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Liban - Sécurité

Al-Nosra diffuse une nouvelle vidéo sur des militaires pris en otage à Ersal

Les tensions confessionnelles chiito-sunnites persistent dans la Békaa.

Les quatre militaires libanais apparus dans la vidéo diffusée dimanche par le Front al-Nosra. Capture d’écran

Le Front al-Nosra, qui retient toujours en otage 18 militaires libanais, a diffusé hier une nouvelle vidéo montrant quatre d'entre eux, à l'heure où le Premier ministre Tammam Salam se trouve au Qatar à la tête d'une importante délégation ministérielle pour tenter d'accélérer leur libération.
La vidéo, de 17 minutes et en deux parties, diffusée sur le compte Twitter du Front al-Nosra, contient les conversations téléphoniques qu'ont eues deux des militaires, Ahmad Abbas et Georges Khoury, avec leurs familles.
Ainsi, le soldat Georges Khoury demande à sa sœur ce qui est arrivé à ses proches après leur rencontre organisée par le cheikh Moustapha Hojeiry, qui faisait office de médiateur avec les jihadistes.
De même, Ahmad Abbas demande à son père des nouvelles de la famille et l'exhorte à déployer des efforts pour obtenir sa libération et de recourir aux médias à cette fin. Il a mentionné en outre que « les militaires Sleiman Dirani, Ali Bazzal, Mohammad Taleb, Nahi Abou al-Founi, Lameh Mahazem et Abbas Mchik sont tous en bonne santé et sont bien traités ». Hier dans l'après-midi, les proches du soldat Ali Bazzal ont bloqué l'autoroute reliant la Békaa-Nord à Homs dans les deux sens. Ils ont dressé des tentes sur l'axe routier, interrompant entièrement la circulation.

 

 



En plus des militaires Ahmad Abbas et Georges Khoury, deux autres otages apparaissent dans la vidéo, mais ne prennent pas la parole. Des images de femmes et d'enfants syriens en Syrie y sont également diffusées.
Dix-huit soldats et agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) sont toujours aux mains d'al-Nosra, alors que l'État islamique (EI, ex-Daech) détient toujours 10 soldats libanais, après avoir décapité deux de ses otages, Ali Sayyed (sunnite) et Abbas Medlej (chiite).
Les jihadistes réclament le retrait de Syrie du Hezbollah, engagé dans les combats aux côtés de l'armée de Bachar el-Assad, mais également un échange avec des prisonniers islamistes détenus au Liban.

Salam
Au niveau diplomatique, le Premier ministre, Tammam Salam, a salué hier le rôle joué par le Qatar pour obtenir la libération des militaires libanais. « La détention de nos militaires requiert le renforcement de notre unité nationale », a-t-il déclaré de Doha, soulignant que le chef de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, restera dans l'émirat pour suivre l'évolution des négociations.
« Nous espérons avancer pas à pas dans ce dossier épineux et compliqué et nous espérons que la visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Doha se répercutera positivement sur cette affaire », a-t-il ajouté. « Les négociations sur le dossier des militaires ne sont qu'à leurs débuts. »
Le général Abbas Ibrahim avait fait état plus tôt de « demandes rédhibitoires » des jihadistes de l'EI et du Front al-Nosra pour libérer les militaires libanais qu'ils détiennent. « Les revendications des ravisseurs de l'EI et du Front al-Nosra ne sont pas les mêmes et les négociations se déroulent séparément », avait déclaré M. Ibrahim à son arrivée au Qatar. « Le Qatar joue un rôle de médiateur avec le Front al-Nosra et l'EI et il y a des demandes rédhibitoires des ravisseurs et d'autres auxquelles nous pouvons répondre. »

Nouveau rapt
En attendant la remise en liberté des otages, des tensions interconfessionnelles persistent dans la région de Erasal au nord-est de la Békaa à la suite d'enlèvements entre sunnnites et chiites.
Samedi, le sunnite Marwan Mohammad Hojeiry a été libéré après une semaine de captivité grâce à l'intervention de l'armée libanaise. Originaire de la localité de Ersal, il a été remis à sa famille par les services de renseignements de l'armée. « Une patrouille des services secrets a perquisitionné à l'aube (samedi) un endroit désert situé à Younine-Baalbeck, avant de libérer le citoyen Marwan Mohammad Hojeiry et de le remettre à sa famille », a expliqué l'armée dans un communiqué, précisant en outre que « les forces militaires continuent de traquer les kidnappeurs afin de les arrêter ». En effet, un autre habitant de Ersal, également de la famille Hojeiry, Ahmad, a été enlevé samedi par des éléments armés à Ersal. Il a été conduit par ses ravisseurs dans le jurd de la ville. Son sort demeure incertain.
Un responsable local a indiqué à l'AFP que Ahmad Hojeiry avait été capturé par des individus en armes circulant dans deux voitures. « Ils l'accusent d'être un agent du Hezbollah », a ajouté ce responsable qui a requis l'anonymat.

Arrestation d'un Syrien poursuivi par Interpol
Par ailleurs, les services de sécurité procèdent à des arrestations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ainsi, la Sécurité de l'État a arrêté hier un ressortissant syrien du nom de Sami Mohammad Bakir, surnommé « Maneh », qui fait l'objet de nombreux mandats d'amener émis par Interpol, pour crime organisé, meurtre, fraude et vol. Jugé « très dangereux », il est surtout suspecté de faciliter la circulation de terroristes entre le Liban et la Syrie.
Un autre Syrien, Mohammad Kassab, a été arrêté dans la nuit de samedi à dimanche, dans la ville de Nabatiyeh, par les services de renseignements des Forces de sécurité intérieure, mais pour des motifs différents : il avait prétendu avoir été kidnappé et battu par des inconnus de la localité, mais il s'est avéré qu'il avait menti pour couvrir son absence au travail. Le procureur général de Nabatiyeh, la juge Ghada Abou Karroum, a émis un mandat d'arrêt contre lui, à la suite des tensions que ses allégations avaient provoqué dans la ville.

 

 

Le Front al-Nosra, qui retient toujours en otage 18 militaires libanais, a diffusé hier une nouvelle vidéo montrant quatre d'entre eux, à l'heure où le Premier ministre Tammam Salam se trouve au Qatar à la tête d'une importante délégation ministérielle pour tenter d'accélérer leur libération.La vidéo, de 17 minutes et en deux parties, diffusée sur le compte Twitter du Front...

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