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Liban - La situation

La stabilité du Liban, point focal de la communauté internationale

Le président Sleiman, entouré des « amis du Liban », hier, à Paris. Photo Dalati et Nohra

Près de six mois après une première session à New York, le Groupe international de soutien (GIS) au Liban a tenu ses promesses et fait le point à Paris des efforts nécessaires pour stabiliser le pays.
Moment de gloire pour Michel Sleiman, dont François Hollande a salué « l'effort de rassemblement ». « Bravo pour le gouvernement ! Il faut (maintenant) aller vers une élection présidentielle qui doit avoir lieu avant la fin du mois de mai (24 mai) », a souligné de son côté le ministre français des AE, Laurent Fabius, qui s'était entretenu la veille avec Gebran Bassil. Enfin, Frank-Walter Steinmeier, le chef de la diplomatie allemande, s'est aussi félicité, dans une déclaration, « du fait que le pluralisme et la coexistence pacifique soient placés, au Liban, au-dessus de toutes les barrières confessionnelles et sociales ». Bien dit.

 

(Lire aussi : Les grandes puissances veulent « partager avec le Liban le fardeau de la crise syrienne... »)


Cela éclate aux yeux, la communauté internationale tient très fort à la stabilité du Liban. Toutefois, si la réunion s'est ouverte dans un contexte de politique intérieure assez positif, l'incertitude continue de planer au sujet de la déclaration ministérielle, qui bute sur la place que doit y occuper « la résistance » du Hezbollah. Au terme de huit réunions infructueuses, la commission de rédaction de la déclaration a rendez-vous vendredi, au retour de la délégation libanaise à Paris. Aura-t-on avancé d'ici là vers une formule agréée par tous ?
Ce n'est pas impossible, assurent des sources informées, qui précisent que la réunion de Paris serait mise à profit pour inviter les parties libanaises à plus de souplesse afin d'avancer vers une solution qui répondrait à leurs vœux aussi bien qu'à ceux de la communauté internationale. Selon ces sources, le vice-secrétaire général de l'ONU aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman, s'y emploierait. Parallèlement à cet effort, on apprenait hier que l'ambassadeur américain au Liban, David Hale, doit se rendre en Arabie saoudite avant la fin de la semaine, dans une démarche diplomatique similaire.


Le président de la Chambre a indirectement poussé à la roue, hier, en affirmant que le délai d'un mois accordé au gouvernement pour rédiger la déclaration ministérielle est contraignant et non optionnel. Cela veut dire que, passé le 17 Mars, si l'on veut respecter la Constitution, le nouveau gouvernement devrait être considéré comme démissionnaire s'il n'a pas obtenu la confiance. Une façon comme une autre de demander à la classe politique de faire vite.
Selon ses proches, le Premier ministre, Tammam Salam, ne s'est pas senti menacé par cet ultimatum déguisé et s'est dit certain que le vote de confiance n'est plus loin.


Même la situation militaire semble jouer en faveur d'une accélération du processus de formation du gouvernement, puisque le territoire libanais est désormais quotidiennement visé par des tirs en provenance de Syrie, tantôt en provenance de l'armée, tantôt en provenance de la rébellion. Les experts estiment que cette situation va durer tant que la bataille stratégique de Yabroud est en cours, la région de Ersal étant considérée comme une profondeur stratégique par les combattants hostiles au régime syrien.
Le front politique interne devrait se calmer aussi, après l'appel à l'apaisement lancé hier par l'Assemblée des évêques maronites. Alarmé par la campagne orchestrée contre le chef de l'État, et relancée publiquement à ce sujet par le ministre de l'Information, Bkerké a en effet demandé qu'il y soit mis fin « immédiatement, par respect pour la dignité de tous ».


L'Église maronite a clairement dénoncé, par ailleurs, l'ingérence militaire du Hezbollah dans le conflit syrien, estimant comme beaucoup d'analystes que cette ingérence est de nature à prolonger le conflit syrien, et donc à retarder la recherche d'une solution négociée au conflit et à drainer vers le Liban la violence sectaire qui marque le conflit en Syrie.


Mais face à ces facteurs de stabilité, des signes inquiétants sont signalés du côté israélien. Manifestement, l'État hébreu est inquiet de la riposte que le Hezbollah apportera à son raid de la semaine dernière. Mais cela ne l'empêche pas de faire preuve d'agressivité, cette fois contre le Golan, où des tirs de mitrailleuse ont fait sept blessés, côté syrien. Par ailleurs, l'armée israélienne a affirmé avoir blessé deux miliciens du Hezbollah qui cherchaient à planter une charge explosive sur un chemin emprunté par les forces israéliennes. Serions-nous à la merci d'un incident ?

 

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Près de six mois après une première session à New York, le Groupe international de soutien (GIS) au Liban a tenu ses promesses et fait le point à Paris des efforts nécessaires pour stabiliser le pays.Moment de gloire pour Michel Sleiman, dont François Hollande a salué « l'effort de rassemblement ». « Bravo pour le gouvernement ! Il faut (maintenant) aller vers une élection...

commentaires (7)

J'AURAIS PRÉFÉRÉ QUE CE SOIT UN POINT FINAL ! ET NON FOCAL...

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 04, le 07 mars 2014

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Commentaires (7)

  • J'AURAIS PRÉFÉRÉ QUE CE SOIT UN POINT FINAL ! ET NON FOCAL...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 04, le 07 mars 2014

  • Quelle "communautés internationales" ? ! Tout le monde s'en fout !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    01 h 37, le 07 mars 2014

  • SI C'EST VRAI... SERREZ LES VIS LÀ Où DÉJÀ VOUS LES RELÂCHEZ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 06, le 06 mars 2014

  • Point.... "focal" ? !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 33, le 06 mars 2014

  • Dans ce nouveau vent d'optimisme espérons que les promesses seront tenues , et que nos politiciens cessent leurs querelles tribales .

    Sabbagha Antoine

    13 h 36, le 06 mars 2014

  • Où SONT LES ACTES ? DE PAROLES... ON EN EST FARçI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 25, le 06 mars 2014

  • L'Assemblée des évêques maronites "dénonce clairement l'ingérence militaire du Hezbollah dans le conflit syrien et estime comme beaucoup d'analystes que cette ingérence est de nature à prolonger ce conflit et à "drainer vers le Liban la violence sectaire qui marque le conflit en Syrie" ? Aujourd'hui même on entendra les illuminés dire que l'Assemblée des évêques est en train de "justifier le terrorisme et de lui fournir des prétextes" !!

    Halim Abou Chacra

    05 h 01, le 06 mars 2014

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