Rechercher
Rechercher

À La Une - Conflit

Des soldats turcs bientôt en Syrie ?

Erdogan juge que des frappes aériennes sont insuffisantes pour venir à bout des jihadistes.

Photo d'archives de soldats turcs lors d'une parade militaire à Ankara. Adem Altan/AFP

La Turquie pourrait envoyer des soldats en Syrie pour aider à la création d'une zone de sécurité dans le cadre d'un accord international visant à venir en aide aux réfugiés fuyant les combattants de l'Etat islamique (EI, ex-Daech), a déclaré samedi le président turc Tayyip Recep Erdogan.
La Turquie a jusqu'à présent refusé d'assumer un rôle de premier ordre dans la coalition mise en place par les Etats-Unis contre l'EI, mais Erdogan, disait-on cette semaine de sources turques proches du pouvoir, est engagé dans un réexamen de sa position. "La logique selon laquelle la Turquie ne prendrait pas de position militaire est fausse", déclare-t-il du reste dans une interview que publie le quotidien Hurriyet.

(Lire aussi : En frappant en Syrie, la Jordanie prend des risques)


Dans cet entretien accordé à son retour de New York, où il participait cette semaine à l'Assemblée générale des Nations unies, le président turc confirme que des discussions sont en cours pour définir le partage des rôles dans les frappes aériennes et un éventuel déploiement au sol et ajoute que la Turquie est prête à en prendre sa part. "Dans la répartition des responsabilités, chaque pays aura un certain rôle à jouer. Quel que soit son rôle, la Turquie l'assumera", dit Erdogan.

Sur le plan tactique, le président turc juge que des frappes aériennes sont insuffisantes pour venir à bout des jihadistes de l'Etat islamique. "Des forces terrestres sont complémentaires (...) Il faut observer tout cela dans son ensemble. Les opérations aériennes sont logistiques mais s'il n'y a pas de troupes au sol, il n'y aura pas de (règlement) permanent", explique-t-il.

(Lire aussi : Mariam al-Mansouri, la pilote émiratie qui bombarde l'EI en Syrie)


A la question de savoir si la Turquie pourrait créer une zone de sécurité pour les réfugiés du côté syrien de la frontière qui sépare les deux pays, Erdogan commence par indiquer qu'il faudrait pour cela "une légitimité au sein de la communauté internationale". "Il ne s'agit pas seulement de la Turquie mais du retour sur leurs propres terres de quelque 1,5 million de personnes. Aider ces gens à installer est au nombre des questions qui sont en discussion", ajoute-t-il.

La pression militaire qu'exercent les forces de l'Etat islamique sur la ville-frontière de Kobani (Aïn al Arab), dans le nord de la Syrie, a conduit à l'exode de plus de 150.000 Kurdes syriens qui sont venus gonfler le nombre de réfugiés installés en Turquie.
Fin août, avant ce nouvel afflux, l'Agence des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) estimait à 830.000 le nombre de Syriens réfugiés en Turquie.


Lire aussi
Le Liban, réponse historique à « l'État islamique », l'article de Fady Noun

La coalition frappe l'EI pour la première fois dans le centre de la Syrie

Fabius : Le Liban fait théoriquement partie de l'emprise du califat de Daech

"Pas en mon nom" : De Londres à Paris, des musulmans montent au créneau contre l'EI


Commentaires
Obama face à l'État islamique

Les limites du combat contre l'État islamique

La Turquie pourrait envoyer des soldats en Syrie pour aider à la création d'une zone de sécurité dans le cadre d'un accord international visant à venir en aide aux réfugiés fuyant les combattants de l'Etat islamique (EI, ex-Daech), a déclaré samedi le président turc Tayyip Recep Erdogan.La Turquie a jusqu'à présent refusé d'assumer un rôle de premier ordre dans la...

commentaires (5)

Selon un responsable russe, qui a requis l'anonymat, si la coalition US/régimes arabes frappait les positions de l'armée syrienne, la Russie participerait à la riposte! "Au cas où les positions de l'armée syrienne venaient à être prises pour cible, la Russie doterait la Syrie d'avions stratégiques et des missiles anti aériens S-300", affirme ce responsable à Al Mayadin, depuis New York. La Russie ne compte pas s'engager, direcrement, dans les opérations smilitaires mais elle renforcera sa présence en Méditerranée. "Moscou équipera Damas d'avions et d'hélicoptères de combat ultrasophistiqués et livrera à Damas des missiles S-300", affirme ce responsable,. "Moscou aurait conseillé à Ankara de ne pas s'ingérer, militairement, dans une guerre contre Damas".

