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Lifestyle - Vient de paraître

« Recettes de vie 2 », une histoire de partage

Dubaï, en juin, c'était la signature de leur livre à quatre mains. Bien plus encore, la signature de « Recettes de vie 2 » aura lieu à Beyrouth aux Caves de Taillevent, le 30 octobre de 16h à 22h. Les lancements à Paris et à Londres suivront début décembre.

Un duo gagnant.

On ne compte plus les livres de cuisine, tant le monde devient gourmand. Gourmand de choses simples, belles et bonnes ; qui sentent la vie. Chaque auteur a sa recette, celle de Maïssa Abou Adal Ghanem et Ghia Khayat Hawari tourne autour de l'amitié et de la générosité. Après une première édition de Recettes de vie parue en 2008, la suite a été concoctée à feu doux avant de se retrouver dans les librairies locales depuis quelques jours.

Leurs grands-mères étaient des amies, leurs mères se connaissent, leurs enfants s'apprécient. Mais ce qui a vraiment créé des liens entre Maïssa Abou Adal Ghanem et Ghia Khayat Hawari, ce sont des retrouvailles impromptues en 2006 à Dubaï, et l'envie d'un projet commun, né d'abord pour les mêmes raisons pratiques : « Nous appelions régulièrement nos mères pour récupérer la recette du gratin de champignons ou de la tarte au saumon ! confient-elles. Nous avons souvent tendance à être plus rassurées par des recettes transmises par la famille et les amis, malgré la quantité de livres de cuisine dans nos placards. »
Durant cette année funeste pour le Liban, une fois de plus divisé dans ses appartenances et ses convictions, les deux jeunes femmes se demandent « d'une manière naïve » quels sont les facteurs qui rassemblent un peuple. Elles trouvent leur réponse : « L'héritage et la culture. Nous avons donc décidé de mettre notre grain de sable en regroupant les Libanais autour d'une chose qui est importante dans notre patrimoine : la cuisine. Mais plus que la cuisine, c'est un art de vivre, un partage et un don que chacun fait en préparant avec amour le repas qu'il offre. »

C'est ainsi qu'est né le projet Recettes de vie. Le concept était de prendre des recettes d'amis, de proches, des personnes de générations et de goûts différents. Et pour mener plus loin leur envie de partage, « une des valeurs essentielles du livre », l'ensemble des bénéfices a été reversé aux associations « qui participent activement à guérir les souffrances vécues au quotidien. Mais nous voulions aussi mettre en avant certains sujets comme la violence contre les femmes et les enfants ou la drogue. À l'époque, ces sujets étaient encore tabous et ce n'était que le début des réseaux sociaux. Grâce aux bénévoles, aux "chefs", à nos sponsors, à nos partenaires distributeurs et aux ventes du livre, nous sommes passées d'une aide à 6 associations caritatives non politiques et non religieuses à près de 20 associations, et nous avons pu distribuer un total de 100000 dollars».

Quelques années plus tard, accaparées par leurs vies, les deux femmes décident de faire une parenthèse en préparant une seconde édition naturellement intitulée Recettes de vie 2. « Dès le début, nous savions que c'était un projet à très long terme, un vecteur humain pouvant encore fédérer les Libanais et amis du Liban autour de problématiques sociales. Malgré le succès que le livre a généré et les demandes répétées, nous avions décidé de passer à autre chose. Mais comme pour la première fois, les choses se sont enchaînées, nous avons à nouveau ressenti le besoin d'agir dans une période où, une fois de plus, tout autour de nous allait mal, dans un Moyen-Orient déchiré. Nous nous sommes dit sans aucune prétention que peut-être, encore fois, nous pouvions faire quelque chose à notre niveau. »

Une nouvelle aventure humaine

La conception de Recettes de vie 2 sera un véritable challenge. Ghia est à Dubaï, Maïssa à Londres, une partie de l'équipe créative à Dubaï, l'autre à Beyrouth et enfin une dernière à Paris. « Nous avons monté les 550 pages de chaque version (l'une est en français et l'autre en anglais) dans 4 pays, sur un serveur partagé et des tableaux Excel bien précis ! » Pour le reste, les choses étaient assez simples. Les auteurs demandent à leurs connaissances de partager leur meilleure recette. « Il n'y a donc pas eu de réel choix de gens ou de recettes, mais plutôt un secret délivré, testé et publié pour être partagé », précisent-elles. Ghia et Maïssa seront le cœur du projet et les quatre mains qui ont orchestré le travail pendant plus de 6 ans. Complémentaires, complices, « l'une est très concentrée et l'autre sait dédramatiser quand on fait face à un obstacle, nous sommes un binôme gagnant et une amitié solide pour la vie. Mais pour être honnêtes, poursuivent-elles, ce sont plus de 400 mains qui y ont contribué à travers les chefs et cordons bleus sans qui ce livre n'aurait pas existé, les équipes mobilisées pour nous aider à faire vivre ce projet, les traducteurs, les correcteurs, etc. C'est une vraie école de la vie ! »

Dans une mise en page simple et des photos naturelles, produites par les chefs, il y a dans cet ouvrage « une alchimie d'amour » qui sent bon. « Il était logique, là encore, que l'on reste le plus authentique possible. Le plus simple. C'est un livre de vie, d'ingrédients et plus que tout d'amour. Certaines photos ne sont pas parfaites, mais elles sont faites avec amour et générosité. C'est ce qui les rend uniques. Et c'est la force de ce livre. »

Recettes de vie 2 réunit sur 504 pages plus de 200 vhefs et cordons bleus à travers le monde et des recettes personnalisées transmises de génération en génération. Il est disponible en français et en anglais alors que le premier n'existait qu'en français. «Le concept, des recettes "vécues" du monde entier, restera le même, mais la structure du livre est simplifiée, plus dynamique et plus moderne, avec de nouvelles rubriques thématiques et quelques surprises, expliquent ces jeunes dames. Une rubrique santé a été créée, des accords "mets et vins" ont été rajoutés, des idées pour l'art de la table ainsi que des propositions de menu par thème. » Ce qui n'a certainement pas changé, c'est un esprit sain et une belle convivialité presque familiale. La préface est signée Paulo Coelho, qui, avec sa femme Christina Oiticica, «sont de grands amis et nous ont toujours soutenues. Ils étaient présents lors du lancement à Paris de la première édition et Christina nous a offert pour le livre sa délicieuse recette brésilienne de moqueca ».

Fortes de leur expérience passée, avec Recettes de vie 2, Maïssa Abou Adal Ghanem et Ghia Khayat Hawari espèrent lever plus de 200 000 dollars qui seront entièrement distribués en fonction des projets soumis par les associations. « Nous choisissons aussi de petites ONG qui n'ont pas toujours les moyens de lever des fonds et pour lesquelles même une petite somme peut faire une vraie différence. Nous espérons, à travers cet engagement fort et ce geste de solidarité, venir en aide aux femmes et aux enfants défavorisés, et contribuer à leur réhabilitation économique et sociale.» Et de conclure, heureuses: «Après chaque livre et chaque enfant – nous faisons en général un livre et un enfant en même temps! –, et après chaque lancement (Paris, Londres, Beyrouth, Dubaï), on se dit "Passons à autre chose"... Mais cette aventure est en nous, et au vu des résultats, nous avons toujours envie d'en faire plus.»
Au lendemain de la signature, le livre et ses auteurs seront présents au Salon du livre, au stand de la librairie Stéphan.


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