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Liban - Liban

Ali el-Amine à « L’OLJ » : Je ne suis qu’un échantillon illustrant une vaste campagne d’intimidation

L'acte de vandalisme perpétré vendredi soir à Chakra (Liban-Sud) contre le domicile du rédacteur en chef du quotidien al-Balad, Ali el-Amine, l'une des principales voix chiites critiques du Hezbollah, a suscité durant le week-end une vague de réactions importantes sur les réseaux sociaux, aussi bien dans les milieux politiques et médiatiques qu'au niveau de la société civile et de l'opinion publique.


Des inconnus étaient entrés par effraction au domicile du journaliste et avaient vandalisé les meubles et les affaires personnelles d'el-Amine, causant des dégâts matériels, sans pour autant voler quoi que ce soit. Les vandales ont également coupé les fils électriques qui alimentent la résidence du journaliste, qui ne s'y rend qu'en fin de semaine.


Le président de la République, Michel Sleiman, a réclamé hier sur son compte Twitter des sanctions contre les agresseurs. « Il faut sanctionner ceux qui sont entrés au domicile du journaliste Ali el-Amine et qui ont vandalisé ses affaires personnelles dans le but de le terroriser », a indiqué le chef de l'État.
De son côté, le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a contacté par téléphone le journaliste pour se solidariser avec lui. M. Rifi a promis de poursuivre les fauteurs de troubles sitôt que la branche des services de renseignements des FSI, qui a inspecté les lieux de l'incident, aura terminé son enquête préliminaire.


Joint hier soir par L'Orient-Le Jour, Ali el-Amine a indiqué pour sa part qu'il ne se laissera pas intimider par ce genre de messages. « Ce qui s'est produit relève d'une logique et d'un comportement systématiques menés à l'échelle de tout un milieu sociocommunautaire. Il ne s'agit pas d'un acte isolé. Des incidents comme ceux-là, il s'en produit tout le temps contre ceux qui refusent de se soumettre à un certain fait accompli. Mais il se trouve juste que je suis une personnalité publique et que mon cas est, par conséquent, plus médiatisé. Je ne suis qu'un échantillon illustrant une vaste campagne d'intimidation qui passe inaperçue, parce que les victimes ne s'expriment pas », a-t-il indiqué.


Le journaliste, qui fait partie du Rassemblement civil libanais au côté d'un grand nombre de démocrates chiites, est connu pour son calme, sa courtoisie et ses réflexions posées et rationnelles. Il est le fils d'une autorité religieuse très respectée au sein de sa communauté, sayyed Mohammed Hassan el-Amine, un éminent opposant au Hezbollah. Sayyed el-Amine avait d'ailleurs fondé, en 2005, le Rassemblement chiite libanais, un mouvement fidèle à l'option chiite libanaise et opposé au wilayet el-faqih.
Ali el-Amine avait été la cible d'une campagne d'accusations, à travers plusieurs articles, menée contre lui – et contre d'autres démocrates chiites comme Lokman Slim – par l'éditorialiste du quotidien al-Akhbar, Ibrahim el-Amine, qui avait qualifié ces personnalités d'« agents au service des États-Unis » et de « chiites de Feltman », les appelant notamment à « prendre garde à leur cou ».


« Je ne me laisserai pas intimider, en dépit de la campagne insidieuse et diffamante qui est menée d'une manière acharnée sur certaines pages pour nous discréditer au sein même de notre communauté », affirme cependant le journaliste à L'OLJ, qui a décidé de continuer à se rendre, comme d'habitude, dans son village, en dépit du « climat de mobilisation entretenu contre moi en permanence ».
Le président de l'ordre des journalistes, Élias Aoun, a dénoncé l'attaque menée contre le domicile du journaliste.


De son côté, l'association Journalistes contre la violence a condamné « le terrorisme exercé contre les plumes libres et courageuses », appelant les autorités concernées à poursuivre et arrêter les vandales. « Les assaillants appartiennent à un milieu qui rejette l'opinion divergente et utilise les différents moyens d'intimidation et de violence pour faire taire les voix libres », a noté l'association, qui a tenu « les forces de facto dans la région pour responsables de ce qui s'est produit ». « El-Amine prend ouvertement position contre la logique des mini-États et souligne dans ses écrits et lors de ses apparitions télévisées la nécessité que l'État libanais soit la seule autorité de référence », ajoute le communiqué.

 

 

L'acte de vandalisme perpétré vendredi soir à Chakra (Liban-Sud) contre le domicile du rédacteur en chef du quotidien al-Balad, Ali el-Amine, l'une des principales voix chiites critiques du Hezbollah, a suscité durant le week-end une vague de réactions importantes sur les réseaux sociaux, aussi bien dans les milieux politiques et médiatiques qu'au niveau de la société civile et de...

commentaires (3)

Mais bien sur.. et l'autre échantillon ou plutot spécimen c'est sakr sakr, l'épervier chiite de hariri fils.. Et si c'était un ennemi du hezb qui a perpetré l'acte? bon ça, ça peut échapper à ce monsieur, qui continu à se rendre normalement dans son village (On comprend par là combien il est terrorisé, le pauvre chéri).. Alors que tout le monde l'insupporte là-bas. Bon, y a pas d'excuses, Mais à personne, fut-il un chiite de chaqra, n'est défendu de ne pas partager la politique du hezb et de la résistance au Liban. Eh entre-nous et sportivement parlant.. vous le voyez un supporteur du PSG exulter au milieu des supporteur de Marseilles par exemple? c'est vrai aussi que le hezb doit savoir la marque de sa culotte et le nombre de poils qu'il a dans la narine gauche (il a la liberté de ceux de la narine droite!)

Ali Farhat

01 h 19, le 15 avril 2014

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Commentaires (3)

  • Mais bien sur.. et l'autre échantillon ou plutot spécimen c'est sakr sakr, l'épervier chiite de hariri fils.. Et si c'était un ennemi du hezb qui a perpetré l'acte? bon ça, ça peut échapper à ce monsieur, qui continu à se rendre normalement dans son village (On comprend par là combien il est terrorisé, le pauvre chéri).. Alors que tout le monde l'insupporte là-bas. Bon, y a pas d'excuses, Mais à personne, fut-il un chiite de chaqra, n'est défendu de ne pas partager la politique du hezb et de la résistance au Liban. Eh entre-nous et sportivement parlant.. vous le voyez un supporteur du PSG exulter au milieu des supporteur de Marseilles par exemple? c'est vrai aussi que le hezb doit savoir la marque de sa culotte et le nombre de poils qu'il a dans la narine gauche (il a la liberté de ceux de la narine droite!)

    Ali Farhat

    01 h 19, le 15 avril 2014

  • INTIMIDATION AAL ! çA C'EST LE SUMMUM DES DEUX DÉMOCRATIES QUI SE BATTENT POUR LE BIEN DU PAYS ET DES CITOYENS. LA DÉMOCRATIE DES UNS À COUPS D'INTIMIDATIONS, DE CANONS ET DE RPG ET CELLE DES AUTRES À COUPS DE VOITURES PIÉGÉES... MAIS IL FAUT LES COMPRENDRE ET LES APPRÉCIER... ET ENCORE ELLES NE SONT QU'À LEURS DÉBUTS... ATTENDEZ VOIR ENCORE LEURS VRAIES "CRATIES"... QUE DIEU EN PRÉSERVE LES LIBANAIS DE CES DEUX FACES DE LA MÊME MONNAIE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 28, le 14 avril 2014

  • Adolphe (Hitler), ou es tu cache ? L'Histoire se repete.....

    Tabet Karim

    08 h 59, le 14 avril 2014

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