« Le Liban, qui est dans tous les esprits et dans tous les cœurs, a été fréquemment abordé » lors du débat général de la 69e session de l'Assemblée générale. « Nous avons rencontré le Premier ministre libanais. Il y a la réunion prévue du groupe international d'appui au Liban qui suit particulièrement ces sujets », a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse tenue hier à la mission de la France auprès de l'Onu, à New York.
Prié de donner les raisons qui bloquent le contrat entre l'Arabie saoudite et la France pour aider l'armée libanaise, le ministre français a affirmé qu'« en ce qui concerne l'armement, l'accord a été pris. Il reste parfaitement valable. L'idée est que l'armée libanaise est vraiment le ciment de l'unité du Liban à laquelle nous sommes extrêmement attachés », a-t-il dit. « Maintenant, il faut que cet accord passe dans les faits. Nous en avons discuté avec à la fois les Libanais et les Saoudiens, a-t-il ajouté. J'espère bien que d'une manière très rapide, il va y avoir un accord sur les listes des matériels. Je sais que les Saoudiens y sont déterminés, nous aussi. Il faut que cela soit complété en ce qui concerne les Libanais », a souligné M. Fabius.
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À la question de savoir comment la France va aider le Liban à contrecarrer Daech qui décapite les soldats de l'armée libanaise, Laurent Fabius a réagi en indiquant que dans « cette région, tout est lié ».
« Vous avez tout à fait raison de soulever la question du Liban, pas seulement parce que le Liban est l'ami très proche de la France, mais parce que dans cette région tout est lié, a-t-il déclaré. Quand vous voyez d'un côté ce qui se passe en Syrie – je vous rappelle que plus de 25 pour cent de la population libanaise est constituée de réfugiés syriens –, quand vous voyez ce qui se passe avec Daech, et le Liban fait partie théoriquement de l'emprise du califat de Daech, il est évident que nous sommes très préoccupés. C'est la raison pour laquelle dans la rencontre qui a eu lieu entre le Premier ministre libanais (Salam) et le président français, ces questions ont été abordées, de même que la nécessité de trouver une solution pour qu'il y ait un président, et pour qu'à toutes les difficultés du Liban ne s'ajoutent pas en plus des difficultés institutionnelles », a-t-il estimé.
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CALIFAT... SANS... 7ALIFA ? DU MOINS AU DÉBUT !
LA LIBRE EXPRESSION
15 h 02, le 28 septembre 2014