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À La Une - Diplomatie

L'Arabie prête à "négocier" avec l'Iran

Le chef de la diplomatie iranienne invité à venir à Riyad.

Les relations entre Téhéran et Riyad sont compliquées par le fait que les deux pays soutiennent des camps opposés en Syrie. Sur cette photo, un entretien entre l'ayatollah Khamenei et le roi saoudien Abdallah, à l'époque prince héritier, en 1997. Archives AFP

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a affirmé mardi que son pays était prêt à "négocier" avec son voisin iranien pour améliorer les relations entre Riyad et Téhéran.

"L'Iran est un voisin avec lequel nous avons des relations, et avec qui nous allons négocier", a déclaré à la presse le prince Saoud, précisant qu'une invitation avait été envoyée à son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, à venir à Riyad.

"Nous avons envoyé une invitation au ministre des Affaires étrangères à venir en visite en Arabie saoudite, mais une telle visite ne s'est pas concrétisée(...)", a précisé le prince Saoud. "Cependant, dès qu'il le souhaitera, nous serons disposés à le recevoir", a ajouté le ministre aux journalistes.

 

L'Arabie saoudite, puissance sunnite régionale, avait jusqu'ici ignoré les appels du pied de son voisin chiite.
Le président iranien Hassan Rouhani, un modéré, avait multiplié les "messages de fraternité" envers les pays arabes du Golfe depuis son investiture en août dernier. Il a répété le même message lors d'une visite en mars à Oman, pays arabe du Golfe qui entretient traditionnellement de bonnes relations avec Téhéran.
En décembre, M. Zarif avait lancé une offensive de charme envers les voisins arabes de l'Iran lors d'une tournée dans quatre pays de la région. Il n'a pas pu se rendre toutefois en Arabie saoudite, faute d'invitation.

 

(Pour mémoire : Une source diplomatique arabe fait état d'une amorce de dialogue entre Riyad et Téhéran)

 

Le prince Saoud, dont le pays était très critique de l'Iran sur son soutien au régime de Damas ou son programme nucléaire, a tenu mardi un tout autre discours.
"Nous allons parler avec eux (les Iraniens) et nous espérons que les divergences, si elles existent, seront réglées de manière satisfaisante pour les deux pays", a-t-il dit.
"Notre espoir est de voir l'Iran s'associer aux efforts pour rendre la région plus sûre et plus prospère et non pas être un élément d'insécurité de cette même région", a encore dit le prince Saoud.

 

Ces déclarations coïncident avec une visite en Arabie saoudite du secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, qui doit rencontrer mercredi ses homologues du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït).
La plupart de ces pays s'inquiètent des conséquences de l'accord intérimaire conclu en novembre entre l'Iran et les grandes puissances qui prévoit un gel du programme nucléaire iranien en contrepartie d'un allègement des sanctions frappant ce pays.

 

(Lire aussi : Le fossé grandissant entre chiites et sunnites)

 

Lors d'une visite à Riyad fin mars, le président américain Barack Obama s'était employé à dissiper les appréhensions du roi Abdallah d'Arabie saoudite au sujet de la politique américaine sur la Syrie et l'Iran en lui assurant que les intérêts stratégiques de leurs pays restaient "alignés".

La méfiance entre les pays arabes du Golfe et l'Iran, depuis l'avènement de la République islamique en 1979, s'est récemment accentuée avec le conflit en Syrie où l'Iran soutient le régime de Damas, qui affronte une rébellion épaulée par des monarchies sunnites du CCG.

 

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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a affirmé mardi que son pays était prêt à "négocier" avec son voisin iranien pour améliorer les relations entre Riyad et Téhéran.
"L'Iran est un voisin avec lequel nous avons des relations, et avec qui nous allons négocier", a déclaré à la presse le prince Saoud, précisant qu'une invitation avait été...

commentaires (3)

Ce duo de "musulm(ent)ans" quand mêêême ; tant chïïtes que Sunnites ; quelle farce ! Et dire qu'ils comPtaient défaire les "Juifs" !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 32, le 14 mai 2014

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Commentaires (3)

  • Ce duo de "musulm(ent)ans" quand mêêême ; tant chïïtes que Sunnites ; quelle farce ! Et dire qu'ils comPtaient défaire les "Juifs" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 32, le 14 mai 2014

  • Hahaha!! Bon allez, ça va pour l'instant! Il faut bien calmer le jeu. A force de se faire secouer par le col de la djellaba désertique par les Usiens qui essaient depuis des années de leur faire comprendre qu'ils ne peuvent pas se permettre le luxe d'une autre guerre sans retombées sures (non sans leur vendre des armes pour plus de 100 milliards de dollars, ils viennent finalement de céder, le 3gal en travers sur la citrouille barbichée et leurs pétrodollars par terre tout autour d'eux. Mais Bandar?? il est où le bel homme? celui qui voulait porter la tete décapitée du président Assad dans toutes les places publiques des villes de Syrie et d'Iraq?

    Ali Farhat

    00 h 03, le 14 mai 2014

  • Mais pourquoi a chaque visite de dirigeants us en binsaoudie , il y a des reactions politiques presqu'immediates après ces visites ? reponse : parce que les ordres arrivent et doivent etre executes sans attendre . On s'en fout de leur incompetence a s'autogerer , mais est ce que cela augure quelque chose de bon pour notre presidentielle au Liban ? Inshallah le phare va se remettre au travail et ecarter le cyclope vers les tenebres desquelles il sort .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 50, le 13 mai 2014

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