Rony Mecattaf, catalyseur de développement personnel

Rony Mecattaf vient de loin ou plutôt d'un monde lointain, en tous les cas très éloigné de celui, plus spirituel, dans lequel il baigne depuis de nombreuses années ! Un diplôme d'ingénieur de la California State University puis un masters de la Syracuse University, l'Insead, et des postes de consultant, développeur d'affaires, marketing et autre stratégies d'entreprise auprès de grandes sociétés en France, dont Philips et Dassault Électronique. Mais l'homme mène durant de nombreuses années une douce double vie, qui lui permet, en ayant une vision plus mystique et éthérée du monde, de paradoxalement garder les pieds sur terre en restant en contact avec la racine des choses. Un parcours personnel, qui passe par des voyages intérieurs, beaux chemins de traverse, des voyages au Pérou «chamanique», au Tibet bouddhiste, beaucoup de méditation, la pratique et aujourd'hui l'enseignement du yoga du Cachemire. Une exploration dont il ne voit heureusement pas la fin car elle lui permet de «papillonner» de rencontres en expériences, de quêtes en interrogations, de réponses en – autres – questions.

À partir de 2005, la cassure se fait plus sensible, voire radicale. Rony quitte son costume cravate, assume une baisse significative de ses revenus, pour une attitude plus zen, plus libre et libérée de certaines contraintes. «Officiellement» catalyseur de développement personnel, un peu coach de vie, il explique: «Pour moi, le coaching est apparu comme un moyen d'utiliser mon vécu professionnel et mon expérience de vie, et de les développer dans un cadre professionnel, comme méthode d'accompagnement de l'autre.» Sa curiosité et sa sensibilité aidant, il s'engage plus loin, à travers la méthode de la gestalt-thérapie, dans une formation de thérapeute holistique (du grec holos, le «tout», et non pas de l'anglais holy ou «saint»! ...). «Cette approche, humaniste et existentialiste, s'est aussi inspirée du bouddhisme et des philosophies orientales, en concentrant le travail sur l'ici et le maintenant», confie-t-il.

Explications
Dans une invitation à partager deux jours de séminaire gestalt, les 14 et 15 juin, à Feytroun, Rony Mecattaf écrit: «Nous prendrons le temps d'explorer notre mode de connexion au monde, en donnant priorité aux sensations corporelles comme porte d'accès à une meilleure compréhension de nous-mêmes.» La théorie de la gestalt repose essentiellement sur le principe de l'être humain en tant que personne en contact avec l'Autre et avec son environnement, indissociable de son contexte.

Cette exploration «du mode de contact» est emblématique des accompagnements qu'il propose, individuels soient-ils ou en groupe, avec des objectifs différents. Souvent sollicité par des sociétés à travers le monde, pour un coaching sur une durée déterminée, en général de 4 à 10 mois, un gérant qui se trouve face à un changement dont il est l'acteur, par exemple, ce type de coaching individuel occupe une partie de son temps. Le travail de groupe, autre axe de prestation, peut prendre trois formes et des objectifs différents: séminaires ou formations pour un groupe de coaching professionnel durant lesquels, par exemple, «des responsables peuvent explorer de nouvelles manières de manager», un groupe de gestalt qui se réunit durant un week-end avec, souvent, un thème donné (le deuil, la violence, la sexualité,...), et enfin un groupe continu qui se retrouve régulièrement. Toutes ces modalités aident à expérimenter des moyens et à trouver des solutions qui existent en soi. «J'aime ce travail de groupe ponctuel, durant lequel on utilise tout son être, corporel, mental, émotionnel, ainsi que son mode de connexion à l'environnement comme autant de portes d'accès aux résistances ou difficultés.»

Travaillant sous le label d'Echmoun, le dieu phénicien de la guérison et dont le logo symbolise la spirale, «un cheminement que j'aime et qui va tranquillement vers le centre», précise-t-il, Rony Mecattaf est également un grand voyageur, un nomade, comme il aime à se qualifier, qui ne se lasse pas de découvrir des cultures nouvelles et d'aller au plus loin pour expérimenter des traditions thérapeutiques. Au Pérou, où il a déjà été 7 fois, en Inde, au Tibet, en Turquie ou ailleurs, toutes les destinations choisies enrichissent sa perception du monde. À partir de 2009, il accepte – enfin – d'embarquer avec lui un groupe de personnes qui partagent la même quête spirituelle. «Ces voyages sont également des voyages de découverte de soi et d'ouverture de conscience. Et pour moi, l'occasion de partager les choses que j'aime avec d'autres.»
Se définissant volontiers comme un homme en chemin, qui n'a aucune envie d'arriver quelque part, il conclut: «Si je peux contribuer à ce que nous ayons collectivement une plus grande conscience de notre façon d'être, une conscience holistique, je serai très heureux.»

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