MESURE PLUS EN PAROLES MAIS EN NOMBRES ASTRONOMIQUES !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 35, le 19 novembre 2014

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Commentaires (3)

  • IL FAUT LES RÉHABILITER... LEUR DONNER PAR EXEMPLE COMME EN ARABIE UNE BONNE SOMME D'ARGENT... UNE VOITURE... UNE MAISON, ET POURQUOI PAS... POUR LES REMERCIER D'ÊTRE ALLÉS ÉGORGER DES GENS EN SYRIE ! L'HÉBÉTUDE NE SE MESURE PLUS EN PAROLES MAIS EN NOMBRES ASTRONOMIQUES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 35, le 19 novembre 2014

  • Encore un Franco-kekchose, ce Dos Santos !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 35, le 19 novembre 2014

  • En France en 2014 ! Charles Martel doit se retourner dans sa tombe....!

    M.V.

    14 h 26, le 19 novembre 2014

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