FRIK-A-FRAK

10 h 09, le 28 septembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Selon un responsable russe, qui a requis l'anonymat, si la coalition US/régimes arabes frappait les positions de l'armée syrienne, la Russie participerait à la riposte! "Au cas où les positions de l'armée syrienne venaient à être prises pour cible, la Russie doterait la Syrie d'avions stratégiques et des missiles anti aériens S-300", affirme ce responsable à Al Mayadin, depuis New York. La Russie ne compte pas s'engager, direcrement, dans les opérations smilitaires mais elle renforcera sa présence en Méditerranée. "Moscou équipera Damas d'avions et d'hélicoptères de combat ultrasophistiqués et livrera à Damas des missiles S-300", affirme ce responsable,. "Moscou aurait conseillé à Ankara de ne pas s'ingérer, militairement, dans une guerre contre Damas".

    FRIK-A-FRAK

    10 h 09, le 28 septembre 2014

  • ON DIT QU'À LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE LA NAVY TURQUE ENVOYA UN CONTRE TORPILLEUR AVEC ORDRE AU COMMANDANT D'ALLER À MALTE... LA RÉPONSE APRÈS PLUSIEURS JOURS DE NAVIGATION : MALTA YOK ! SERAIT-CE AUJOURD'HUI : ALEP YOK ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 34, le 28 septembre 2014

  • LES RÔLES SONT DÉJÀ DISTRIBUÉS ! ATTILA REGAGNE LE SIEN. CE QUI FRAPPE LE PLUS... C'EST LE GRAND SILENCE DES RUSSES EMBOURBÉS EN UKRAINE... ET LES PROTESTATIONS TRÈS TIMIDES DE L'IRAN. ON PRÉPARFE L'ASL POUR CONTRÔLER LES RÉGIONS AUJOURD'HUI SOUS DAESCH... QUI CHANGERA DE NOM EN TEMPS OPPORTUN... IL SEMBLE QUE LES TRACTATIONS SONT SUR LE CHEMIN DÉSIRÉ ! CERTAINS DE CHEZ NOUS DEVRAIENT EN PRENDRE BIEN NOTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 54, le 27 septembre 2014

  • le président turc n'écarte pas ce samedi le recours de son paus à la force armée pour créer une zone tampon dans le nord de la Syrie !! " les forces de l'armée syrienne pourront être utilisées pour former une zone tampon ( une zone d'exclusion aérienne) dans le nord de la Syrie. cette zone pourrait être formée s'il y a un consensus international au sujet des camps qui devront abriter les réfugiés syriens ayant fui Daech. le journal Hurriyat, a fait part ce samedi des discussions menées par Erdogan en marge de l'Assemblée générale de l'Onu au sujet de l'adhésion d'Ankara à la coalition anti Daech, et du rôle que cette dernière pourrait y jouer. en effet ces discussions porteraient sur une distribution des rôles des alliés des Etats Unis : aux Arabes, il appartient de bombarder la Syrie et c'est aux turcs que revient la tâche de fournir les troupes au sol. " chaque pays devrait jouer un rôle bien précis . la Turquie jouera ce rôle quel qu'il soit!! d'autant plus que les frappes aériennes ne sont pas suffisantes pour déloger Daech (Assad), aurait dit Erdogan. Erdogan se serait même lancé dans une plaidoirie en faveur de la protection des frontières turques: une loi votée dès la semaine prochaine au parlement nous permettra de mener des opérations en dehors de la Turquie et d'assurer la protection de nos frontières". Erdogan n'a évidemment pas peur du ridicule, lui qui a tout fait depuis 2011 pour envoyer les terrorists salafo wahabites en Irak et en Syrie.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 17, le 27 septembre 2014

  • ATTILA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 56, le 27 septembre 2014

Retour en haut