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À La Une - Canonisation

Sur la place Saint-Pierre, les jeunes Libanais ont célébré le « pape des jeunes »

« Nous sommes la génération de Jean-Paul II, une génération vive ! », lance Joy, une Libanaise venue à Rome avec un groupe des Guides du Liban.

La jeunesse chrétienne libanaise était bien représentée dans la foule enthousiaste qui a assisté, dimanche place Saint-Pierre, à la canonisation, par le pape François, des deux papes les plus emblématiques de l'après-guerre, Jean XXIII et Jean Paul II.

Parmi eux, Joseph, un ingénieur en informatique de 24 ans. Pour le jeune homme, ce voyage à Rome, effectué avec l'Ecole de la foi du Père Ramzi Jreige, n'est rien moins qu'un « appel de Dieu ». Il représente aussi « un espoir », celui de « trouver le Seigneur » dans sa vie. Comme la plupart des jeunes réunis place Saint Pierre, la connexion se fait plutôt avec Jean-Paul II. « La grandeur de Jean-Paul II m'impressionne, il nous apprend à ne pas avoir peur », explique Joseph à L'Orient-Le Jour.

 

Pour assister à la canonisation du « pape des jeunes », Joseph, comme tant d'autres fidèles, a passé la nuit de samedi à dimanche à la belle étoile.

Une nuit pendant laquelle se sont élevés, dans le ciel du Vatican, des chants de joie et des prières, dans un mouvement mené par la jeunesse. « Nous sommes la génération de Jean-Paul II, une génération vive !», lance Joy, une Libanaise venue à Rome avec un groupe des Guides du Liban. Reconnaissant ne pas savoir grand-chose de Jean XXIII, elle poursuit sur Jean-Paul II, « quelqu'un qui a rapproché les jeunes de l'Eglise ». « Ses messages m'inspirent au quotidien », dit-elle encore, avant d'entonner un nouveau chant.

 

Parfois, en cette veille de canonisation, le son des sirènes de la police et des ambulanciers prennent le dessus sur les chansons. Certaines rues menant à la place Saint-Pierre ont des allures de champ de bataille. Des bouteilles et des papiers jonchent le sol, avant d'être emportés par les mouvements de foule. Des groupes de pélerins se déplacent en formation quasi militaire, le drapeau bien levé et les regards braqués sur le dôme éclairé de la basilique Saint Pierre. Dans le paquetage, de quoi manger, boire et passer la nuit.

Mais dimanche matin, il suffira que la célébration, marquée par l'arrivée de l'ancien pape Benoit XVI vivement applaudi, débute, pour que l'étrange champ de bataille se transforme en lieu de recueillement grandiose.

 

Jessica, 22 ans, fait elle aussi partie du groupe des Guides du Liban. Elle a réussi à se faufiler au cœur de la place Saint-Pierre. « C'était dur d'y arriver mais une fois là-bas j'ai pu voir le pape sans écran, écouter et apprécier la musique et cela m'a énormément touchée », explique la jeune Libanaise, émue de voir comment « d'un coup, lorsque la messe a commencé tout le monde s'est tu, s'est concentré et a chanté ». « Jean-Paul II portait un message d'amour et de pardon, il est pour moi un bon exemple », dit-elle encore, touchée par la simplicité de la célébration et des personnes présentes. Sur les visages, l'émotion vient masquer, un peu, la fatigue, conséquence de la nuit blanche de la veille.

 

La célébration est aussi humble que celui qui la donne. Les chants et prières de la foule sont entrecoupés par des applaudissements lorsqu'apparaît le pape François, mais particulièrement lorsque sont projetées des images de Jean-Paul II, le favori des « quatre papes » du jour.

 

(Lire aussi : Vaste rassemblement de jeunes à Jounieh pour suivre dans la joie et le recueillement la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII)

 

« Le fait d'avoir deux papes canonisés, parce qu'il ne faut pas oublier Jean XXIII, et en présence de deux papes, est un moment unique », estime Maya-Maria, une Libanaise de 24 ans diplômée en droit. Pour la jeune femme, assister « à la canonisation d'un de nos contemporains est une grande grâce », « c'est comme quand toute la famille est présente autour de l'un de ses membres ».

Comme les autres jeunes autour d'elle, Maya-Maria fait les louages de Jean-Paull II. « Jean-Paul II est quelqu'un qui est vrai, il avait du charisme et une personnalité unique, même à 80 ans il était un pape jeune, il aimait la vie et en profitait », déclare-t-elle avant d'ajouter : « Dans tous ces discours, il engageait les chrétiens mais aussi l'humanité ».

Une humanité bien présente place Saint-Pierre transformée en tour de Babel, alors que montent des prières dans une multitude de langues. Des langues qui ne font pas barrage, tout le monde se comprend, et au moment de se donner la paix, les fidèles ne se lassent pas de se serrer les mains et de se souhaiter « la paix » dans toutes les langues.

 

La célébration est finie, mais pour Natacha, 29 ans, le pélerinage continue. Pour cette jeune Libanaise venue au Vatican en famille, la double canonisation n'était qu'une étape, car elle espère poursuivre à Jérusalem.

Pour elle, il était important de participer à la canonisation parce que « Jean-Paul II était proche du Liban, il est venu au Liban quand le pays était sous domination syrienne et que les chrétiens avaient perdu espoir », ajoute-t-elle en rappelant le fameux mot du nouveau saint « le Liban est plus qu'un pays, c'est un message ».  « Maintenant qu'il est devenu saint, il ne va pas nous laisser tomber », conclut-elle.

 

Voir aussi notre couverture spéciale des canonisations : Jean XXIII et Jean-Paul II élevés à la gloire des autels

 

 

La jeunesse chrétienne libanaise était bien représentée dans la foule enthousiaste qui a assisté, dimanche place Saint-Pierre, à la canonisation, par le pape François, des deux papes les plus emblématiques de l'après-guerre, Jean XXIII et Jean Paul II.
Parmi eux, Joseph, un ingénieur en informatique de 24 ans. Pour le jeune homme, ce voyage à Rome, effectué avec l'Ecole de la foi du...

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